« Il permet à des structures d’acquérir des hectares pour les mettre à disposition de celles et ceux qui veulent les travailler sans s’endetter »…
Cedric's insight:
voir aussi Installation : quand le cédant porte le capital avec le crédit vendeur
« le cédant est impliqué dans le montage financier du repreneur. Cela demande un engagement de sa part. Plutôt que de toucher l’ensemble du montant de la reprise en une fois, il reste propriétaire d’une partie des actifs. Le repreneur lui verse des loyers avant le rachat à une certaine échéance. Cela permet d’étaler les montants de reprise pour favoriser le renouvellement des générations. »
Prix abyssaux, inégalités de partage entre héritiers, division des exploitations… Au regard des transactions effectuées chez nos voisins, le système français apparaît presque résilient, voire bon marché…
« Nos voisins nous voient comme un pays où la terre n’est pas chère, les magouilles existent dans tous les pays. L’essentiel, c’est de regarder la hiérarchie »…
Cedric's insight:
voir aussi Rica : « La ferme moyenne laitière française n'est pas intensive en comparaison avec l'Allemagne ou l'Irlande »
La pénurie mondiale actuelle d’énergie entraîne une forte augmentation de son prix et indirectement du prix des aliments pour animaux…
Par conséquent, la grande partie de la production animale qui repose sur les céréales, les légumineuses et les fourrages cultivés connaîtra une forte perte de compétitivité. La faible efficacité énergétique des animaux rend ces systèmes d’élevage sur terres arables très vulnérables à la crise énergétique actuelle…
L’augmentation des coûts de production pourrait entraîner une forte hausse des prix des produits animaux. Si elle se répercutait entièrement sur les prix des produits, cette augmentation des coûts de production entraînerait une baisse significative de la consommation dans un contexte de baisse du pouvoir d'achat. Le risque d’une baisse des revenus des agriculteurs est donc réel…
Pour éviter ce scénario, nous proposons que deux conséquences semblent inévitables pour les systèmes d'élevage :
👉 Réduire les terres arables dédiées à la production d'aliments pour animaux, car d'autres marchés seront plus rentables
👉 passer à des stratégies alimentaires basées sur des terres et des matières premières à faible opportunité dont l’élevage est le plus susceptible de bénéficier, c’est-à-dire des ressources de mauvaise qualité difficiles à récolter
Cedric's insight:
Cela se traduirait par une réduction du nombre d'animaux et une redistribution du cheptel dans les paysages agricoles, une modification des types et des caractéristiques des animaux de ferme, une adaptation des chaînes d'approvisionnement et un rééquilibrage des régimes alimentaires. Une telle évolution de l’élevage devrait également répondre à d’autres défis majeurs, comme le changement climatique et l’alimentation de l’humanité.
Les données de consommation d'espaces fournies par l'observatoire de l'artificialisation ont été mises à jour en août 2023. Retrouvez les premiers éléments d'analyse de ces chiffres qui couvrent la période du 1er janvier 2009 au 1er janvier 2022…
L'Insee vient de dévoiler son enquête sur la consommation de terre dédié à l'habitat en Normandie. Le constat est sans appel : en 10 ans, 15 000 hectares de terres ont été consommés pour le logement. C'est plus que la moyenne nationale, alors même que la population n'augmente pas…
La surface utilisée pour le logement a augmenté de 10,1 % dans la région contre 7,4 % en moyenne en France métropolitaine. La région se situe au deuxième rang des régions les plus consommatrices, devant la Corse, et cette consommation n'est pas en lien avec la démographie qui est plutôt "modérée ou atone"…
Entre 2009 et 2019, 15 000 hectares d’espace ont été consommés exclusivement pour l’habitat ce qui fait trois fois la surface de la commune du Havre, ou encore "un hectare toutes les 6 heures", précise l'Insee…
Cedric's insight:
Un quart se situe dans le Calvados et la Seine-Maritime. C'est un cinquième dans l'Eure et la Manche et un dixième pour l’Orne. Souvent, cette consommation augmente dans les endroits à proximité des grandes agglomérations de la région…
Et le nombre de logement vacants explose : c’est d'ailleurs la région où il augmente le plus, de 50% en 10 ans, ce qui représente le tiers de la surface consommée. Les résidences secondaires augmentent également mais plus faiblement, de 9% en 10 ans, contre 11% au niveau national.
Voir aussi À 6 130 €/ha, le prix des terres agricoles progresse de 3,2 % en 2022
C'est l’ultime étape de l’absorption de l’agriculture par le capitalisme qui se répand à bas bruit, chez nous en France : l’agriculture de firmes, une agriculture… sans agriculteurs !
