Lait de Normandie... et d'ailleurs

Lactel a maintenu en 2023 son leadership, restant la première marque en valeur avec 21,7% de parts de marché (derrière les marques de distributeurs avec 51.9% et devant Candia avec 14.4%). Présente depuis 55 ans sur la table des Français, Lactel a vendu 345 millions de litres de lait en 2023 (toujours derrière les marques de distributeurs avec 1151 millions et devant Candia avec 256 millions de litres). Le tout pour un chiffre d’affaires de 547 millions d’euros…

Elle a également soutenu sa gamme Matin Léger, leader des offres délactosées (avec 75,62% de parts de marché en volume) sur un segment en développement (+2,5%). Toujours en 2023, la gamme bio fêtait ses 30 ans et confortait sa première place avec 28,1% de parts de marché en valeur… D’ici à 2030, Lactel ambitionne de réduire son empreinte carbone de 42 % (Scopes 1 et 2) et sa consommation d’eau de 30%. Cette dernière a déjà baissé de 6 % sur les sites entre 2022 et 2023.

L’histoire de la marque « Les 2 Vaches » est enracinée dans une philosophie profondément éthique et écologique. Stonyfield a été créée en 1983 comme une école d’agriculture biologique fondée par Samuel Kaymen. Gary Hirshberg, son cofondateur, était un fervent défenseur de l’environnement. Leur objectif initial était de soutenir les agriculteurs et de protéger l’environnement. Ils ont vendu des yaourts pour financer leur école…

Avec le temps, la fabrication de yaourts est devenue leur principale activité, soutenant de nombreux agriculteurs et leurs familles tout en protégeant l’environnement. En 2001, le Groupe Danone s’est associé à Stonyfield, le premier producteur de yaourts biologiques aux États-Unis. Gary Hirshberg souhaitait étendre la philosophie biologique de Stonyfield au-delà des frontières américaines…

En 2006, cette vision s’est concrétisée en France avec la création de la marque « Les 2 Vaches ». Cette initiative a été soutenue par Franck Riboud, le président du Groupe Danone, qui voyait le biologique comme une extension de la mission de Danone d’apporter la santé par l’alimentation. Le bio étant un marché encore émergent à l’époque, l’objectif de « Les 2 Vaches » était d’offrir une solution aux agriculteurs biologiques pour valoriser tout leur lait. La marque s’est donc positionnée comme un acteur majeur pour soutenir l’agriculture biologique en France…

« Les 2 Vaches » est plus qu’une simple marque de produits laitiers. Elle incarne deux vaches, Savante et Pipelette, qui militent pour un monde plus bio et sensibilisent à l’environnement et à l’agriculture biologique. Ces vaches symbolisent une approche à la fois éducative et joyeuse pour aborder des questions sérieuses…

Bien que « Les 2 Vaches » soit une filiale de Stonyfield France, qui appartient à Danone, elle fonctionne de manière autonome. La marque bénéficie des compétences de Danone en matière de R&D et de qualité, mais reste indépendante dans sa gestion et sa philosophie. L’histoire de « Les 2 Vaches » est celle d’une marque profondément engagée dans la promotion de l’agriculture biologique et la protection de l’environnement. Elle illustre comment des convictions fortes peuvent mener à la création d’une entreprise prospère tout en ayant un impact positif sur le monde…

L’analyse économique de la répartition du prix final d’un litre de lait est presque toujours biaisée. Les deux principales propositions du monde syndical agricole sont, non seulement anti-économiques, mais vont profondément à l’encontre des intérêts de la profession…

L’entrepreneuriat ne peut fonctionner correctement que si les prix sont vrais, et si les quantités ne sont pas manipulées par des quotas. Un quota n’est qu’une aide temporaire et maladroite qui ne bénéficie jamais au consommateur et qui ne profite aux producteurs que l’espace d’un instant…

Une partie de l’empressement à supprimer les quotas était de permettre aux exploitations laitières européennes les plus efficaces d’augmenter leur production et de participer à la demande mondiale croissante de produits laitiers…

