Après la baisse du mois de juin, les prix des engrais azotés sont repartis à la hausse, dans un marché tendu par une offre mondiale réduite et des craintes sur les coûts de production en Europe…
440 €/t le 18 août pour l’urée départ port, 453,5 €/t pour l’ammonitrate 33,5 % départ usine et 287,5 €/t pour la solution azotée départ Rouen, contre respectivement 302,5 €/t, 322,5 €/t et 225 €/t deux mois plus tôt…
Cette fermeté s’explique notamment par une offre réduite à l’échelle mondiale : « les disponibilités en Asie du Sud-Est et en Afrique du Nord pour des livraisons à l’automne demeurent très limitées ». Autre facteur de tension : la hausse des prix du gaz naturel, qui sert de base à la production des engrais azotés », et dont le cours en Europe dépasse « les niveaux importants atteints en juin ». À cela s’ajoute le repli de la parité eurodollar…
Les livraisons d'engrais chez les agriculteurs français ont diminué de 5% en un an, dans un contexte inédit de flambée des prix du gaz, composant majeur des fertilisants minéraux. C’est la troisième année consécutive de recul...
Le prix du précieux combustible a été multiplié par 20 depuis le début de la crise énergétique. L’industrie des engrais azotés, fabriqués à partir de gaz fossile, fait partie des secteurs les plus affectés par cette flambée des cours…
Borealis, l’un des principaux producteurs européens d’ammoniac et d’ammonitrate (deux composants des engrais synthétiques, obtenus après transformation du gaz fossile), s’apprête à interrompre sa production. Chaque année, plus de 2 millions de tonnes sont vendues aux agriculteurs français. Borealis et Yara, son concurrent norvégien, font partie de leurs principaux fournisseurs…
Ces dernières semaines, de nombreux producteurs d’engrais européens ont réduit les capacités de production de leurs usines, devenues non rentables en raison de l’explosion du prix du gaz. Parmi eux : l’Allemand BASF, l’Étasunien CF Industries, le lituanien Achema AB, le hongrois Nitrogenmuvek, les Polonais Grupa Azoty et Anwill…
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voir aussi Engrais: faute de gaz, un secteur dans le brouillard https://sco.lt/9Jv8gi
Le spectre d'une pénurie mondiale d'engrais derrière la flambée du gaz en Europe
Avec les prix du gaz qui approchent des records, le marché des engrais azotés demeure extrêmement tendu, alors même que la demande est faible en cette saison. Attention au regain de tension qui pourrait survenir à la rentrée…
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voir aussi Banque mondiale : Les prix des engrais devraient rester plus élevés plus longtemps
Comme en 2008 et 2011, la hausse du prix des intrants porte essentiellement sur les engrais et amendements (+32,2 %), les dépenses en énergie carburants (+19,7 %) et les aliments pour animaux de ferme (+11,2 %)…
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L’alimentation animale dans le rouge
En 2021, le prix d’achat des aliments pour animaux a progressé de 11,2 % en moyenne sur un an. La hausse touche aussi bien les matières premières pour animaux, dont le prix augmente de 12 %, que les aliments composés (+10,9 %)…
« La hausse atteint 17,4 % pour les aliments céréales et sous-produits, 16,4 % pour les tourteaux et 6,3 % pour les autres matières premières comme la luzerne déshydratée ou la pulpe de betterave », complète le ministère de l’Agriculture…
Voir aussi Face à la flambée des engrais, quelles solutions ?
Les engrais n’échappent pas au cycle évoqué par Philippe Chalmin. L’important niveau de la production des grains a entraîné la chute des prix des céréales en 2016.
Les agriculteurs, dont le pouvoir d’achat a reculé, ont réduit leur demande d’engrais «de 2 à 3% à l’échelle mondiale», indique le rapport CyclOpe 2017.
Ci-dessous, le comportement des marchés du phosphate, des engrais azotés et de la potasse....
Ces dernières semaines les prix mondiaux des engrais azotés ont fortement augmenté. Quelle est la raison de cette envolée ? Comment se comporte le marché français ? Ainsi que celui des engrais de fond ? Eléments de réponse...l
Les tarifs des engrais et des aliments pour animaux continuent de baisser, tandis que ceux de l’énergie et des lubrifiants augmentent. Bilan, le recul du prix des intrants ralentit de 1,3 % en 2016.
Les cours des engrais azotés se sont fortement repliés ces derniers mois, et reviennent sous les niveaux de prix qui avaient flambé en 2021 et 2022. Quelles sont les raisons de cette baisse ?
