Les effets collatéraux de la politique agricole commune sur l’agriculture africaine inquiètent les eurodéputés, à l’heure de la réforme de la PAC. Les subventions au lait européen menacent l’essor de la filière africaine...
Les plafonds d’azote organique portés depuis le début des années 2000 jusqu'à 250 kg/ha dans certains pays, dont les Pays-Bas en particulier, puis en 2014 en Irlande, ont incité leurs éleveurs à produire toujours plus à moindres coûts tout en restant compétitifs. Or le prix du lait déclinait...
d'après une étude Idele : Filière laitière aux Pays-Bas : hyper-compétitivité ou dumping environnemental ?
Examen des conditions qui ont permis la très forte expansion du secteur laitier aux Pays-Bas, en analysant les raisons de sa compétitivité indéniable et les avantages tirés d’un non-respect des obligations réglementaires en matière d’environnement.
Contrairement aux mesures de réduction volontaire qui auront plus d’impact sur les exploitations/zones les moins compétitives, la réglementation environnementale concerne les zones les plus denses et peut contrôler l’effet des économies d’agglomération, puissantes en production laitière.
Une voie possible de régulation en l’absence de tout consensus entre pays européens sur la prévention des crises et la "gestion des marchés" ?
La crise du lait, ce n’est pas qu’en Europe mais aussi en Afrique. Là-bas, elle plonge les petits producteurs dans une situation inquiétante, mettant en péril leur sécurité alimentaire !
En effet, ils n’arrivent plus à concurrencer le lait en poudre européen qui se vend deux fois moins cher et qui représente un risque pour la santé car il est souvent mélangé à de l’eau non potable.
Joëlle Scoriels, ambassadrice de SOS Faim, est partie à la rencontre d'éleveuses sénégalaises et a partagé leur quotidien pendant une semaine.
Des lacs de lait, des tas de beurre ... et maintenant une montagne de poudre de lait! La Commission européenne envisage de mettre 400 000 tonnes de lait écrémé en poudre d'intervention sur le marché dans les mois à venir.
Pour les fermes laitières fortement touchées, ces ventes de lait en poudre représentent une menace très réelle.
« Les prix du lait sont actuellement de plus de 30 cents, mais avec des coûts de production de 45 à 50 cents le kilo de lait, nous subissons toujours des pertes quotidiennes. Chaque mois, les producteurs laitiers européens paient la différence au lieu de gagner leur vie! »
En Belgique, par exemple, un prix du lait de 29 cents / kg de lait face à 46 cents de coûts de production. En Allemagne également, un prix de 33 cents / kg de lait ne couvre pas les coûts de production de 45 cents.
La prochaine étape logique doit être la création d'un instrument permanent de gestion de crise.
Des producteurs laitiers manifesteront le 23 janvier à Bruxelles, à l'occasion du réunion des ministres européens de l'Agriculture, pour réclamer un instrument permanent de gestion de crise dans le secteur laitier, dont les prix sont toujours faibles malgré un redressement ces dernières semaines, a annoncé jeudi l'European milk board (EMB), à l'initiative de cette manifestation.
Revoir "Avenue de l'Europe, le mag". Crises agricoles : chacun pour soi en replay. Retrouvez également l'ensemble des magazines de France Télévisions sur Franceinfo.
Cedric's insight:
Au sommaire : - Roumanie : champs libres - Irlande : atout trèfle - Pays-Bas : écolos et productivistes - L'Œil de l'Européen - L'invité : José Bové
Des éleveurs burkinabés en visite à Bruxelles, ont pointé les conséquences de la crise laitière européenne sur les filières africaines. La surproduction en Europe engendre du dumping sur les marchés africains, « menaçant la production locale et anéantissant les possibilités pour les communautés pastorales locales de gagner leur vie ».
La crise fragilise une part très importante d’exploitations laitières en France et ailleurs dans le monde. Elle interroge sur les solutions qu’il est possible de mettre en place pour résister. Lors de la conférence IFCN du mois de juin, des interviews de 6 experts de grands pays laitiers (Nouvelle Zélande, Allemagne, Pays Bas, Danemark, Royaume Uni, Irlande) ont été réalisées. Nous les avons interrogés sur la situation des éleveurs dans leur pays ? les initiatives prises par les éleveurs et les groupes laitiers pour gérer cette situation ? le positionnent des banques ? les politiques publiques (aides…) mises en place ?
Si la réunion des ministres de l’agriculture européens le 2 septembre n’avait aucun rôle décisionnel, la vingtaine de pays représentée a convergé sur plusieurs points, notamment celui de développer davantage les mécanismes de gestion de crise.
La presse allemande rapporte que le ministre de l’agriculture Christian Schmidt a annoncé le 15 août que Berlin doublera l’enveloppe allouée mi-juillet par l’Union européenne pour soutenir l’élevage laitier et les autres secteurs d’élevage en crise.
La crise laitière n’est pas réglée pour autant. D’abord parce que l’objectif de réduction fixé par la Commission européenne (-1,4 million de tonnes) représente à peine 1 % du total européen. C’est donc un ajustement minime qui est visé.
Par ailleurs, ces mesures ne seront pas efficaces tant que les producteurs de certains pays – comme actuellement les Irlandais et les Néerlandais – continuent à augmenter parallèlement leur production sans être sanctionnés, alors même que cela pénalise leurs voisins, notamment les producteurs Français qui font des efforts.
