Le nombre de vaches laitières est passé de près de 600.000 au cours de la dernière décennie à environ 350.000 aujourd’hui. Cette diminution drastique soulève des préoccupations majeures concernant la sécurité alimentaire et l’autosuffisance du pays…
La crise est aussi exacerbée par une pénurie saisonnière persistante qui touche le secteur laitier. Les périodes de faible production physiologique des vaches laitières, entraînées par des facteurs environnementaux et économiques, ont conduit à une baisse significative de l’approvisionnement en lait sur les marchés tunisiens…
Cedric's insight:
“Selon les données présentées, environ 1,4 millions de litres de lait sont collectés/jour et 640 millions/an, dont 86% sont transformés pour produire 553 millions de litres de lait demi-écrémé, soit 100 litres de lait et dérivés pour chaque citoyen/an… Le secteur fait face un déficit saisonnier répétitif durant la période de basse lactation de 9%”…
La Tunisie est confrontée à de multiples crises, économique, sociale et climatique, qui fragilisent sa stratégie d’autosuffisance en lait. Néanmoins, pour sa population rurale à 30%, le lait représente un apport de trésorerie régulier…
À proximité de Tunis, Mokhles Belhaj Amor présente son élevage laitier…
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voir aussi La pénurie de lait, symptôme d'une filière "en lent effondrement"
Le stock stratégique du lait a été épuisé, le cheptel bovin a été cédé à bas prix, à hauteur de 25%. Il est nécessaire « de prendre des mesures urgentes pour sauver le système. »…
«La crise de pénurie du lait va continuer… Nous connaissions auparavant une crise et aujourd’hui le stock est terminé. La production a baissé de 55% par rapport aux anciens chiffres et ceux de la même période de l’année dernière ; il y a un déficit de production de 600 000 litres par jour, contre une consommation comprise entre 1,8 et 2 millions de litres par jour. Les problèmes des circuits de distribution se sont aggravés. »…
Le lait demi-écrémé est subventionné par l’État entre 400 et 450 millimes le litre. Les arriérés dus par l’Etat au profit des unités de transformation du lait dépassent 170 millions de dinars… au titre de 14 mois entiers, ce qui explique la baisse de la production du lait demi-écrémé….
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voir aussi Tunisie : Le secteur laitier à vau-l’eau !
Le membre de l’UTAP, Faouzi Zayani a annoncé que le stock stratégique de la Tunisie en lait suffit à peine à 20 jours de consommation. Il a ajouté que l’Etat a abandonné toutes les filières agricoles, ce qui a conduit à leur écroulement l’une après l’autre. Zayani a déploré qu’avec cette politique, l’Etat a habitué le tunisien aux pénuries et au rationnement…
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voir aussi Faute de solutions, la Tunisie n’a d’autre choix que d’importer le lait et la viande rouge
La situation dans la filière laitière est préoccupante. Après avoir atteint l'autosuffisance en l’an 2000, la Tunisie risque carrément d’importer le lait d’ici la fin de cette année 2022, si rien n’est fait…
L’Etat n’a pas payé la compensation aux industriels depuis treize mois, quatorze en comptabilisant le mois de juillet 2022. Aujourd’hui, l’Etat doit aux quatre usines qui restent sur les huit qui existaient, 260 millions de dinars jusqu’à fin juin 2022. Les industriels ont dû recourir à l’emprunt pour combler cet afflux de trésorerie manquant. Côté éleveurs, le prix vente du lait fixé par l’Etat ne suffit plus pour faire face à la hausse des coûts…
La production de lait est en chute depuis mai 2022 et, si un compromis n’est pas trouvé, la Tunisie sera obligée de consommer le stock de régulation de 15 jours, puis elle devra recourir à l’importation. Or, le litre de lait importé coûtera 3 dinars contre 1,76 dinar la litre actuellement…
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voir aussi Crise du lait : 56% des agriculteurs ont dû vendre une partie de leur troupeau pour survivre
Le secteur laitier en Tunisie va s’effondrer. Le pays va se trouver dans l’obligation d’importer du lait, avant la fin de l’année 2022…
Cela est dû à la perte de 35% du cheptel national, après que de nombreux éleveurs aient abandonné leurs projets, à cause de la cherté du coût de revient, dans l’élevage des vaches laitières et des veaux…
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Le litre de lait coûte à ‘éleveur une moyenne de 1560 millimes, alors qu’il est obligé de le vendre à 1140 millimes. Soit une perte sèche de 420 millimes au litre…
Voir aussi La Tunisie sans lait dans 2 ans, selon l’UTAP
Plus de 18 millions de litres de lait ont été exportés, depuis début 2017 jusqu’à ce jour, essentiellement vers la Libye et d'autres pays de l'Afrique, dont la Côte d'Ivoire...
