« Le méthane émis par les ruminants représente plus de 40 % des émissions de gaz à effet de serre des élevages.» Plusieurs additifs sont en cours de déploiement ou à l’étude, dont certains très prometteurs…
Efficacité des nitrates et du 3-NOP : « En moyenne, l’ajout de 1 % de nitrates dans la ration réduit la production de méthane de 7 %, avec un effet qui persiste dans le temps.» Autre solution : inhiber la méthanogénèse par l’ajout d’inhibiteurs chimiques des archées. Une piste efficace est le 3-NOP (3-nitrooxypropanol), qui bloque une enzyme intervenant dans la synthèse du méthane. Un additif à base de 3-NOP (Bovaer) a été autorisé en 2022 pour les vaches laitières et allaitantes. « La réduction du méthane est en moyenne de 35 % pour un apport de 60 mg/kg MS…
Certaines algues, du fait de leur teneur en bromoforme, sont aussi capables d’inhiber la méthanogénèse. Concernant l'algue rouge tropicale Asparagopsis, « des données complémentaires sont souhaitables sur la persistance de l’effet dans le temps, les impacts environnementaux du bromoforme produit par cette algue et les résidus dans le lait.»…
Enfin, de nombreux métabolites secondaires de plantes (tanins, saponines, huiles essentielles…) sont étudiés sur leur capacité à réduire la méthanogénèse, avec plusieurs modes d’action évoqués : inhibition des méthanogènes ou puits à hydrogène pour les tanins, inhibition des protozoaires du rumen, symbiotiques des archées, pour les saponines, effet antimicrobien des huiles essentielles… « Les baisses de méthane observées vont de 0 à 50 % selon les plantes, rapporte l’expert. L’effet moyen de plantes à tanins a été chiffré à 12 %...