La marque d'ingrédients laitiers et de solutions de Fonterra, NZMP, a dévoilé son outil numérique Carbon Footprinter pour fournir des profils d'émissions sur les produits laitiers d'origine néo-zélandaise…
« Première du genre et à grande échelle » dans l'industrie laitière, elle permet aux clients d'accéder rapidement et facilement aux données sur les émissions des produits NZMP. L'outil prévoit les réductions potentielles d'émissions pour les produits jusqu'en 2030, sur la base de l'hypothèse que Fonterra atteint ses objectifs climatiques pour 2030…
Cedric's insight:
Grâce à l’outil numérique, les clients peuvent saisir le volume du produit acheté et récupérer rapidement les données sur les émissions des produits qu’ils achètent.
Sodiaal sort les grands moyens pour améliorer son bilan carbone. Sodiaal a annoncé la mise en place d’une prime durabilité et d’un réseau de fermes pilotes. Son objectif : diminuer le bilan carbone global de ses adhérents de 20% d’ici 2030…
Jusqu’à 5€ pour 1 000 litres. C’est le montant de la prime qui sera donnée par Sodiaal à ses adhérents dont le bilan écologique est le plus performant. Déjà, 84 % des 9 000 adhérents ont des résultats suffisants pour percevoir au moins une partie de la prime…
Les éleveurs pourront toucher jusqu'à 3 € les 1000 litres selon la quantité de kg eq CO2 émis par litre de lait. Un volet biodiversité permettra d’ajouter 2€ supplémentaires, soit 5€ les 1000L dans le meilleur des cas. En moyenne, une exploitation pourra percevoir jusqu’à 3 000 euros de prime par an en fonction du volume de sa collecte.
Les six membres de la Dairy Methane Action Alliance - Danone, Bel Group, General Mills, Lactalis USA, Kraft Heinz et Nestlé - commenceront à rendre compte de leurs émissions de méthane d'ici à la mi-2024 et rédigeront des plans d'action pour le méthane d'ici à la fin de l'année…
Cedric's insight:
voir aussi Danone et Global Methane Hub s'associent pour accélérer la réduction des émissions de méthane
« Au Sahel, l’élevage valorise un milieu extrême. Souvent réduit à la production de méthane, ses services écosystémiques sont au contraire nombreux et permettent, entre autres, de stocker une grande quantité de carbone. »…
L’élevage serait responsable de 12% des émissions mondiales de GES. Mais ces calculs se basent sur les systèmes d’élevages intensifs qui considèrent les animaux à travers une fonction unique : la production de viande ou de lait. Au Sahel, les animaux remplissent une multitude de services : sécurité alimentaire, moyen de transport, épargne, fertilisation des sols, dissémination de graines. À l’échelle de l’écosystème, le bilan carbone des activités pastorales peut être neutre, voire présenter un potentiel de stockage…
voir aussi Afrique : Les principaux groupes d’agriculteurs africains prônent la promotion de petits paysans et s’insurgent contre l’agriculture industrielle
Ce qui lui permettra de réduire davantage le profil d’émissions de ses produits, 86% de ses émissions étant produites à la ferme…
Objectifs :
• une réduction de 7% grâce aux meilleures pratiques agricoles telles que la qualité des aliments et l'amélioration des performances du troupeau
• 7% grâce aux nouvelles technologies qu'elle développe via sa coentreprise AgriZeroNZ
• 8% grâce à l'élimination du carbone de la végétation existante et nouvelle
• 8% grâce aux conversions historiques d'affectation des terres en faveur des produits laitiers
Fonterra a également lancé sa « Feuille de route pour le climat », un plan qui décrit les actions que la coopérative entreprendra pour atteindre ses objectifs de 2030 et son ambition d'atteindre zéro émission nette d'ici 2050…
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voir aussi Nestlé et Fonterra vont développer la première ferme laitière Net Zero de Nouvelle-Zélande
Les prairies sont des puits de carbone. La pousse de l’herbe induit la production de photosynthèse et par conséquent, les prairies captent le carbone atmosphérique. Les prairies permanentes stockeraient jusqu’à 80 tonnes de carbone par hectare selon Jean-Baptiste Dollé, chef du service environnement de l’Idele. « C’est deux fois plus que sous les grandes cultures et identique au stock de carbone présent sous les forêts »…
Bien que cela ne représente qu’une petite part des 52 millions de tonnes de CO2 produites, les élevages compenseraient entre 10% et 50% de leurs émissions de GES grâce aux prairies. Soit 8,5 millions de tonnes de CO2 équivalent par an, selon le scénario Afterres 2050…
De plus, le pâturage tournant maximiserait l’effet puit de carbone. En laissant les vaches brouter entre 3 et 5 jours sur une parcelle, cela laisse le temps aux autres parcelles de repousser et de capter à nouveau du CO2…
Cedric's insight:
Selon une synthèse de 2020 pour la Commission européenne, la transformation d’une culture en prairie permet de stocker entre 200 et 500 kg de carbone par hectare et par an pendant les 20 premières années…
En système à l’herbe, les élevages peuvent aussi préserver localement la biodiversité. D’après l’Idele, sous un hectare de prairie on compte 4,5 tonnes de faune, composée principalement de vers de terre et de microbes…
Voir aussi [Vidéo] Climat : et si les vaches pouvaient sauver la planète ?
