Lait de Normandie... et d'ailleurs

LAIT - Face à la surproduction de lait en Tunisie, et aux remous sociaux créés par cette production excédentaire ayant amené à de nombreuses manifestations...

Les revenus des éleveurs de bétail ont augmenté de 11% par litre de lait. Ces éleveurs profitant du programme de soutien Halib Bladi ont enregistré une croissance de 30% des volumes de production.

Lancé par Centrale Danone en 2014, Halib Bladi soutient 10.000 éleveurs dans le but de "consolider la croissance de la filière laitière et sécurisé les approvisionnements en lait de la population" indique un communiqué de la firme.

Le gouvernement a décidé de prendre des mesures dans les prochains jours pour absorber les stocks de lait dans les centrales de collecte. La quantité du lait en stocks est évaluée à environ 59 millions de litres. Les procédures consistent à distribuer les sticks au profit des familles nécessiteuses et de l’armée nationale. Noureddine Agrebi, directeur général des produits alimentaires au ministère de l’industrie a indiqué que le ministère essayera également d’exporter 5 millions de litres.

La facture d'importation du lait a reculé à 141,55 millions de dollars en janvier et février 2016 contre 250,88 millions de dollars en janvier-février 2015, soit une baisse de 43,58% a-t-on appris auprès des Douanes. Les quantités importées de lait en poudre, crèmes de lait et matières grasses laitières, utilisées comme intrants dans la filière laitière, ont également baissé de 31,41%, passant à 55.473,86 tonnes (t) en janvier-février derniers contre 80.872,19 t sur les deux premiers mois de l'année 2015, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis)...

Danone Djurdjura Algérie, qui détient 30% des parts du marché des yaourts, compte atteindre les 40% à l’horizon 2020 grâce à une politique d’investissement qui lui fait accélérer l’allure. L’acquisition à la mi-2015 d’une partie des actifs de la laiterie Trèfle, très présente sur le marché des yaourts, offre à Danone Algérie un second réacteur susceptible de doper davantage la production. L’entreprise prévoit d’injecter 20 millions d’euros d’investissement pour cette seconde plateforme de production qui représente un label bien ancré dans le paysage algérien des produits laitiers frais. La consommation des yaourts va crescendo depuis plusieurs années, un indicateur qui séduit nombre d’opérateurs de la filière et de plus en plus…

Best Milk était il y a deux ans maintenant, au bord du dépôt de bilan. Des difficultés financières couplées à un fond de crise social, le laitier de Marrakech n’était plus que l’ombre de lui-même.

Cependant dès mars 2014, une reprise s’opère. Menée par Anouar Invest (groupe fondé par El Hachmi Boutgueray), en partenariat avec Crédit Agricole et Nebetou Fund, ce sont 100% du capital de Laitière Invest (qui comprend Best Milk mais également la coopérative laitière Le Bon Lait) qui sont détenus par le consortium public privé. Le partenariat avec Candia ne survit pas aux difficultés, seuls les produits Le Bon Lait, Smoozy et Yogory permettent de revenir sur le devant de la scène et surtout de préserver 500 emplois directs. Aujourd’hui, la situation semble stabilisée, Best Milk qui est le 4ème opérateur laitier du pays et qui a connu plusieurs années de vaches maigres semble avoir passé le cap. Espérons que la bonne gouvernance mise en place puisse perdurer, notamment pour les miliers d’éleveurs de la région de Marrakech.

Au Maroc, la production laitière n’augmente que très lentement. La consommation, elle aussi stagnante aussi atteint 72 litres par habitant, couverte à 92% par la production nationale. Alors que la sécheresse cette année fait peser des risques sur la filière, les opérateurs comme Danone sont aussi confrontés à la défiance de certains consommateurs vis-à-vis du lait. Focus sur une filière en transition.
Au Maroc, la production laitière n’augmente que très lentement. La consommation, elle aussi stagnante aussi atteint 72 litres par habitant, couverte à... - L'Usine Maroc

La Tunisie compte 112 000 éleveurs bovins dont 80% disposent de moins de 5 vaches. Le cheptel est constitué de 437 000 vaches environ, dont plus de la moitié sont de race pure (holstein, brune des Alpes, tarentaise). Les 45% restant sont composés de races croisées et locales. Nous assistons à une baisse continue des effectifs de la population bovine locale croisée (-1,7% par an) et à une croissance de l’effectif des races pures (+2% par an). La production laitière est de 1,2 million de tonnes, avec une évolution de +8,5%/an entre 1990 et 2014.