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Et aussi : La filière laitière tunisienne se porte comme un charme Sur https://www.webmanagercenter.com/2017/11/01/411830/siamap-la-filiere-laitiere-tunisienne-se-porte-comme-un-charme/ La production de lait a atteint, en 2016, environ 1.428 millions de litres, dont 856 millions de litres ont été fournis par les centres de collectes. Pour les neuf premiers mois de l’année 2017, ces centres ont collecté environ 700 millions de litres de lait. A souligner que la Tunisie compte 112 mille éleveurs de bovins et 457 mille vaches laitières, dont 65% sont de race pure. La moyenne annuelle de la production d’une vache est estimée à 5.655 litres.
La Chambre syndicale nationale des industries du lait et dérivés a annoncé aujourd’hui qu’elle se trouve dans l’obligation d’arrêter, vers la fin du mois de janvier 2017, la collecte et l’industrialisation du lait et dérivés.
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En Tunisie, le secteur laitier rencontre plusieurs difficultés liées essentiellement à la faiblesse de la production, la baisse des revenus, l’accès aux crédits, la non-maîtrise des techniques d’élevage… La Tunisie compte 424 000 vaches laitières, 120 000 éleveurs dont environ 76% possèdent moins de trois vaches sachant qu’une vache produit entre 9 et 10 litres de lait par jour. La Tunisie compte également 286 centres de collecte de lait, 8 usines de production de lait et 31 petites usines de production de fromage. Un seul opérateur achète environ 65% du lait produit par les fermes et les éleveurs.
En 2030, le lait restera une source importante de protéines et d’énergie que le tunisien continuera à consommer, et la filière lait restera un secteur d’activité économique à forte employabilité directe et indirecte.
Quel paysage laitier pour la Tunisie en 2030 si le niveau de consommation, en constante croissance, sera de 200 équivalents litres de lait per capeta, et si nous aurons à répondre aussi aux besoins en lait de la population libyenne?
La Tunisie compte 112 000 éleveurs bovins dont 80% disposent de moins de 5 vaches. Le cheptel est constitué de 437 000 vaches environ, dont plus de la moitié sont de race pure (holstein, brune des Alpes, tarentaise). Les 45% restant sont composés de races croisées et locales. Nous assistons à une baisse continue des effectifs de la population bovine locale croisée (-1,7% par an) et à une croissance de l’effectif des races pures (+2% par an). La production laitière est de 1,2 million de tonnes, avec une évolution de +8,5%/an entre 1990 et 2014.
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Caractéristiques de l’industrie laitière et des circuits de collecte * 240 centres de collecte de lait * 10 centrales laitières (production de lait de boisson UHT et dérivés frais) d’une capacité de 3,4 millions de litres/jour. * 25 unités spécialisées dans la fabrication de fromage d’une capacité de 400 000 litres/jour. * 7 unités de production de yaourt et dérivés frais d’une capacité de 700 000 litres/jour. * 1 unité de production de lait en poudre d’une capacité de 150 000 litres/jour.
La sécheresse a engendré l’augmentation des prix des produits fourragers. Le prix d’une botte de paille s’élève ainsi à 25 dinars, celui d’une botte de foin s’établit à 12 dinars. Le kilogramme d’aliments composés destinés aux vaches laitières se vend à 1 600 millimes…
Un stock de 28,6 millions de litres de lait a été constitué durant la saison actuelle contre 38,8 millions de litres au cours de la saison dernière. La décision d’importer 300 mille tonnes de paille a été prise pour faire face aux répercussions du déficit pluviométrique sur le secteur, outre le financement par les centrales de collecte du lait de l’achat de près de 3 000 tonnes de paille de luzerne à partir de juillet 2023…
Les éleveurs vendent actuellement le lait aux collecteurs et aux industriels à 1 350 millimes/litre, ce qui menace la pérennité de leur activité face à la cherté des coûts. L’UTAP plaide pour une augmentation immédiate du prix du lait à la production, laquelle ne devrait pas être inférieure à 500 millimes/le litre pour éviter l’effondrement de la filière laitière. Il avait mis en garde contre la régression remarquable du cheptel de vaches laitières à 450 000 têtes contre 670 000 durant les trois dernières années, ce qui témoigne de la détérioration de la filière…
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voir aussi Délice Holding, le champion national de l’industrie laitière confirme sa résilience
Les pénuries alimentaires minent le quotidien des consommateurs ainsi que des éleveurs qui n'arrivent plus à nourrir leurs bêtes avec l’augmentation des prix des produits agricoles…
En Tunisie, l'inflation et les pénuries alimentaires compliquent le quotidien de la population. Le lait fait partie des produits difficiles à trouver dans les rayons des magasins. En effet, la filière ne parvient plus à absorber la consommation d'1,8 million de litres par jour. Selon des chiffres officiels, elle n'atteindrait qu'1,2 million de litres maximum. En conséquence, les magasins rationnent la vente…