L’élevage représente une part importante de l’empreinte carbone de la filière agroalimentaire, mais il existe des leviers pour diminuer ses émissions de gaz à effet de serre…
Chaque filière d’élevage a identifié toute une série de techniques et de pratiques à mettre en œuvre…
Arla a signé des accords pour plus d’un milliard de litres avec les géants des supermarchés Aldi, Asda et Morrisons ainsi qu'avec la chaîne de café Starbucks, visant à créer une collaboration plus étroite entre les agriculteurs et les clients pour progresser vers des objectifs climatiques partagés…
Les clients qui ont adhéré au nouveau programme de développement durable (CSP) investiront de l'argent dans les efforts de la coopérative pour réduire les émissions à la ferme. Ils auront accès à des projets et des pilotes de R&D à la ferme, à des données plus précises sur la ferme avec une empreinte CO2/kg lait…
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En plus des investissements supplémentaires des clients via le CSP, Arla a affecté jusqu'à 500 millions d'euros chaque année pour récompenser et motiver les agriculteurs, dont 300 millions d'euros sont désormais activés…
Décarbonation des productions animales : Quels leviers pour quels potentiels ?
Selon l’étude MyCO₂, réalisée par Carbone 4 en 2022, l’alimentation représente 24 % des émissions totales de GES de la consommation française. De son côté, l’alimentation à base de produits animaux représente 13% de notre empreinte carbone dont 4% liés aux produits laitiers et œufs et 9% liés à la viande. Ces chiffres intègrent toutes les étapes de notre alimentation, de la production agricole, en passant par la transformation, la distribution, la préparation et la consommation des produits…
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Si l’on cherche à isoler la part liée à la production agricole, l’étude IDDRI « empreinte énergétique et carbone de l’alimentation en France, 2019 » chiffre à 66% la part de l’agriculture dans l’empreinte carbone de l’alimentation. Ce chiffre couplé à celui de l’étude MyCO₂ indique que l’élevage représente moins de 13 % de l’empreinte carbone des Français.
Près de 500 agriculteurs se sont inscrits à un programme de rachat volontaire, dont 300 sont considérés comme des « pics de pollution »…
L'année dernière, un rapport recommandait de racheter 500 à 600 éleveurs, pour la plupart basés à proximité de ces réserves naturelles, dont les émissions d'ammoniac en faisaient des pollueurs de « pointe »…
Le gouvernement a alloué 975 millions d'euros à un programme de rachat volontaire, lancé en juillet, dans l’objectif de réduire les émissions totales d’azote de 50 % d’ici 2030. Les Pays-Bas comptent plus de 100 millions d'animaux d'élevage, dont 3,8 millions de vaches, la plupart élevées pour l'exportation…
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voir aussi Les Pays-Bas s’engagent à verser 1,47 milliard d’euros aux agriculteurs concernés par la fermeture d’élevages
Une équipe de chercheurs suédois a planché sur les effets d’une algue rouge que l’on trouve sous les tropiques sur la production de méthane en l’ajoutant aux bouses de vaches. Elle se nomme Asparagopsis taxiformis (AT), ou algue chevelue rouge, se trouve dans les mers chaudes, et aurait le potentiel d’agir sur le méthane émis par les déjections bovines. Le fumier stocké dans un climat tempéré européen est responsable d’environ 12 % des émissions totales de méthane…
Il faut préciser que de nombreux essais scientifiques ont été menés pour ajouter de l’algue rouge à l’alimentation des vaches afin de réduire la production de méthane. Le problème avec cette approche est qu’elle contient des niveaux élevés d’iode. Si les vaches sont supplémentées avec trop d’AT, cela augmente les niveaux d’iode dans le lait, ce qui peut être toxique pour l’homme à des concentrations élevées…
Cedric's insight:
voir aussi « 20 % d’émissions en moins » : Les fabricants s’engagent à décarboner l’aliment du bétail
Nestlé SA a lancé sa première poudre de protéine laitière à fermentation de précision, un produit d'isolat de lactosérum sans animaux et sans lactose baptisé Better Whey sous la marque Orgain, dans laquelle elle a acquis une participation majoritaire début 2022 pour renforcer sa présence sur le marché…
