Afin de réduire les volumes et redresser les marchés, de grands opérateurs incitent les producteurs des différentes filières bio à se déconvertir, selon une enquête d'Agra Presse…
Porc, lait, œuf ou volaille de chair, toutes les filières sont touchées avec un chiffre d’affaires global qui aurait reculé de 5 à 8% à l’échelle nationale. Pour le moment « les départs ne sont pas massifs ». Selon l’Agence bio, entre janvier et août 2022, quelque 2174 producteurs ont opté pour la déconversion, en un an l’augmentation constatée est de 42 %. Cette décision d’arrêter le bio est encouragée par certains opérateurs comme Le Gouessant, Lactalis, Cavac, Bodin Volailles (Terrena) depuis 2021…
Vers un nouveau type de contrat chez Lactalis : Dans le lait bio, malgré les nouveaux leviers mis en place par Lactalis - les pénalités prévues par les contrats de livraison ne sont pas appliquées et les aides accordées par le passé n’auront pas à être remboursées - peu de producteurs font le choix de revenir en arrière : 10 sur les 650 collectés. Du coup, Lactalis travaille sur un nouveau type de contrat distinguant lait bio et lait déclassé…
Cedric's insight:
Voir aussi Agrapresse : de grands opérateurs encouragent les déconversions
En Haute-Garonne, dans le Tarn-et-Garonne et dans la Loire, la Confédération paysanne accuse les entreprises laitières de payer « en dessous des coûts de production tout en continuant à faire des bénéfices considérables ».
Très discret, le patron de Lactalis Emmanuel Besnier a réagi à la crise du lait qui a fait la une de l'actualité cet été. L'industriel français revient sur les origines du conflit et indique que malgré l'accord du 30 août sur le prix du lait, les problèmes de la filière ne sont pas réglés.
Cedric's insight:
"La filière laitière française devra choisir son modèle" Le patron de Lactalis souligne que le prix du lait négocié devient "supérieur à l'environnement économique français et apporte une visibilité jusqu'à la fin de l'année. (...) Cette avancée apportée par le Groupe représente un soutien de 150 millions d'euros en 2016 par rapport à nos engagements contractuels". Ces modifications impliquent que la filière laitière française va devoir choisir son modèle étant donné que le prix négocié aujourd'hui est "très largement supérieur de 45€ / 1 000 litres à celui de son environnement européen, fragilisant ainsi 40% de la collecte française destinée à l'exportation".
Pour Emmanuel Besnier, deux modèles sont possibles : - une production laitière tournée sur sa seule consommation intérieure, mieux valorisée mais avec environ deux fois moins de volumes. - ou un modèle tourné vers les marchés extérieurs mais plus cyclique à la baisse comme la hausse.
Après un climat de tension, le chef de Lactalis tient à apaiser les relations avec les producteurs laitiers. "Je souhaite qu'ensemble, nous lancions une consultation et une réflexion approfondie dépolluée du discours partisan du syndicalisme sur le modèle laitier que nous souhaitons construire pour les années futures, avec en toile de fond la compétitivité des exploitations et l'adaptation à la volatilité des prix. (...) Notre objectif reste la meilleure valorisation du lait collecté dans une conjoncture de marchés qui restera volatile du fait de la mondialisation et de la libéralisation de l'économie et où les producteurs laitiers doivent encore gagner en compétitivité face à leurs concurrents européens. Dans ce contexte le tryptique confiance, responsabilité, respect demeure plus que jamais le socle de notre relation qui doit être nécessairement stable pour permettre au Groupe d'élaborer une stratégie pérenne en France".
L’Organisation de producteurs Lactalis du Massif Central rencontrait aujourd’hui l’industriel dans le but de revoir à la hausse le prix du lait AOP. L’industriel n’a rien cédé.
