Avec la crise en Ukraine, l'Europe doit revoir ses choix agricoles | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

De Jean-Jacques Hervé& Jean-Marie Séronie


1- L’Europe et la famine qui se profile au sud de la Méditerranée.


4 priorités :


• Mobilisation de tous les pays disposant de stocks de céréales destinées à l'alimentation humaine (Canada, USA, Argentine, Pays européen, porte ouverte à la Chine et à la Russie) ;


• Adoption d'un prix maximal pour deux mois correspondant aux coûts de production de ces céréales semées à l'automne 2019 et récoltées en été 2020, donc en dehors de la tension spéculative actuelle... ;


• Echange de données pour adapter les prix aux conditions de coût des grains de la récolte 2022 ;


• négociation de corridors maritimes en Mer Noire, avec la Turquie, pour accroitre les volumes exportables d'Ukraine. En effet, par la route et le rail les flux sont insuffisants. Des grains ukrainiens pourraient passer par Varna. Cela suppose d'établir des relations avec des opérateurs agricoles en Ukraine, comme dans d’autres pays, et, évidemment pas seulement avec les quatre grandes compagnies de négoce international : Dreyfus, Cargill...


2. Se donner les moyens de garantir un équilibre en céréales pour la prochaine campagne.


• Tenir compte des nouvelles conditions d’accès aux engrais de synthèse

• Privilégier les cultures alimentaires en Europe • Amplifier les coopérations


3. Négocier à plus long terme pour une politique commune européenne plus autonome.


• Le changement climatique change radicalement les perspectives.

• Avec des outils efficaces de régulation des marchés

• Protéger les terres cultivables de l’urbanisation

• Accélérer la transition vers une nouvelle écologie agricole

• Sortir de notre trop forte dépendance aux intrants chimiques.

• Avec des modèles comptables exhaustifs...