C'est un véritable miracle que l'accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne soit encore sur le respirateur artificiel.
En effet, à travers le monde, la majorité de la population éprouve un certain scepticisme à l'égard du modèle de néolibéralisme qui mise notamment sur le commerce international et le concept du village global.
Si on ouvre nos frontières à des fromages fins européens, notre filière laitière devra redéfinir et établir une nouvelle feuille de route afin d'assurer son avenir. D'ailleurs, certains transformateurs tels que Saputo, Agropur et même Gay Lea, en Ontario, ont déjà ajusté leur stratégie en raison de la ratification éventuelle de l'accord. Quant à la production, c'est pratiquement l'inertie, et les producteurs s'inquiètent. Une réforme de la gestion de l'offre, qui mise sur une compétitivité accrue, soutiendrait davantage le secteur, et l'accord canado-européen est le motif dont les producteurs ont besoin.