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La réaction de la Russie aux sanctions occidentales a été radicale : interdiction de livrer sur le marché russe la plupart des denrées alimentaires en provenance des États-Unis et de l’Union européenne (UE). Nombreux ont été les sceptiques sur la capacité de la Russie à trouver des substituts aux produits occidentaux, en particulier dans l’industrie du lait, son secteur agricole le moins développé. Comment la situation a-t-elle évolué en trois ans et demi ? 
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Depuis trois ans, la Russie a décrété un embargo sur les produits alimentaires européennes en réponse aux sanctions de l'UE. Pour ne pas perdre ce marché, des entrepreneurs français produisent fromages et charcuterie en Russie.
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L’embargo russe sur plusieurs produits européens, en vigueur depuis 2014, a fait flamber le prix du lait dans le troisième marché du groupe français. Danone ne se contente plus de produire des yaourts , il investit dans les vaches. En Russie, du moins. Le géant de l'agroalimentaire a acheté une ferme de 60 hectares en Sibérie et y a envoyé 5.000 bovins, selon une information de Bloomberg. L'objectif du groupe français ? Produire directement du lait sur place pour limiter l'impact de l'inflation sur ses produits...
Cedric's insight:
et aussi : L’embargo alimentaire a-t-il profité à la Russie ?
sur https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-173171-lembargo-alimentaire-a-t-il-profite-a-la-russie-2110012.php
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Le président russe Vladimir Poutine a prolongé jusqu'au 31 décembre 2018 l'embargo alimentaire russe imposé aux pays occidentaux en raison de la crise ukrainienne, selon un décret présidentiel publié vendredi 30 juin.
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A l’été 2014, la passe d’armes diplomatique entre l’Union européenne et la Russie autour de l’Ukraine avait abouti à l’imposition de sanctions réciproques. Et les premières victimes de l’embargo décrété par Moscou sur les produits alimentaires en provenance de l’Union furent les pays baltes. Depuis, l’Estonie, qui exportait une partie non négligeable de ses denrées agricoles en territoire russe, a dû se tourner vers d’autres marchés. Mais difficile de se passer d’un partenaire aussi important qu’historique, notamment dans le secteur du lait, l’un des plus touchés.
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Les 28 pays membres de l'UE ont approuvé le principe d'une reconduction pour six mois des sanctions économiques contre la Russie le 15 décembre...
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Le produit, élaboré selon la technologie française, devrait s’appeler Mistral et, si le fromage est homologué, il sera vendu à un restaurant local.
Cedric's insight:
« Si nous ne pouvons acheter le fromage français, nous sommes capables de le fabriquer – c’est pourquoi le fromage a été baptisé Mistral et se commercialise dans une caisse de munitions. Les Russes comprennent cette forme d’humour et de sarcasme politique et sont réceptifs à la plaisanterie, aussi, nous envisageons de le vendre au restaurant sous ce conditionnement.
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Le président Vladimir Poutine a prolongé ce mercredi l'embargo alimentaire jusque fin 2017. Cette mesure de rétorsion concerne notamment les produits laitiers, la viande et les fruits et légumes en provenance de l'UE, du Canada, de l'Australie et de la Norvège.
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Etranglée par la chute des prix du pétrole, la Russie s’est trouvé une planche de salut : son agriculture. A coups de subventions, le Kremlin s’efforce de raviver la filière agroalimentaire pour compenser l’embargo sur les produits européens.
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À la demande de l'industrie de l'agriculture russe, le premier ministre de la Russie, Dmitri Medvedev, a demandé au gouvernement russe de préparer des propositions sur l'extension de l'embargo alimentaire jusqu'en 2017. L'interdiction russe, pourrait ne pas être annulée au moins jusqu'en 2018 parce que la population russe, le gouvernement et le marché agroalimentaire russe ne sont pas disposés à ouvrir le marché. Cela donne à la Russie la possibilité de développer sa propre industrie laitière. Une entreprise de produits laitiers va construire une très grande ferme laitière pour approvisionner la Chine, tandis qu'une société vietnamienne investit 2,5 milliards $ dans la transformation laitière à Moscou. Toute personne intéressée par le marché russe devrait investir. Ainsi Stefan Duerr, un des plus grands producteurs laitiers en Russie, avec 2.000 ha de terres en Russie, est d'origine allemande. La société laitière allemande DMK investit en Russie. Les deux plus grands producteurs de produits laitiers en Russie sont Pepsico et Danone…
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Dans le cadre de la crise ukrainienne, Moscou bloque depuis août 2014 l'importation de certaines denrées agricoles. Une riposte aux sanctions qui atteint un montant de 9,3 milliards d'euros.