Si le gouvernement voulait sérieusement sauver la filière laitière – ce dont nous pouvons douter au regard du contenu insensé de la loi Egalim – il faudrait immédiatement et massivement défiscaliser le secteur, comme, du reste, le reste de l’économie…

Si le consommateur n’est prêt à payer que 90 centimes le litre, il est parfaitement impossible de donner aux agriculteurs les 55 centimes dont ils ont besoin. Il faudrait donc drastiquement diminuer les coûts des facteurs de production des agriculteurs, des entreprises agro-alimentaires et des grandes surfaces d’au moins 10 à 15 centimes…

Il n’existe que deux recettes économiques éprouvées en la matière. La première est l’augmentation de l’intensité en capital, ce qui prend des décennies et réclame énormément de capital. La seconde est une baisse massive des impôts en tous genres payés par tous les acteurs de la filière…

Dans un tel contexte, l’exploitant est seul face aux forces de marché et face à l’État. Il a été trompé jusqu’en 2015 sur l’état réel de la demande de lait par l’existence des iniques quotas de l’Union européenne. Il existe cependant un espoir qui est de transformer le lait en un autre produit à forte valeur ajoutée…

Kolkhoze ou marques ? Les AOC, AOP et IGP jouent le même rôle qu’une marque de luxe en restreignant la production potentielle. Le fromage n’est évidemment qu’un exemple parmi d’autres dérivés possibles, et de très nombreux agriculteurs font déjà d’énormes efforts pour essayer d’écouler leurs produits à travers des coopératives. Le « secret » n’est pas dans l’industrialisation, mais dans la différenciation des produits : personne ne peut faire du Beaufort en dehors de la zone…

Ce ne serait pas une solution instantanée – il a fallu des décennies pour que Beaufort établisse sa suprématie économique – mais elle aurait le mérite de ne pas distordre le marché une fois de plus en créant de faux droits, tout en flouant le consommateur et le contribuable…

Avec cette nouvelle gamme, les 300 Laitiers bio mise sur l’essentiel. Elle offre une expérience gustative authentique, sans fioritures ni compromis sur la qualité et le goût. Deux recettes exquises : nature et vanille…

En choisissant Simplement Bio, vous faites bien plus que déguster un yaourt, vous soutenez une démarche collective, celle de 300 laitiers de l’Ouest de la France unis en coopérative, engagés et passionnés par leur métier, qui mettent tout leur savoir-faire et leur amour du produit dans chaque pot…

« La coopérative Terre de l’Ouest va lancer, fin 2023 ou début 2024, une marque propre de produits grande consommation, dont le nom sera dévoilé ultérieurement. L’objectif est de proposer une vraie marque locale, conforme à nos engagements »…

Pour ce faire, le conseil d’administration n’a pas hésité à anticiper les hausses de prix, en achetant plus cher le lait à ses 185 éleveurs laitiers en bio, non OGM et pâturage et conventionnel. « En 2022, nous leur avons payé, en moyenne, 80 € de plus qu’en 2021 les 1 000 litres de lait. Mais nous avons obtenu moins sur les marchés, la coop a perdu de l’argent sur l’activité laitière »…

 Commercialisé uniquement sous des marques distributeurs, le prix du lait de la coop fait l’objet de négociations régulières avec la grande distribution, contrairement aux produits des marques nationales qui sont fixés, sauf exceptions, une fois par an. « Nous avons réussi à obtenir trois augmentations de tarifs, en 2022, au lieu d’une par an habituellement »…

En août 1973, les premiers camemberts sortaient de la fromagerie Lactalis Président de Domfront dans l'Orne. 50 ans plus tard, le site est capable de produire 10 camemberts par seconde soit 550.000 camemberts par jour…

L'avenir, en péril, du camembert authentique et fait maison : "Le goût du camembert s'effrite petit à petit"

Connaître la vache qui a produit le lait qu'on achète, même en grande surface ? La traçabilité du lait à son paroxysme. Dans les bouteilles de la marque ElkeMelk, le lait provient d’une seule vache…

Il se passe moins de dix minutes entre la traite, robotisée, et l’embouteillage. « Le délai entre la traite et la pasteurisation est donc 3,5 jours plus court que d'habitude, assurant un goût d’une fraîcheur sans précédent »…