Cedric's insight:
Voir aussi Rapport "La propriété des terres agricoles en France : À qui profite la terre ?"
Le prix d'un hectare de terre arable en 2021 variait d'un minimum de 3 661 € en moyenne en Croatie à 47 290 € en moyenne au Luxembourg, parmi les dix-neuf États membres de l'UE pour lesquels les données 2021 sont disponibles. Cette fourchette est susceptible d'être encore plus large, car le prix moyen d'un hectare de terre arable aux Pays-Bas était de 71 225 € en 2020…
Le prix d'un hectare de prairie permanente en 2021 variait d'un minimum de 1 423 € en moyenne en Bulgarie à 41 930 € en moyenne au Luxembourg, et atteignait jusqu'à 59 065 € en moyenne aux Pays-Bas en 2020...
Cedric's insight:
voir aussi 2020 Foncier - Un hectare coûte dix fois moins cher en France qu’aux Pays-Bas
Face aux difficultés d’accès au foncier, Terre de liens mobilise des épargnants au profit de projets agricoles alternatifs. Dans les Côtes-d’Armor, la ferme de Keréven a été reprise à moindres frais…
À l’heure où les candidats à l’installation peinent parfois à trouver le foncier nécessaire à leur activité, les cinq associés, réunis en 2018 pour reprendre la ferme autour d’un projet alternatif dédié au circuit court, ont bénéficié des capitaux de 300 sociétaires, « des gens du Trégor pour l’essentiel », devenus propriétaires du foncier de l’exploitation. Des partenaires d’un nouveau genre, rassemblés par l’association Terre de liens, promoteur d’une agriculture de proximité respectueuse de l’environnement…
Leur credo, « Créer de l’emploi, pas du capital ». Une manière pour les associés de se consacrer pleinement à leur projet agricole sans avoir à porter le lourd investissement financier. Réunis par Terre de liens dans une SCI, les 300 sociétaires sont, pour l’essentiel, des particuliers séduits par le modèle alternatif et attachés au territoire de ce coin de Bretagne. Des personnes morales, une association pour la protection de l’environnement et une coopérative bio ont également été séduites par le projet. Les 420 000 € ainsi réunis avaient permis l’acquisition de 47 des 65 hectares de l’exploitation et des bâtiments agrandis pour accueillir un laboratoire de transformation du lait en yaourts, crème ou beurre, et bientôt une cave d’affinage pour la nouvelle production de tome… .
Cedric's insight:
Face à la spéculation
En achetant du foncier ou en favorisant la création d’un groupement foncier agricole ou d’une société civile immobilière (SCI) pour porter le capital foncier, l’association entend participer à la lutte contre la spéculation.
Voir aussi Foncier : Un investissement citoyen et local
Les enjeux multiples autour de l’alimentation des animaux d’élevage mettent en lumière un besoin de repères partagés autour de la question « qui consomme quoi ? »…
Le Groupement d’Intérêt Scientifique Avenir Élevages (www.gis-avenir-elevages.org) et ses partenaires proposent une méthode pour quantifier, à l’échelle de la ferme France, les flux d’aliments et de fourrages de leur production jusqu’à leur utilisation par les animaux…
Compte tenu du prix exorbitant des terrains, le pays ne dénombre pas plus deux cents installations par an, dont 98 % par des enfants d’exploitants...
« Une reprise de 50 hectares de terrains coûte entre 4 et 5 millions euros selon les régions. Un tel financement auprès de banques s’avère très compliqué »...
Le sol participe la constitution du patrimoine commun. Le nouveau statut accordé dans la loi sur la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, déséquilibre un peu plus les droits des propriétaires au profit des tiers et de la défense de l’intérêt général.
En décembre 2016, le Marnais Mickaël Jacquemin lançait echangeparcelle.fr, sur lequel les agriculteurs français peuvent échanger des terrains avec leurs voisins et collègues. Le but de cette start-up agricole ? Protéger l’environnement, rendre la vie plus facile aux exploitants, et “casser la solitude du métier”.
Connaissez-vous Tinder ? Le site de rencontres qui cartonne ?
Je ne suis pas certaine que cette référence plaise, et pourtant la technique de mise en relation est bien la même : elle se base sur les affinités, les fameux "match".