Cedric's insight:
La Biélorussie s’est taillé la part du lion, en fournissant désormais 96% du lait importé en Russie (contre 72% en 2014), 78% du beurre (39% en 2014), 81% du fromage (41% en 2014).
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En 2012, la Russie ne représentait qu’un débouché de 87 millions d’ Euro et de 109 millions d’Euro en 2013 pour l’ensemble de la filière française (sur un total de 1 milliard pour l’ensemble de l’UE, pour laquelle la Russie constituait un des deux premiers débouchés a l’export), la Russie n’étant que le cinquième débouché à l’export pour la filière française et ne représentant que 1% de la production française...
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L'accord a été rapporté dans les médias russes en décembre mais pas annoncé par Fonterra en Nouvelle-Zélande, et verra la coopérative laitière prendre une participation de 49% dans une coentreprise basée à St Petersberg avec Foodline, son principal distributeur dans la Fédération de Russie. Selon le Herald, Fonterra aurait engagé environ 30 millions de dollars dans l'entreprise. Les médias russes ont rapporté que l'usine traiterait initialement 4800 tonnes de beurre par an et 1200 tonnes de fromage, avec la capacité de quadrupler ce volume si nécessaire.
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Suite à l'interdiction des importations de produits agricoles en provenance de certains pays en 2014, les importations nettes de produits laitiers russes ont diminué de 29% en 2016, la plus forte baisse étant observée dans le fromage et le caillé. L'interdiction a éliminé plus de 230 000 tonnes d'importations, soit l'équivalent de 53% des volumes précédemment importés. Cependant, la consommation de produits laitiers a diminué depuis l'interdiction, probablement en raison de la hausse des prix. La consommation de fromage et de caillé a connu la plus forte baisse, avec une baisse de la consommation de 7% en 2016 par rapport à 2013. La consommation de beurre a diminué de 3% et le lait liquide de 10%. La consommation de lait écrémé en poudre et de lait entier en poudre a augmenté respectivement de 2 et 7%. Et aussi : La Russie élargit son embargo économique contre l'Occident Sur https://fr.rbth.com/economie/79389-russie-elargit-embargo-economique-contre-occident Ce vendredi 27 octobre, la Russie a décidé d’élargir la liste des produits occidentaux sujets à l’embargo national. Sont notamment concernés les porcs vivants, les sous-produits bovins, porcins, ovins, etc, tels que la graisse de porc, le saindoux, et les huiles animales.
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Trois ans après l’embargo sur les produits alimentaires européens décrété par Vladimir Poutine, un « kamember » et un saint-marcellin locaux ont vu le jour, en attendant la production de chaource, de reblochon et de munster.
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Le pays ne lésine pas sur les moyens pour se prémunir contre tout risque de pénurie. L’idée semble farfelue, mais un businessman qatari a bel et bien décidé d’importer 4.000 vaches laitières...
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Du camembert, brie et bleu produits en Russie d’après les traditions françaises? En dépit des sanctions antirusses et d’un embargo alimentaire de Moscou, les Français apprennent aux Russes les secrets de leur savoir-faire laitier qui permet aux agriculteurs russes de fabriquer de vrais fromages français chez eux!
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En cette période d’embargo, la Russie a décidé de lancer une politique de substitution aux importations, notamment en matière agricole. Mais il est un secteur où les importations européennes font cruellement défaut, c’est le secteur laitier.
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En 2015, pour la troisième année consécutive, la production laitière a été officiellement de 30 millions de tonnes. D’après l’Union laitière russe, le déficit est de 8 millions de tonnes et pourrait atteindre 15 millions de tonnes en 2025, en raison de la diminution de la production chez les petits producteurs. Mais d’après l’Union nationale des producteurs de lait, un tiers des volumes seraient en papier, autrement dit fictifs, car la production des petits fermiers serait surévaluée.
