Le jour où l’inflation alimentaire va devenir un problème politique... | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

L’inflation alimentaire ne faiblit pas. Elle ne peut être banale. Pourtant, semaine après semaine, la hausse des prix se banalise, au sens premier du terme. Rendue ordinaire par son rythme quasi immuable. Janvier s’est à nouveau soldé par un niveau… extraordinaire : + 1,4 % sur un seul mois. Mais les Français n’ont cure des moyennes (et encore moins du chiffrage de l’Insee, loin de leur réalité car noyant l’alimentaire parmi toutes les dépenses). Leur boussole : “leurs” produits dans “leurs” magasins… 


Non seulement l’inflation alimentaire frappe beaucoup plus fort que l’inflation générale mais, surtout, elle frappe encore plus fort… les faibles. Problème : les faibles sont si nombreux… Dans la dernière livraison de son étude Shopperscan, IRI les estime à 27 %. Plus d’un quart de la population précarisée : ceux pour lesquels l’alimentaire pèse lourd dans les dépenses et qui ont vu, davantage que quiconque (et notamment les politiques), l’inflation du quotidien...


Pour l’heure, ces Français sont dans l’arbitrage permanent : ils changent d’enseignes, descendent en gamme, se privent même pour certains, le recul des volumes en témoigne. Alors que “Mars rouge” se profile (ces semaines d’application des nouveaux tarifs), ces précarisés pourraient devenir des révoltés. L’inflation ne sera alors plus un simple sujet économique mais bien un problème politique. Un problème majeur...