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voir aussi Automne 2022 : la détente des prix à la production se poursuit
Le norvégien Yara (16,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 900 millions en France), s’apprête à fermer «dans les prochains jours» une de ses principales usines en Belgique. «Cela portera à 65 % la part de nos capacités de production européennes, actuellement à l’arrêt»…
En cause : l’envolée stratosphérique des prix du gaz naturel (+ 350 % sur un an), énergie qui pèse jusqu’à 90 % du coût de production de certains engrais azotés. «Actuellement, une tonne d’ammoniac coûte 2 500 dollars à produire en Europe…
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voir aussi La hausse du prix du gaz handicape l’industrie des engrais azotés
La moitié de la capacité de production européenne d’engrais azoté est à l’arrêt ou sur le point de l'être. Le monde agricole va en subir les conséquences en 2023…
Gazprom, le géant russe de l'énergie, a annoncé mardi soir qu’il ne livrerait plus de gaz à l’opérateur français Engie dès jeudi. Même si ce dernier a sécurisé des stocks, le marché du gaz se rétrécit et les ressources sont disputées. Les consommateurs non-énergéticiens, comme le secteur des engrais, déjà affectés par une flambée des cours jamais vue, sont confrontés à de lourdes difficultés d’approvisionnement. Des sites ferment. Les conséquences vont toucher toute la chaîne dans l’alimentation…
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voir aussi Le spectre d'une pénurie mondiale d'engrais derrière la flambée du gaz en Europe
Les prix des engrais ont augmenté de près de 30 % depuis le début de 2022, après la hausse de 80 % de l'année dernière. La flambée des prix est due à une confluence de facteurs, notamment la flambée des coûts des intrants, les perturbations de l'approvisionnement causées par les sanctions (Biélorussie et Russie) et les restrictions à l'exportation (Chine). Les prix de l'urée ont dépassé leurs sommets de 2008, tandis que les prix des phosphates et de la potasse se rapprochent des niveaux de 2008. Les inquiétudes concernant l'abordabilité et la disponibilité des engrais ont été amplifiées par la guerre en Ukraine…
Perspectives et risques
Les prix de l'urée devraient rester à des niveaux historiquement élevés aussi longtemps que les prix du gaz naturel et du charbon resteront élevés. De même, les prix du DAP devraient rester élevés jusqu'à ce que les prix de l'ammoniac et du soufre diminuent. Outre les coûts des intrants, les risques pesant sur les perspectives dépendent de la reprise des exportations chinoises d'urée et de DAP après juin. Pour la potasse, les prix devraient rester historiquement élevés au cours de la prochaine année à moins que l'approvisionnement ne revienne sur les marchés internationaux depuis la Russie et le Bélarus…
Comment sécuriser ses approvisionnements dans un contexte de flambée historique des prix des engrais ? Quels sont les risques pour les prochaines récoltes ? Quelles sont les alternatives aux importations russes ?
Le point avec Isaure Perrot, consultante chez Agritel…
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voir aussi Les engrais russes, une dépendance qui coûte cher
En janvier 2017, le coût des moyens de production agricole progresse légèrement sur un an. Une première depuis juillet 2013.
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« La production d’aliments composés pour bovins, incluant la production totale de mash, affiche une vive progression de 9,1 % sur un an, mais se situe en dessous du niveau moyen de 2016 »,
Les industriels de la fertilisation (Unifa), après un bilan de la campagne de livraisons 2015-2016 en berne (voir encadré), s’inquiètent pour celle à venir.
« On compte une baisse de 50 % des commandes d’amendements minéraux basiques, et de 30 % pour les engrais contenant du phosphore et du potassium, poursuit-il. Les commandes P et K tardent à arriver. Or au printemps, les usines n’auront plus le temps de les fabriquer. Cette situation génère l’arrêt de certaines usines et le chômage partiel d’une partie des salariés. »
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Un bilan de campagne 2015-2016 en berne : Par rapport à la moyenne des trois dernières campagnes, l’Unifa compte -2,2 % d’engrais livrés, à 9 millions de tonnes (Mt), et -13,1 % d’amendements minéraux basiques, à 2,6 Mt. Au total, toujours par rapport aux trois dernières campagnes, l’Unifa note une baisse des quantités de phosphore de 6 %, de 14 % celles de potassium et une hausse de 2 % des quantités d’azote. Le chiffre d’affaires de 2,7 milliards d’euros, réalisé par les 50 adhérents de l’Unifa en 2015, connaît une baisse de 11 %.
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