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voir aussi La pénurie de lait, symptôme d'une filière "en lent effondrement"
Le lait, ce grand breuvage disparu de nos rayons, ne cesse de faire parler de lui. Le Tunisien est appelé à revoir ses habitudes de consommation, car il n’en demeure pas moins évident que ce produit de base se fait de plus en plus rare, et devrait le demeurer…
Pour ne pas porter préjudice au pouvoir d’achat, l’Etat, sait que les augmentations de prix n’ont pas vocation à couvrir les coûts. L’incapacité des agriculteurs à faire face à la hausse des coûts de production se traduit notamment par les prix des fourrages…
Des obstacles ont été dressés pour entraver et freiner ce secteur vital de l’économie du pays. L’agriculture est le seul secteur qui fait toujours tenir le pays droit. C’est aberrant de voir un secteur aussi productif et aussi primordial tomber dans la négligence et dans l’indifférence…
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voir aussi Le stock stratégique de la Tunisie en lait chute à 20 jours
Le stock stratégique de lait a diminué de 50 à 13 millions de litres, 500 mille litres du stock stratégique sont injectés chaque jour dans le marché local…
Le secteur laitier vit une crise chronique et structurelle depuis de nombreuses années. La raison principale demeure dans les faibles revenus que touchent les éleveurs…
« A titre de comparaison, en Europe, pour une vache qui donne 40 litres de lait par jour, les 20 premiers litres sont produits à partir de l’herbe qu’ils ont à disposition sous leurs pieds. Et les 20 litres suivants sont faits à partir d’aliments concentrés. En Tunisie, le premier litre de lait est produit avec des aliments concentrés que nous importons.»…
Depuis trois ans en Tunisie, aucune révision des prix n’a été faite…
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voir aussi Crise du lait : 56% des agriculteurs ont dû vendre une partie de leur troupeau pour survivre
Le coût de production du lait est estimé à 1600 millimes par litre et, si les récentes hausses du prix des aliments composés ne sont pas gelées, il atteindrait 1855 millimes, selon l’UTAP. Quant au prix du lait à la production, après l’ajustement des prix début avril 2021, il s’élève à 1140 millimes/litre…
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Malgré la crise que traverse le secteur laitier, 32% des éleveurs interrogés souhaitent augmenter leur capacité de production dans la période à venir, contre 11% qui préfèrent maintenir leur capacité de production actuelle, tandis que 11% confirment leur réduction progressive de leur capacité de production en raison d’une faible rentabilité économique, alors que 21% envisagent de diversifier la production, en ajoutant des produits agricoles plus rentables…
Voir aussi Le dilemme de la filière lait : Comment on en est arrivé à cette situation ?
Le lait risque de nous faire défaut fin 2018, du moins selon les affirmations du syndicat tunisien des agriculteurs. La Tunisie se retrouvera dans l’obligation d’importer du lait. Et qui dit importation, dit baisse de l’offre à l’échelle locale, donc une probable hausse des prix, compte tenu de la demande importante en Tunisie...…
Réalisée en vertu d’un accord conclu, en décembre 2016, avec l’Institut de l’élevage de France (IDELE), cette étude a montré la nécessité de former un réseau de vétérinaires et de techniciens par l’OEP pour valoriser des conseils en élevage (alimentation, hygiène, et désinfection) et pour assurer des formations en matière d’utilisation et d’entretien du matériel de traitement et du respect de la chaîne de froid, et ce dans l’objectif d’améliorer la qualité de lait en élevage...
Le secteur laitier s’enlise depuis ces dernières années dans une crise sans précédent. Surproduction, déséquilibre frappant entre l’offre et la demande du marché, manque de centres et unités de collecte, refroidissement et stockage du lait, hausse du coût de la production auxquels s’ajoutent des conditions climatiques défavorables et la dépréciation du dinar.
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L’Union Tunisiennes de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP) vient de publier le 2 janvier courant une étude exhaustive sur le coût de la production du lait en Tunisie. Mnawar Sghiri, l’auteur de l’étude chargé de la production animale au sein de l’UTAP a expliqué les origines de la crise que connaît le secteur.
La production laitière a connu un essor remarquable durant les dernières années suite à un ensemble de mesures d'incitation touchant tous les maillons de la filière. En 2014, près de 235 centres de collecte sont en activité avec une capacité globale de collecte dépassant les 2,6 millions de litres de lait par jour. Le lait collecté représente plus de 64% du lait produit et les centrales laitières s'approvisionnent à hauteur de 85% du lait frais auprès des centres de collecte. Transformation : Ce maillon comporte 43 unités industrielles d'une capacité de transformation de 4,2 millions de litres par jours ainsi que d'un réseau de transformateurs artisanaux repartis sur toute la République.
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