Ah ! Qu'il est laid le débit de lait cubain ! | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

Cuba manque de lait ! Et c'est une humiliation pour un régime qui promettait d'en fournir un litre à tous les enfants. Récit d'une crise lactée…


C’est le Washington Post qui a eu cette idée, afin d’illustrer la crise économique profonde que vit Cuba. La pire crise depuis 30 ans, lorsqu’avec la déconfiture de l’Union soviétique, l’île a perdu son principal allié et fournisseur de produits de 1ère nécessité…


Il faut dire qu’aujourd’hui comme hier, Cuba importe les trois-quarts de l’alimentation nécessaire à ses 11 millions d’habitants. Pourquoi le lait ? Parce que c’est une promesse des Castro et de leur révolution : un litre de lait par jour pour tous les petits Cubains…


C’était une obsession qui avait même sa vache sacrée Ubre Blanca, une super-laitière qui, en 1982, décrochait le record mondial avec plus de 120l de lait en une seule journée - 4 fois plus qu’une vache normale – et devenait une héroïne nationale…


Aujourd’hui, le lait est devenu quasi impossible à trouver sur les étals subventionnés du pays. On peut bien sûr s’en procurer sur le marché noir, mais le litre coûte la bagatelle de 1 200 pesos, c’est-à-dire 2 semaines de salaire moyen…


Pourquoi une telle pénurie qui confine à l’humiliation pour des milliers de familles cubaines ? D’abord, parce que Cuba importe la moitié de sa consommation de lait sous forme de poudre et son premier fournisseur est la Nouvelle-Zélande…


Une poudre de lait qui se paie en dollars. Or, le tourisme – qui est le premier pourvoyeur de devises du pays – n’a repris qu’en novembre après deux années de pandémie mondiale de Covid19…


Pas de dollars, pas de lait ! Pour cela, il faut du pétrole ! C’est l’allié vénézuélien qui en fournissait l’essentiel avec plus de 44 000 barils de pétrole par jour. Mais le Venezuela est, lui aussi, entré dans une crise épouvantable et ses livraisons ont été divisée par deux…


Or, Cuba a besoin de ce pétrole pour son électricité. L’île doit donc désormais faire face à des coupures de parfois plusieurs heures par jour qui, non seulement, accablent la population mais perturbent la production agroalimentaire, dont celle de lait…


Des pénuries qui se remarquent dans un autre des grands symboles du castrisme : les célèbres crèmes glacées de Coppelia, un énorme glacier voulu par Fidel Castro lui-même qui, à son apogée, fournissait toute La Havane en glaces de 26 parfums différents…


Les célèbres crèmes glacées de La Havane ne font plus recette Coppelia n’est plus que l’ombre de lui-même et propose quelques parfums à des prix toujours plus élevés et la qualité n’est vraiment plus au rendez-vous !


Les crèmes glacées, on peut en acheter sur les réseaux sociaux par litre mais en payant en dollars ! Évidemment, les sanctions économiques réimposées par Donald Trump n’arrangent rien : moins de visites des Américains, moins d’argent envoyé aux familles cubaines, plus de misère pour tout le monde. Résultat : les Cubains s’exilent à nouveau…


Depuis octobre dernier, les Etats-Unis ont accueilli 114 000 migrants cubains, un record depuis l’arrivée en Floride de 125 000 Cubains, il y a plus de 40 ans. Et à l’époque, on trouvait du lait à Cuba, partout et en abondance !