Diminuer de 40 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) entre 1990 et 2030, et atteindre la neutralité carbone en 2050 sont les engagements de la France, auxquels la filière laitière doit participer, au même titre que les autres activités économiques. Il n’y a pas vraiment de bâton (quota, taxe carbone...) pour l’instant qui contraint les filières…
Mais la pression monte : sociétale et politique. « Nous ne voulons pas en arriver où en sont les Pays-Bas, où les politiques parlent de réduire l’élevage. Cette musique, qu’une baisse des cheptels est une solution pour réduire les émissions, est un air qu’on entend de plus en plus à Bruxelles »…
La pression se fait aussi sentir au niveau commercial. « Beaucoup de pays et de laiteries, notamment en Irlande et en Nouvelle-Zélande, développe un marketing puissant pour vendre leurs actions pour le climat. Si nous sommes en retard par rapport à ces concurrents, nous aurons du mal à accéder à certains marchés »…
Récemment, le distributeur Carrefour a souligné dans un communiqué de presse qu’il demande à ses « 100 principaux fournisseurs de se doter d’une trajectoire 1,5 degré d’ici à 2026, faute de quoi ils seraient déréférencés des magasins Carrefour »…