Les sols français sont potentiellement plus à risque que ceux de nos voisins européens. L'indice d'érodibilité des sols atteint un niveau alarmant de 8 sur 8 dans une grande partie du nord, soulignant une très forte sensibilité à l'érosion. Les Hauts-de-France, l'Ile-de-France, la Normandie, et le nord du Centre-Val de Loire sont particulièrement touchés…
En bovins lait, le chargement moyen est de 74 vaches laitières en France contre 82 en moyenne pour les 11 pays, avec un ratio de nombre de vaches sur les surfaces fourragères de 1,47 en France contre 2,05 en moyenne sur les 11 pays d’Europe. Chez nos concurrents, les ratios sont de 1,89 en Allemagne, 2,22 en Irlande et même 3 en Italie. Nous avons le chargement le plus faible des 11 pays avec la part la plus faible d’aliments achetés à l’extérieure de l’exploitation. La ferme moyenne laitière française n'est pas intensive en comparaison avec l’Allemagne ou l’Irlande…
En bovins lait, les exploitations irlandaises ont une SAU de 66 ha avec un troupeau de 92 vaches laitières contre 110 ha pour les exploitations françaises et 74 vaches laitières. Les fermes irlandaises mobilisent 1,8 million de capitaux (dont 1,5 million de capitaux fixes) contre 622 000 en France (dont 433 000 de capitaux fixes). Le revenu net est de 101 000 euros en Irlande contre 60 000 euros en France. Et là-dessus les éleveurs laitiers français vont payer des annuités (avec un taux d’endettement de 51,8% contre 5,5% pour les éleveurs irlandais). Les éleveurs laitiers irlandais vont vivre beaucoup mieux que les éleveurs laitiers français et là on ne parle même pas de prix du lait…
Sur le foncier, les agriculteurs français disposent d'un vrai avantage concurrentiel. Les fermes françaises valent moins cher grâce au fermage. Seules 15% des terres sont en propriété en France, contre 46% en moyenne pour les 11 pays européens. Ainsi la part des terres dans les capitaux fixes en France est en moyenne de 24% contre 71% pour l’ensemble des pays étudiées...
En revanche les fermes françaises sont plus endettées. Le taux moyen d’endettement est de 42,5% contre 11% en moyenne pour les 11 pays européens. Le taux d’endettement dans les exploitations de grandes cultures est de 40%, en bovins viande on est à 34% et en bovins lait à 51%...
Cedric's insight:
voir aussi Rica : Résultats économiques des exploitations agricoles – Europe, Chiffres clés 2021
L’IGN publie l'édition 2023 de son Atlas annuel des cartes de l'anthropocène. Des cartes pour tracer notre avenir commun : Cette édition de l'Atlas montre l’influence des choix politiques de consommation et de recomposition de l’espace naturel : les choix du passé et la façon dont ils ont modelé le territoire français, d'une part, et les choix d’aujourd’hui répondant à de nouvelles problématiques, d'autre part…
Personnes physiques agricoles, sociétés d'exploitation, groupements fonciers agricoles, personnes physiques non agricoles, Etat, collectivités.... La FNSafer fait le point sur les acquéreurs de terres et prés dont le profil évolue en 2022…
L’agriculture familiale – et souvent conjugale – se raréfie : seuls 18% des chefs d’exploitation travaillent et produisent avec leur conjointe. C’était 80% autrefois…
Moins il y a d’exploitations agricoles, et plus leurs formes sont diverses. On assiste à un effacement de la forme familiale du métier d’agriculteur. Dans cette forme familiale, le chef d’exploitation est ou était détenteur du capital d’exploitation, soit propriétaire du foncier soit fermier, vivant sur l’exploitation, dans une unité de temps, de lieu et d’action. Les acteurs de la production agricole ne sont plus aujourd’hui ceux qui détiennent le capital foncier…
Ces bouleversements mais aussi la souplesse que permettent ces nouvelles formes déléguées d’agriculture s’observent également dans les marges, sur les micro-fermes, de même que la complexité des statuts juridiques…
Cedric's insight:
voir aussi Est-ce la transition vers « une agriculture, sans agriculteurs » ?
La place de l’élevage dans notre société est aujourd’hui largement débattue. Au-delà de la question désormais centrale du bien-être animal, deux arguments très forts reviennent également dans le débat…
Tout d’abord, les émissions de gaz à effet de serre, en particulier le méthane, majoritairement issu de la digestion des fourrages par les ruminants. Ensuite, la compétition de l’élevage pour la culture et l’utilisation de céréales, que les humains pourraient consommer directement et de façon beaucoup plus efficace…
Depuis début 2022, l’impact de la guerre en Ukraine sur le coût de l’énergie entraîne également de fortes tensions sur le secteur de l’agriculture, relançant l’intérêt des surfaces agricoles pour la production d’énergie.
