Lait de Normandie... et d'ailleurs

Une équipe de chercheurs s’est penchée sur les exploitations « aux allures de firme » qui émergent partout dans le globe mais aussi, souvent de façon imperceptible, en France...

Dans leur ouvrage « Le nouveau capitalisme agricole. De la ferme à la firme. », publié aux éditions Sciences Po, François Purseigle, Geneviève Nguyen et Pierre Blanc ont décidé d’« ouvrir la boîte noire » en allant rencontrer ces nouvelles formes d’agriculture.

C’est parce que la firme représente la « forme la plus épurée de l’entreprise » que les chercheurs ont choisi ce terme, volontairement provocateur, pour décrire le processus de « banalisation, tertiarisation et rationalisation » de la production agricole...

En soixante ans, l’agriculture s’est considérablement industrialisée au détriment de la préservation de la Terre et de ses habitants. Entre 1955 et 2013, le nombre d’exploitations agricoles a été divisé par quatre, passant de 2,3 millions à 450 0001. À ce jour, le secteur est responsable de 15 % de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine2. Bonne nouvelle : cette situation est loin d’être irréversible comme l’explique François Léger, enseignant chercheur à Agro Paristech...