Lait de Normandie... et d'ailleurs

Les éleveurs AOP, notamment ceux de montagne qui font face aux contraintes du territoire, prennent des initiatives pour améliorer leur autonomie fourragère…

La bourse aux fourrages, vous connaissez ? Elle permet aux éleveurs AOP d’acheter des fourrages sur sa zone à des éleveurs AOP ou non qui ont un surplus. Elle diminue les coûts, car il n’y a pas d'intermédiaires entre nos acheteurs et les vendeurs. Elle procure de la résilience, pour s’adapter au changement climatique, et aux périodes de sécheresse qui impactent la pousse d’herbe et les stocks de fourrage sur les fermes. Elle permet aussi de réduire l’empreinte carbone puisque les fourrages viennent de la zone. Mais surtout, la bourse contribue à ancrer l’AOP encore plus profondément dans son territoire…

C'est ce que ressent Caroline Frison, pendant les 100 jours annuels d'estive, aux côtés de ses 80 Tarines. Un moment intense, parfois difficile, mais qui donne du sens au métier d'éleveur et producteur de fromage de montagne. Évident alors, pour la jeune femme, de reprendre l'alpage et perpétuer la tradition familiale. Tout en le modernisant pour améliorer le confort de travail et de vie…

"Mangeons local" c'est le nom de l'opération qui se poursuit jusqu'à mercredi en Creuse. Alors ce matin, on vous parle d'une marque de lait lancée en 2010 : "Mont Lait" commercialisée depuis quatre ans.

Cette marque locale commence à prendre de l'ampleur : huit millions de litres devraient être commercialisés sur l'année 2017.

Environ 800 producteurs fournissent du lait pour cette marque (créée par les éleveurs eux-même à l'échelle du Massif central), dont 32 fermes creusoises.

Ces dernières sont coordonnées par Pascal Leclercq, éleveur à Saint Bard, avec lequel nous faisons le point sur le développement de "Mont Lait" et sur le marché du lait qui connait une légère embellie.

Dans ce numéro, direction la Haute-Loire. C'est sur les hauteurs de Tence que nous partons à la rencontre des producteurs de lait de montagne à l'initiative de « Mon lait ». Une marque produite à 100% par les éleveurs du Massif central, lancée il y a 3 ans.

Objectif : promouvoir un lait de qualité et maintenir une filière locale.

Invités : Jean-Julien Deygas, éleveur-producteur de « Mon Lait » GAEC des Beaudors / Jenna Michel, représentante de l'Association des Producteurs de Lait de Montagne Reportage : Avec « Supercagette » les agriculteurs de la Loire passent au Drive !

Mon Lait est la marque créée par l'Association des Producteurs de Lait de Montagne. Ils sont répartis sur 7 départements du Massif-Central et du Sud-Ouest, dont la Corrèze. Au total 560 producteurs. La marque vient de passer le seuil des 5 millions de litres...

Seul le Jura résiste à la baisse des effectifs de vaches laitières qui affecte les massifs montagneux en 2022. En effet, avec une croissance de +0,4% il est le seul massif montagneux dont l’évolution, bien que limitée, est positive. Pour l’ensemble de la montagne, la décroissance des effectifs atteint -1,5% en 2022. Elle reste inférieure à celle de 2020 (-2,1%), année où tous les massifs étaient en recul mais avec une cause bien identifiée : le COVID19….

L’Association des producteurs de lait de montagne (APLM), propriétaire de la marque Mont Lait, prépare la commercialisation de deux nouveaux produits, du fromage à raclette et du beurre.

Créée en 2010, l’APLM rassemble aujourd’hui 466 fermes de lait de vache sur sept départements du Massif central : l’Aveyron, le Cantal, la Lozère, la Haute-Loire, la Corrèze, la Creuse et le Puy-de-Dôme.

Cinq millions de litres de lait sont désormais commercialisés sous la marque Mont Lait, propriété des producteurs adhérents de l’association.

Le lait demi-écrémé UHT jusque là exclusivement proposé en brique sera également vendu en bouteille à partir du mois de décembre. Autres nouveautés, le premier fromage à raclette Mont Lait sera commercialisé début 2018, suivi dans un an, par la mise sur le marché d’un beurre Mont Lait, une première là aussi.