Une entente tout juste approuvée ressuscitera l’Accord de partenariat transpacifique. Le fameux PTP, auquel on a greffé les termes « global » et « progressiste » (PTPGP), permettra d’accroître les parts de marché des agriculteurs canadiens à travers la zone Asie-Pacifique.
Encore une fois, le système de la gestion de l’offre a été un irritant lors des longues négociations. Les concessions faites sur les parts du marché intérieur feront mal aux producteurs de lait, d’œufs et de volaille, mais aussi aux contribuables, qui paieront une facture salée pour les compenser.
Lors de son passage au Québec, Jean-Marie Séronie a rencontré Jean Pronovost, président de l’Institut Jean-Garon, devant la caméra de LVAtv.ca L’échange a été animé par l’éditeur de La Vie agricole, Yannick Patelli. Une occasion pour nos deux experts d’échanger sur leurs visions respectives concernant la gestion de l’offre et des quotas, la relève en agriculture et le syndicalisme agricole.
En plus de la cinquième ronde de renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) à Mexico, la réouverture au plus haut niveau des pourparlers du Partenariat transpacifique fait craindre de nouvelles brèches dans la gestion de l’offre. …
L'industrie laitière américaine est divisée sur la question de la gestion de l'offre au Canada alors que les négociateurs doivent samedi discuter d'agriculture dans le cadre de la négociation de l'Accord de libre-échange nord-américain...
Contrairement à une majorité d’entreprises laitières québécoises, Saputo verrait d’un bon œil l’abandon du système de gestion de l’offre que le président Trump souhaite abolir dans le cadre de la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA).
« Faire de l’exportation » La compagnie, qui possède des installations de part et d’autre de la frontière avec les États-Unis, pourrait faire rouler ses usines canadiennes à plein rendement si elle était en mesure d’obtenir du lait américain, a ajouté M. Saputo, en marge de l’assemblée générale annuelle de la compagnie. Ces installations fonctionnent en ce moment à 70 %, selon lui. « S’il n’y avait pas de barrières, on pourrait remplir [nos usines] avec du lait au prix international pour faire de l’exportation. »
Le 26 mai, la firme Campaign Research a publié les résultats d’un sondage demandant aux Canadiens s'ils approuvaient la gestion de l’offre. Les résultats sont très clairs : 75 % des Canadiens approuvent la gestion de l’offre. Un après l’autre, les sondages continuent de montrer l’appui de la population envers ce système qui a récemment été décrit comme suit par le premier ministre Trudeau : « L'approche qu'on a ici au Canada, elle est bonne pour le Canada, pour nos agriculteurs, et je vais continuer de défendre la gestion de l'offre. »
La réalité, c’est qu’il y a deux dynamiques qui s’affrontent dans les deux provinces. Au Québec, on cherche la stabilité des prix, alors qu’en Ontario le lait est considéré comme un produit d’appel.
Le prix élevé du lait au Québec n'est pas un argument pour mettre fin à la gestion de l'offre. Ce système existe en Ontario et les prix sont moins élevés, plus près des prix américains.
Ceux et celles qui affirment aujourd'hui que Maxime Bernier avait raison de vouloir la fin de la gestion de l'offre pour favoriser une concurrence dans les prix se trompent de cible.
L'Institut économique de Montréal propose d'échanger avec le gouvernement américain la fin de la gestion de l'offre contre un accès libre et permanent au marché du bois d'oeuvre.
La Vie agricole dévoilera le 9 novembre prochain à Québec, le livre dont nous vous parlons depuis des mois sur la gestion de l’offre et l’industrie laitière. Tout en présentant les bienfaits de la gestion de l’offre, ce livre sera aussi une présentation des travers qu’elle a suscités au cours des dernières années en raison de sa gestion dont plusieurs aspects sont discutables. Ce livre est le résultat d’un travail collectif de notre équipe : Simon Bégin, ancien attaché politique de Jean Garon, Yan Turmine, agronome et chroniqueur et Yannick Patelli, éditeur.
Les attaques reprennent contre le système de gestion de l'offre. C'est pourquoi des dizaines de producteurs laitiers, fièrement perchés sur leurs tracteurs, ont déambulé devant le Parlement jeudi. Ils défendent ce système qui leur assure depuis plus de 40 ans, des revenus décents en retour, il est vrai, de prix plus élevés pour les Canadiens.