Le produit comprend un ingrédient de lactosérum fermenté de précision qui est bio-identique à la protéine de lactosérum, il est sans lactose et plus facile à digérer. Le message d'annonce du nouveau Orgain Better Whey faisait directement référence à l'engagement de l'entreprise à réduire l'empreinte carbone de ses produits laitiers…
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Selon Statista, le marché mondial des protéines de lactosérum était évalué à env. 19,6 milliards de dollars en 2022 et les experts s’attendent à ce que le secteur continue de croître…
Après la publication de son Danone Impact Journey en février 2023, Danone fait part de celle de son plan de transition climat, qui détaille sa feuille de route pour atteindre ses objectifs alignés avec le scénario 1.5°C de la Science-Based Targets initiative (SBTi) d'ici 2030…
Ce plan doit contribuer à sa trajectoire vers zéro émission nette d'ici 2050 sur l'ensemble de sa chaîne de valeur, et aborde également les défis à relever, impliquant ses partenaires et ses consommateurs…
Agriculture, transports, bâtiments, industrie, énergie ou traitement des déchets ? Quels secteurs émettent le plus de gaz à effet de serre, lesquels respectent leur feuille de route ? Lesquels devront fournir le plus d'efforts ? Le point sur la situation…
• En 2022, la France a émis 403,8 millions de tonnes (Mt) de CO2e.
• Depuis 1990, la France a réduit de 25% les émissions de gaz à effet de serre sur son territoire.
• Les émissions liées aux activités agricoles ou au traitement des déchets sont celles qui sont le plus proches de leur objectif actuel pour 2030.
« Le rythme de baisse des émissions devra être multiplié par un facteur 3,5 à 5 pour les secteurs des transports et de l'énergie, un facteur 1,25 à 3,5 pour l'agriculture, 1,4 à 1,6 pour l'industrie, et 1,6 à 1,9 pour les déchets »
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voir aussi La planification écologique, c’est quoi ?
Les gains en émissions de GES économisées grâce à l’augmentation de la production laitière sont marginaux pour les systèmes de production laitière dont la production laitière est supérieure à 5 000 kg de lait/VL/an…
Le point d'inflexion de cette relation est d'environ 1 200 kg de FPCM/VL/an ; c'est le rendement laitier qui devrait être la performance minimale ciblée pour une réduction maximale de l'intensité à l'échelle du secteur à l'échelle mondiale…
Dans le cas extrême d'un animal très hautement productif, où presque toutes les émissions proviennent de la production de lait et où l'entretien de l'animal devient négligeable, une augmentation supplémentaire de la quantité de production par animal n'entraînera que des réductions supplémentaires mineures de l'intensité des émissions…
Cedric's insight:
Source : Climate change and the global dairy cattle sector
Car c'est là que provient une grande partie des émissions totales de CO2 de l'entreprise. Nestlé teste diverses mesures visant à réduire les gaz à effet de serre dans des fermes laitières pilotes du monde entier…
Nestlé Allemagne fournit des informations sur les progrès réalisés dans les fermes laitières climatiques sur le site Web du projet Mission lait climatique : Avec la vache Berta en route vers le « green zero »…
Comment une ferme laitière peut-elle devenir plus respectueuse du climat en six étapes ? Ceci est expliqué simplement dans une nouvelle campagne numérique de Nestlé Allemagne, dans laquelle une vache joue le rôle principal…
Selon un rapport de la FAIRR Initiative, les émissions publiées par les 20 plus grands producteurs de viandes et de produits laitiers ont augmenté de 3,3% par rapport à 2022.
L'industrie agro-alimentaire a un impact environnemental immense, représentant près d'un tiers des émissions de gaz à effet de serre. Le bétail représente 14.5% des émissions mondiales. Alors que le rapport de la FAIRR précise les entreprises qui ont réussi à réduire leurs émissions comme Tyson Foods Inc. ou Danone SA, il pointe la différence d'engagement pour le climat.
