Le père de Marike de Pena s'était élevé socialement. Devenu concessionnaire automobile, il ne rêvait pourtant que de revenir à la ferme familiale aux Pays-Bas. Sa fille, la présidente de Fair Trade-Max Havelaar, a réalisé son rêve dans... une bananeraie de République Dominicaine.
Dans la banane, 90% de la production vient de multinationales. Les petits producteurs ont du mal à survivre. Sauf dans la filière bio et la coopérative Banelino qu’elle dirige depuis plus de 20 ans.
«Les chaînes d’approvisionnement deviennent de plus en plus concentrées et les petits producteurs au bas de l’échelle se font écraser par la pression à la baisse sur les prix» constate-t-elle. «Il faut plus de régulation, ce sont des mesures très simples».
«Il y a besoin de relations commerciales équitables pour tous les producteurs du monde, qui doivent pouvoir vivre de leurs productions».
Certains dans le système sont tentés d’amoindrir les cahiers des charges pour augmenter les volumes et elle reste garante de l’exigence pour défendre les familles qui sont derrière les producteurs.