Sélection laitière : Les gènes de la thermotolérance face aux enjeux climatiques | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

« L’adaptation à la chaleur est une course contre la montre parce qu’aucune race n’est adaptée à une très forte augmentation de la température »…


Ce sujet est exploré à travers le programme français CAICalor et le projet H2020 Rumigen mené en collaboration avec les Hollandais et les Espagnols. Ils s’inspirent des travaux des Australiens qui sont les premiers à avoir développé une évaluation génétique en routine depuis 2018. Une telle évaluation génétique s’appuie sur le croisement des bases de données météorologiques avec celles issues du contrôle laitier…


Globalement, les animaux ayant le meilleur potentiel génétique resteront dans le top en conditions plus chaudes, mais il y aura des reclassements au sein de ce groupe de tête. Ce phénomène pourrait permettre de définir des caractères génétiques d’adaptation à un changement climatique. Mais la baisse de production en cas de stress thermique est un mode de protection naturelle…


De belles perspectives avec le gène Slick qui pourrait aider à sélectionner des animaux plus tolérants à la chaleur. « Ce gène, originaire de la race caraïbéenne Sénépol et d’ancêtres zébus, a été introgressé en race Holstein. Il apporterait une meilleure régulation de la température corporelle sous fortes chaleurs ». Ce gène est déjà utilisé dans certains programmes américains, australiens ou néozélandais. En revanche, le croisement avec des races africaines est une solution envisageable mais peu convaincante à court terme…


Diminuer la taille des animaux est une piste importante et qui fait l’unanimité pour les chercheurs. « Tous les travaux montrent que l’efficacité alimentaire et la résistance à la chaleur sont moins bonnes chez les animaux de grande taille. »…