Cedric's insight:
S’il y a quelques jours, les adhérents de la coopérative Sodiaal union se réjouissaient du relèvement de la prime AOP de 35 €/1 000 l à 55 €/1 000 l, leurs collègues livrant à Lactalis ne peuvent pas à en dire autant. La laiterie était aujourd’hui en discussion avec l’OP mais n’a pas voulu revoir le montant de sa prime AOP. « Notre lait AOP est payé 14 €/1 000 l en dessous de celui de Sodiaal », estime Claude Bonnet. Mais Lactalis n’est pas tombé d’accord sur ce chiffre. Pour Lactalis, la différence avec Sodiaal vient de l’écart dans le taux de transformation (part du volume de lait AOP réellement transformé en fromage AOP). Au final, les éleveurs sont donc repartis les mains vides, sans même évoquer la date d’une future réunion.
Ce mardi 30 août, les négociations entre les organisations de producteurs et l'industriel Lactalis ont abouti à une revalorisation du prix de la tonne. Pour autant, les éleveurs de vaches laitières d'AOC du Cantal ont décidé de poursuivre leurs actions "coup de poing". Explications.
Cedric's insight:
"On maintient la pression sur Lactalis, car pour le lait d'AOC, l'industriel n'a rien dit !". Patrick Bénézit, président de la FRSEA Massif central confirme la poursuite des actions "coup de poing" des agriculteurs dans les jours à venir. Lundi soir, à Riom-ès-Montagne et Condat, des remorques de fumier ont été déversées obstruant l'accès des camions vers les unités de transformation du lait du groupe Lactalis. La raison est économique. Le représentant du syndicat explique qu'une valorisation du lait d'AOC (par rapport au lait conventionnel) par les industriels atteint généralement les 55 euros la tonne. Chez Lactalis, le prix serait bien inférieur. "Il est seulement de 20 euros".
Le géant du lait Lactalis et les organisations de producteurs vont reprendre les négociations sur le prix du lait, jugé insuffisant par les éleveurs, mardi matin à Laval, a annoncé le groupe, alors que des actions ont débuté lundi. La rencontre est prévue à la Préfecture de Mayenne.
Aux côtés de l’ubuesque saga médiatico-politique du burkini, la crise du lait opposant syndicats agricoles et Lactalis, leader mondial des produits laitiers, aura constitué l’autre temps fort de l’actualité estivale. Au-delà de l’indéniable crise structurelle qui frappe nombre de producteurs français au point de menacer leur survie économique, ce pic de tension est également révélateur d’un jeu de postures communicantes qui perdure depuis longtemps au sein de la société française et les acteurs concernés. Si entretenir certains mythes médiatiques et marketing a pu contribuer dans le passé à aider chacun à rester dans sa zone de confort, la mondialisation du marché du lait est venue rebattre la donne. En choisissant de s’attaquer frontalement à Lactalis et d’en faire le bouc émissaire de tous leurs problèmes, les syndicats de la filière laitière contribuent-ils vraiment à clarifier et objectiver le débat ? Contrepoints.
Alors que les négociations entre le géant laitier et les producteurs sur les prix ont à nouveau échoué, le site i-boycott.org vient de lancer une campagne sur les réseaux sociaux.
Vendredi 26 août, une deuxième session de négociations avait été organisée entre les producteurs de lait et le groupe Lactalis après l'échec de la première jeudi 25 août. Débutée vendredi soir vers 18h, elle s'est achevée peu avant 23h sur un nouvel échec.
Mais contre toute attente, la FDSEA Mayenne a alors appelé à la levée du blocus. "La manifestation est terminée. On n'avait pas d'intérêt à rester jusqu'à lundi. Vous obliger à tenir, ça servait à rien", a déclaré dans la nuit, devant quelque 200 agriculteurs, Philippe Jéhan, président de la FDSEA de Mayenne.
Après l'échec des négociations dans la nuit de jeudi à vendredi, FNSEA et FNPL approuvent l'appel à la reprise des négociations lancé par Stéphane Le Foll.
"Les producteurs restent déterminés à trouver un accord, mais un accord juste" expliquent les syndicats.
Les négociations portaient sur le prix à la tonne proposé par le numéro un du secteur à ses éleveurs du Grand Ouest. Un montant jugé insuffisant par ces derniers.
Août 2016 : la crise du lait bat son plein. Les producteurs laitiers se mobilisent en masse dans un bras de fer contre le groupe Lactalis. Les raisons de leur colère : les cours intenables imposés par le numéro un mondial du lait. Le géant Lactalis assure 20% de la collecte en France, et il en profite pour dicter ses règles. Quand les paysans travaillent jusqu'à 70 heures par semaine pour récolter... des dettes.