Cedric's insight:
voir aussi Lobbying : Quand la FAO met la pression pour baisser (artificiellement) les chiffres des émissions du bétail
L’empreinte carbone permet de rendre compte des émissions de GES liées à la consommation des Français, que celles-ci soient émises sur le territoire national ou émises à l’étranger pour satisfaire la demande française…
L’empreinte carbone de la France est nettement supérieure aux seules émissions sur le territoire national :+48 % en 2019. La moitié de l’empreinte carbone est importée…
En 2019, l’empreinte carbone de la France s’élève à 625 Mt CO2 éq, soit 9,3 t de CO2 éq par habitant. En 2022, selon une estimation provisoire, elle atteindrait 623 Mt CO2 éq, soit 9,2 t de CO2 éq par habitant.
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voir aussi L’empreinte carbone de la France de 1995 à 2022
La marge aux 1 000 L de l’atelier lait est plus élevée dans les exploitations ayant une faible empreinte carbone, essentiellement par le coût alimentaire. Mais une bonne performance carbone ne se traduit pas systématiquement par une bonne performance économique (même si celle-ci est plus fréquente), et vice-versa…
Les leviers pour diminuer l’empreinte carbone :
• Exploitations à stratégie extensive : tirer le meilleur du pâturage
• Exploitations à stratégie intensive : optimiser tout le système
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Les indicateurs du bilan carbone et les données économiques de 288 exploitations laitières ont été analysés. En moyenne, elles émettent 1,07 kg éq.CO2/L, stockent 0,10 kg et ont donc une empreinte carbone de 0,97 kg éq.CO2 /L….
Thierry et Yann Bertot sont éleveurs laitiers depuis quatre générations. De l’alimentation de leurs vaches en passant par le travail du sol, les deux frères font tout pour limiter leur empreinte carbone. Une démarche qui séduit également leurs fils, futurs repreneurs…
L’aventure bas carbone a commencé il y a une quinzaine d’années dans la famille Bertot. A l’époque, l’Institut de l’élevage propose aux fermes volontaires de réaliser un bilan carbone…
Thierry et Yann sont tentés par l’aventure. "A l’époque, le bilan carbone moyen d’une ferme laitière en France était de 1 kg équivalent CO2 / litre de lait produit. L’objectif que se fixait alors la filière était de réduire de 20% ces émissions d’ici 2025. Nous, nous étions déjà à 0,76 Kg équivalent CO2 / litre de lait", se souvient Thierry...
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voir aussi Une exploitation bovins lait neutre en carbone, est-ce possible ?
« Il n’y a pas 50 solutions pour capter le carbone. Il y a les océans, qu’on ne maîtrise pas, et le foncier. Et pour capter du carbone, une prairie doit être entretenue. C’est là que l’élevage a toute sa place, c’est la solution »…
L’engagement des exploitations bovines dans une démarche label bas-carbone : Objectifs : des gains environnementaux et économiques…
Cedric's insight:
voir aussi [Diaporamas] Biennales des conseillers Cap2ER
C’est une métaphore peu flatteuse qui colle à la peau des crédits carbone. Ces derniers seraient de véritables « indulgences des temps modernes »…
Achetés par des industries parmi les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, ils permettraient de s’acheter une bonne conscience écologique sans avoir à se remettre en question car, quelque part sur la planète, un projet qu’ils soutiennent en achetant des crédits carbone se charge, par exemple, de planter des arbres, ou bien d’éviter de la déforestation…
Mais la plus grande partie des crédits carbone achetés et censés contrebalancer les émissions de gaz à effet de serre, n’a eu aucune action vertueuse pour la planète. Faut-il passer d’une logique de compensation à une logique de contribution ?
Cedric's insight:
voir aussi Comment les entreprises polluantes ont transformé les quotas gratuits de CO₂ en un marché de plusieurs milliards d’euros
Ils sont 8 industriels de la grande conso dont l’engagement dans l’action climat est qualifié de ”fort” par OpenClimat.
Concrètement, OpenClimat épluche les publications extrafinancières des entreprises et analyse les actions environnementales en les rapportant aux “trajectoires”. L’engagement est ainsi qualifié de “fort” si la trajectoire s’inscrit a minima dans une réduction de 1,5° pour les scopes 1 et 2 (les émissions directes) et 1,25 ° sur le scope 3 (les émissions indirectes dont les matières premières)…
Cedric's insight:
voir aussi Mondelez, Nestlé, Bel... Comment évoluent les émissions carbone des 40 géants de l'agroalimentaire
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