Lait de Normandie... et d'ailleurs

Salarié agricole : une étape plutôt qu’un métier. Une analyse des trajectoires individuelles des actifs entre 2010 et 2020 montre que seulement 19% d’entre eux sont encore salariés en 2020. Une grande majorité (78%) a quitté le secteur des exploitations agricoles et près de 3% sont devenus exploitants…

Entre 2010 et 2020, la main-d’œuvre des exploitations avec ruminants s’est réduite plus vite que pour les exploitations sans herbivores (-20% vs -9%) mais avec une stabilité individuelle des actifs plus élevée aussi bien pour les non-salariés (35% de départs vs 46%) que salariés (70% de départs vs 79%)…

Pour les exploitations laitières, les données de la MSA permettent de montrer une hausse de l’emploi salarié avant la fin des quotas (2010-2015) suivie d’une stagnation provoquée par la crise laitière de 2015-2016 et une rentabilité insuffisante…

Le recours au salariat concerne aujourd’hui 31% des exploitations avec ruminants (contre 20% en 2010). Néanmoins, la contribution de cette force de travail salariée reste faible (13,8% des ETP totaux en 2020)…

L'élevage laitier irlandais est confronté à une pénurie critique de travailleurs formés, qualifiés et adaptables pour atteindre les ambitieux objectifs du programme Food 2020 et de son successeur, Food Wise 2025. « Le besoin en capital humain a été identifié comme l'un des facteurs limitants dans l'industrie laitière irlandaise pour atteindre son plein potentiel. »

Dans l'industrie laitière, les travailleurs immigrants représentent plus de 50% des employés agricoles. Sans eux il pourrait y avoir des impacts significatifs. « Beaucoup de fermes laitières pourraient ne plus fonctionner, il y a aussi la possibilité que le coût des produits laitiers augmente. » L'utilisation de robots pour le lait des vaches pourrait être la voie de l'avenir. « Les prix vont monter. La plupart des agriculteurs dépendent de la main-d'œuvre immigrée et des travailleurs saisonniers qui se déplacent à travers les États, de sorte que beaucoup de produits coûteront plus cher »

D'après l'ouvrage Actif'Agri du Centre d'étude et de prospective du ministère de l'agriculture, les exploitations biologiques emploient plus de travailleurs que les fermes conventionnelles…

+ 0,30 UTA en grandes cultures comme en lait

Cette analyse montre, tout d'abord, que les exploitations bio emploient plus de travailleurs qu'en conventionnel, soit :

• en production laitière : 2,26 UTA (unité de travail annuel) contre 1,95 UTA,

• en grandes cultures : 1,41 UTA, comparé à 1,12 UTA…