L’étude de PWC Canada, comme celle réalisée à la demande d’Agropur par le Boston Consulting Group en 2015, le démontre de façon indiscutable : «La pérennité de la gestion de l’offre au Canada est fondamentale. Le gouvernement canadien et le gouvernement du Québec ont raison de maintenir, avec fermeté, leur position en faveur de la gestion de l’offre dans le cadre de la renégociation de l’ALÉNA. Et comme vous le constatez, les membres des filières avicole et laitière du Québec partagent cette position que nous soyons producteurs, fournisseurs ou transformateurs»
La filière laitière canadienne : « En dix ans, le nombre d’exploitations laitières est en recul de 20 % au Canada, alors que la production par vache s’est accrue de 15. Sur la même période, le nombre de vaches laitières par exploitation est passé de 71 à 84. »
Jusqu’ici, peu de différences avec le contexte de production européen. Pourtant, la filière laitière canadienne présente une tout autre politique de gestion de l’offre. La filière laitière canadienne repose sur trois piliers : la planification de la production, le prix à la production et le contrôle aux frontières…
Des exploitations pourtant vulnérables : on observe « un coût croissant des investissements, un patrimoine par actif de plus en plus important, et un niveau d’endettement qui s’accélère. Cette situation rend vulnérable les entreprises agricoles. » Sur la période 2016-2017, les intérêts des emprunts de long et moyen terme représentaient 35,72 € par tonne de lait au Canada, contre 10,40 € en France. Le coût de la main-d’œuvre est également un poste de charges important pour les éleveurs canadiens. En 2016-2017, il atteignait 81,50 € par tonne de lait au Canada, contre 17,20 € en France.
Au moment où la gestion de l’offre a été mise en place au tournant des années 1970, on dénombrait un peu moins de 125 000 fermes laitières au Canada. Aujourd’hui, plus de 91 % de ces fermes ont disparu, alors qu’on en dénombre à peine 10 900. Parallèlement, on observe une augmentation de la taille moyenne des fermes. Ce rythme de consolidation est d’ailleurs comparable à celle qui a affecté les fermes qui ne sont pas soumises à ce système et qui représentent 92 % de l’ensemble des fermes au Canada.
Fait intéressant, cette baisse du nombre de producteurs laitiers au pays suit la même tendance que celle observée aux États-Unis, où un tel système n’existe pas. La consolidation des fermes est donc un phénomène lourd, inévitable et même bénéfique puisqu’il permet aux agriculteurs d’engendrer des économies d’échelle qui réduisent leurs coûts de production.
Ultimement, ce sont les consommateurs qui en profitent par des prix plus bas. Loin d’être bénéfiques, la souveraineté alimentaire et l’agriculture de proximité entraînent au contraire de plus grands dommages environnementaux, un appauvrissement des populations locales et une sécurité dans l’approvisionnement bien moindre que la libéralisation du commerce agricole…
À quelques heures de l’ouverture de la première séance de négociations de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) à Washington, l’équipe canadienne a placé la défense de la gestion de l’offre parmi ses priorités. Par contre, plusieurs observateurs doutent que les négociateurs puissent maintenir cette ligne dure très longtemps.
Les producteurs de lait ne feraient-ils pas mieux de se constituer une banque pour aider la relève plutôt que de partager entre eux une hausse de 5 % négociable des quotas?
Daniel-Mercier Gouin, analyste réputé des politiques agricoles, estime que la récente augmentation mérite réflexion, surtout en tenant compte du fait que les quotas peuvent représenter un bien collectif. …
Même avec les quotas de production stricts et des prix élevés du lait, les fermes laitières au Canada disparaissent au même rythme qu’aux États-Unis. Le dernier recensement agricole du pays montre une baisse de 14% du nombre de fermes laitières canadiennes entre 2011 et 2016. En comparaison, les fermes laitières américaines ont diminué de 18,5% au cours des cinq dernières années.. . . .
À l’aube d’une renégociation de l’ALENA, le système canadien de gestion de l’offre du lait et de la volaille (poulet, dinde, œufs) se trouve à nouveau sur la sellette. Certains suggèrent son abolition, que ce soit dans l’arène politique (p. ex. : Maxime Bernier) ou dans celle des groupes de réflexion économiques (p. ex. : IEDM). Il s’agit d’un débat qui resurgit à chaque négociation de libéralisation du commerce.
La rencontre entre le président Trump et le Premier ministre Justin Trudeau était fort attendue, en raison des inquiétudes causées par la volonté de la nouvelle administration de revoir l’ALENA. Le président Trump a indiqué qu’il ne souhaitait que quelques ajustements, mais le système de la gestion de l’offre risque de se retrouver dans le collimateur.
Au cours de l'été, la Commission canadienne du lait a décrété une augmentation du prix du lait de transformation pour une deuxième fois cette année.
Cedric's insight:
"Si elle profite aux 13 500 producteurs soumis à la gestion de l'offre, il convient de souligner les grands perdants de cette dernière : les plus pauvres. Une étude récente estimait que le coût de la gestion de l'offre représentait 2,3 % du revenu moyen des ménages canadiens les moins fortunés. En comparaison, cette proportion se situait à 0,5 % pour les plus riches. Il est donc logique d'affirmer que la gestion de l'offre est régressive en touchant davantage les ménages et individus économiquement vulnérables."
Au Canada, les producteurs de lait sont réglementés par un système de gestion de l’offre qui permet aux plus de 12,000 producteurs de gérer leur production en fonction de la demande. Un système jugé désuet par certains observateurs qui croient que la libre concurrence devrait aussi dominer l’agriculture comme elle le fait pour d’autres produits…
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