La crise du lait est loin d'être finie et Lactalis n'en est que l'antipathique symptôme. Lactalis est bien un monstre. Mais il faudrait comprendre d'où il vient et qui l'a enfanté...
La Fédération des producteurs de lait (FNPL) veut jouer l'apaisement après le bras de fer avec le groupe agroalimentaire Lactalis, mais continue de demander une rencontre entre le patron de la FNSEA et le président du groupe, Emmanuel Besnier.
La troisième fois semble avoir été la bonne. Selon les organisations de producteurs, un accord aurait été trouvé avec Lactalis dans la crise du lait. Et ce au terme d'une matinée de négociation qui se tenait depuis le début de matinée à la Préfecture de Mayenne.
L'accord avec Lactalis fixe le prix de la tonne de lait à "290 euros en moyenne", a précisé Sébastien Amand, vice-président de l'Organisation de producteurs Normandie Centre.
A l’issue d’une discussion avec les Jeunes agriculteurs (JA) et la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) a ainsi annoncé lundi 29 août qu’elle organiserait des actions devant une quinzaine d’usines de Lactalis, à partir de 20 heures.
Le ministère de l’agriculture n’a pas ménagé sa peine pour aider à résoudre le conflit entre producteurs de lait et Lactalis. Jusqu’ici sans grand résultat.
Stéphane Le Foll devrait annoncer, mardi 30 août, un plan pour mieux réguler la production.
Cedric's insight:
Et cette fois, c’est le ministre de l’agriculture qui se fâche. « Ce qui a été dit sur le fait que les prix ailleurs en Europe sont plus bas, c’est vrai, mais en France, on valorise le lait d’une manière différente, on transforme des produits qui ont plus de valeur ajoutée, donc le prix payé peut être supérieur », a-t-il souligné.
Malgré l'échec d'un deuxième round de négociations sur le prix du lait avec Lactalis, les représentants des éleveurs ont décidé de mettre fin à l'occupation...
Cedric's insight:
"300 euros la tonne au minimum
A l'issue des premières négociations à Paris, le médiateur des relations commerciales agricoles Francis Amand, absent à Laval, avait précisé qu'il avait fait une "proposition de la dernière chance à 280 euros les 1.000 litres" pour les cinq derniers mois de 2016 par rapport à un prix actuel d'environ 257. Cette offre portait l'augmentation à 23 euros, une offre acceptée par Lactalis, selon le médiateur, mais refusée par les représentants des producteurs.
Les producteurs estiment leurs coûts de production au minimum au-delà de 300 euros la tonne. Avec un prix de 257 euros/T, ils travaillent donc à perte et creusent le déficit de leurs exploitations."
Les négociations entre les organisations de producteurs de lait et Lactalis sur le prix du lait, qui ont échoué dans la nuit de jeudi à vendredi, vont reprendre vendredi à 18H00 à la préfecture de Laval, a-t-on appris auprès du ministère de l'Agriculture et des syndicats agricoles.
La réunion qui se tenait à la Maison du Lait à Paris, s'est terminée par un constat d'échec dressé par le médiateur des relations commerciales Francis Amand.
"Je suis très déçu sur la méthode, j'ai eu l'impression que les représentants des organisations de producteurs n'étaient pas en capacité de prendre des positions et qu'elles leur étaient dictées depuis Laval. On repart à zéro, il n'y a plus de médiation possible dans ce cadre-là", a-t-il déclaré à la presse.
M. Amand a précisé qu'il avait fait une "proposition de la dernière chance à 280 euros les mille litres" pour les cinq derniers mois de 2016, une offre qu'avait acceptée Lactalis, critiqué par la Fédération des producteurs de lait pour le faible prix offert aux éleveurs.
Après une après-midi de discussions, les négociations à huis clos se poursuivaient pied à pied ce jeudi soir entre représentants des éleveurs laitiers et du groupe laitier Lactalis, autour du prix proposé par le numéro un du lait à ses organisations de producteurs du grand Ouest.
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