La Russie ne produirait donc que 20 tonnes de lait cru par an. Et les importations en provenance des pays européens sont interdites. Les importations se limitent à 300 000 tonnes par an, dont la quasi-totalité provient de Biélorussie. Les Russes soupçonnent d’ailleurs ce pays de faciliter le contournement de l’embargo aux produits européens et ukrainiens.
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L’interdiction des importations de fromages européens a favorisé l’essor de l’industrie nationale, mais la production de lait n'a pas augmenté, de nombreux producteurs sont contraints de faire preuve de créativité et tromper les consommateurs.
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Le déficit de lait est estimé approximativement à 8 millions de tonnes. Dans le même temps, les importations d'huile de palme ont augmenté de 25% en 2015 et les entreprises l’utilisent pour remplacer le lait. D'autres utilisent « de l'amidon, de la craie, du savon, du bicarbonate de soude, de la chaux » et même du plâtre pour diluer et conserver le lait. Un test sur 46 produits laitiers russes montre que 60% contenaient des substituts…
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L'embargo a profondément modifié la géographie des échanges commerciaux en laissant sur le banc les pays hostiles à l’annexion de l’Ukraine et de la Crimée par la Russie. Comme le Brésil, de nombreux pays émergents ont saisi l’occasion qui s’offrait pour conquérir un marché réservé à l’Union européenne, avantagée par sa proximité géographique. Autre effet collatéral de l’embargo, qui ne porte pas sur les équipements en matériels d’élevage : la relance de la production agricole russe et des investissements dans l’élevage, même si elle est moins rapide qu’escomptée. Ce qui, à terme, réduira encore les opportunités de reconquête du marché russe si l’embargo est levé.
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Le président russe se dit prêt à faire un pas vers les Européens. Vladimir Poutine s'exprimait au Forum économique de Saint-Pétersbourg, au moment où l'Union européenne prolongeait officiellement ses sanctions décidées après l'annexion de la Crimée. D'autres sanctions liées à la situation dans le Donbass, devraient être prolongées la semaine prochaine.
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L'une des plus grandes entreprises laitières de Finlande, Valio, a annoncé qu'elle ferme une installation dans la ville de Tampere à cause des pertes dues à l'embargo alimentaire de Moscou contre l'UE.
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les producteurs laitiers européens devraient oublier la fin de l’embargo russe. Michael Mischenko, rédacteur en chef de Russia Dairy News, a déclaré que l'embargo sur les importations alimentaires de l'UE, en place depuis Août 2014, pourrait durer encore deux ans. Et le pays n’aura plus jamais autant besoin des produits laitiers européens. Avant l'interdiction, les agriculteurs de l'UE expédiaient un tiers de leurs fromages et un cinquième de leur beurre à la Russie, le total des exportations étant d'une valeur de 1,8 milliard £ en 2013. La Russie a construit sa propre production laitière, ce qui réduit sa dépendance aux importations. Les pays voisins de la Russie tels que l'Azerbaïdjan, la Biélorussie et le Kazakhstan ont un énorme potentiel pour produire plus de lait et fournir la Russie. La Chine a également travaillé en étroite collaboration avec la Russie. Une entreprise chinoise a commencé à construire une unité laitière de 100.000 vaches, pour faire du lait et du fromage pour les acheteurs russes. La ferme serait probablement la plus grand dans le monde. La production de lait en 1987 était de 19.5 milliards de litres, mais avait réduit à 15.9 milliards en 2013. Mais la production est repartie. L'an dernier, le cheptel laitier a augmenté de 1,2% à 4,5 millions de vaches, tandis que la production de lait a également sauté de 2,5% à 16,7 milliards de litres.
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DMK Deutsches Milchkontor lance la production de fromage en Russie. Le Service fédéral anti-monopole a donné le feu vert au producteur laitier allemand DMK Deutsches Milchkontor pour acheter plusieurs sociétés de fromage russes… L'embargo, qui a privé les fournisseurs européens de la possibilité d'exporter vers la Russie, les a forcés à trouver de nouvelles façons de retourner sur le marché russe. En Mars, on a appris que l'entreprise agricole française Agrial entend mettre en place autour de 100 mini-fermes laitières et de lancer la production de fromage.
Cedric's insight:
Et aussi : Say Cheese! Germany’s Largest Dairy Company to Start Production in Russia Sur http://sputniknews.com/business/20160513/1039553064/german-company-russia-cheese.html
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