L’élevage pourrait bien être le grand perdant de cette concurrence…
Après les Safer, Terre de liens alerte sur le marché des parts sociales qui permet d’échapper au contrôle des structures…
Les sociétés agricoles financiarisées (des sociétés à capital ouvert qui permettent à des investisseurs non agricoles de prendre le contrôle des fermes) représentent désormais une ferme sur dix et contrôlent 14 % de la surface agricole utile (SAU), dont 640 000 ha en faire valoir direct, c’est-à-dire en propriété. »…
« Groupes de l’agroalimentaire, fonds d’investissements… : les investisseurs non agricoles ont vite compris l’intérêt de ce marché souterrain de la terre pour prendre le contrôle d’exploitations agricoles et se passer de négociations avec des agriculteurs indépendants. Aujourd’hui, un tiers des sociétés agricoles financiarisées n’est pas contrôlé par des associés exploitants. Aux chefs d’exploitation se substituent alors les cravates et ces sociétés pratiquent la délégation intégrale des travaux agricoles ou emploient des ouvriers agricoles. Un modèle d’agriculture sans agriculteurs à rebours des attentes sociétales. »…
Cedric's insight:
voir aussi De grands groupes industriels rachètent les terres agricoles : « Un phénomène invisible »
L’artificialisation et la spéculation des surfaces agricoles sont les principaux obstacles aux nouveaux agriculteurs qui veulent embrasser la profession. L’association Terre de liens lutte contre ce double péril en rachetant le foncier rural pour ensuite faciliter l’installation de paysans. Un combat juste et indispensable auquel vous aussi pouvez participer…
Terre de liens repose sur ce qu’elle appelle ses « trois piliers » : une société foncière qui rachète des terres agricoles grâce à un capital accumulé et les loue ensuite aux paysans; une fondation (reconnue d’utilité publique) qui permet de recevoir des fermes ou des terres en legs et qui, aussi, acquiert des terres risquant de perdre leur usage agricole ; un large réseau associatif qui vient en aide aux paysans souhaitant se lancer…
Forte de 40 nouvelles acquisitions environ par an, Terre de liens a, à ce jour, 300 fermes. L'association a aussi préservé 7500 hectares en agriculture biologique. Près de 600 paysannes et paysans en recherche de terre ont ainsi pu lancer leur ferme. Évidemment, l’association rappelle qu'elle ne revend jamais ses terres et n’en tire aucun bénéfice…
Voir aussi Terre de liens allège le poids du foncier
En Chartreuse (Isère), un GFA mutuel associant des agriculteurs et non-agriculteurs freine l’érosion du foncier agricole et la spéculation…
La dimension locale du GFA et son ticket d’entrée abordable (40 €/part sociale) facilitent l’adhésion d’investisseurs citoyens concernés par l’évolution de leur cadre de vie. D’autant que l’achat en circuits courts y est une seconde nature...
Le GFA en chiffres : 45 investisseurs, dont un quart d’agriculteurs, et part sociale à 40 €…
Une étude européenne montre une variation importante du prix des terres arables et des fermages entre les États membres de l’Union européenne. La France se situe dans une moyenne plutôt basse des résultats. La palme aux Pays-Bas : Le prix d’achat pour un hectare de terres arables hollandais a été relevé en moyenne à près 63 000 euros en 2016. La location d’un hectare de parcelles agricoles (terre arable ou prairie permanente) a grimpé au prix moyen de 791 euros par an. Une centaine de kilomètres plus loin, en France, ces montants chutent respectivement à 6 060 euros et 202 euros.
Un regain de compétitivité vis-à-vis de nos concurrents, notamment de la Nouvelle-Zélande. Ce revirement semble structurel, compte tenu de la forte croissance des coûts de production en Nouvelle-Zélande.
Le prix du foncier agricole néo-zélandais augmente de plus de 10 % chaque année. Pointés du doigt : les investisseurs étrangers, mais aussi des moyens de contrôle limités.
Quinze mille euros. C’est le prix moyen d’un hectare agricole en Nouvelle-Zélande, contre 6 000 euros en France. Cette valeur est inattendue pour un territoire grand comme la moitié de l’Hexagone, mais qui ne compte que 4,7 millions d’habitants, et où les prairies occupent les trois quarts de la surface agricole.
La progression des prix du foncier agricole depuis 15 ans est tout aussi frappante : +13 % en moyenne sur cet archipel...
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