Je crois davantage aux contrats qu’aux aides publiques pour réguler l’offre. En France, la production a été plus contenue qu’ailleurs car certains industriels n’ont pas donné à leurs producteurs l’opportunité d’augmenter les volumes. Ils demandent un certain tonnage de lait dans leurs contrats, en fonction de la demande de produits finis, et n’en acceptent pas plus. Cela oblige les agriculteurs à s’aligner sur les besoins réels en lait. Malheureusement pour eux, cela ne les protège pas de l’effondrement général des prix.
La Commission accepte l'idée d'inciter à réduire la production. La France salue la décision, mais regrette le temps perdu.
Concrètement, Bruxelles va débloquer, d'une part, 150 millions d'euros, qui devront être utilisés pour réduire la production laitière et, d'autre part, 350 millions d'euros qui, eux, pourront être mobilisés de manières diverses... pour autant qu'ils n'incitent pas, au contraire, à la production.
La première enveloppe sera envoyée directement par l'Europe aux agriculteurs, tandis que chaque Etat membre sera responsable des mesures qu'il mettra en oeuvre dans l'application de la seconde, à condition qu'elles s'inscrivent dans le cadre d'une liste prédéfinie par Bruxelles, qui va du soutien aux petites exploitations aux mesures supplémentaires de réduction de la production, en passant par l'aide aux méthodes de production extensive.
European Agriculture Commissioner Phil Hogan has given his clearest signal yet that any new aid funds for dairy farmers will be linked to cuts in production.
La crise du lait s’étire depuis plus de deux ans, en dépit d'une courte embellie. Les craintes sont de plus en plus fortes, y compris à la Commission européenne, qu’il n’y ait pas d’amélioration en 2018. Voire même que le marché s'effondre. A Bruxelles, on a décidé de cesser les achats de poudre de lait qui, depuis 2015, ont permis de stabiliser les cours.
Il y a un an, l'Europe débloquait 500 millions d'euros pour soutenir les producteurs laitiers, qui devaient pour en bénéficier, réduire leur production jusqu'à la fin de l'année 2016...
A l'occasion de la réunion du Conseil européen des ministres de l'Agriculture ce 23 janvier ,les producteurs de lait sont une nouvelle fois descendus dans la rue. Ils réitèrent leur demande de la mise en place d'un instrument permanent de gestion de crise dans le secteur laitier et dénonçant revente du lait en poudre stocké par l'UE, entraînant une possible chute des prix du marché.
Ce lundi 23 janvier à Bruxelles, les producteurs de lait européens manifesteront, à l’occasion de la réunion des ministres européens de l’agriculture, pour réclamer un instrument permanent de gestion de crise dans le secteur laitier. SOS Faim sera présent pour les soutenir, et vous ?
Cedric's insight:
Alarmant : un tiers des coûts de production n’est pas couvert ! Aux Pays-Bas, le prix du lait ne couvre que 59 % des coûts de production. En Allemagne, seulement 67 %. Dans une telle situation, des questions importantes se posent : Comment en est-on arrivé à une situation où un tiers des coûts de production n’est pas couvert sur une durée atteignant désormais deux ans ? Et comment peut-on améliorer la situation des exploitations agricoles et éviter qu’une telle catastrophe ne se répète à l’avenir ?
Pour soulager le marché du lait aujourd'hui saturé, la commission européenne a débloqué des fonds visant à acheter une partie de la production européenne pour l'envoyer aux enfants syriens. Les premiers convois arrivent ce mois-ci en Syrie.
Dans les pays européens, un faisceau d’initiatives sont prises pour atténuer l’impact de la crise laitière chez les producteurs. Exemples.
La crise laitière est sévère en France. Mais pas seulement ! Elle frappe durement aussi les autres pays européens avec des prix du lait en Irlande, en Allemagne ou aux Pays-Bas, encore plus bas qu’en France : de 35 à 50 €/1000 l en moins ! L’Europe a adopté différentes mesures exceptionnelles : aides au stockage, doublement des plafonds d’intervention, aides ciblées… Mais selon les pays, d’autres dispositions ont été prises pour limiter la casse dans les rangs des producteurs. Mélanie Richard de l’Institut de l’Elevage a présenté au Space certaines de ces initiatives.
Cedric's insight:
Rétrocessions par les consommateurs via les distributeurs Exemple : les supermarchés suédois Axfood ont augmenté de 10 centimes le litre de lait sous marque distributeur, qui sont ensuite rétrocédés aux éleveurs. En parallèle, certains transformateurs ont lancé des démarches pour réguler les volumes avec un développement de systèmes de prix différenciés sur le modèle des coopératives françaises. C’est le cas de l’entreprise laitière britannique Dairy Crest. Citons aussi les contrats à prix indexé garantissant une marge à l’éleveur, qui ont été mis en place avant la crise. Ce type de contrat s’est généralisé en Irlande. Ils sont souscrits sur une durée de 18 à 36 mois à prix fixe pour 5 à 20% de la collecte.
Les producteurs laitiers peuvent recevoir des aides financières très importantes, à la hauteur de leur difficultés, mais qui ont des effets pervers sur la production laitière alors que les cours remontent drastiquement, et ajoutant au déséquilibre de la filière bovine...Et elles pourraient aussi peser sur les négociations commerciales pour les produits laitiers…
Un plan d’aide à la réduction volontaire et temporaire de la collecte laitière a été décidé par l’UE et l’état français. Dans certaines conditions, ce dispositif est intéressant pour les éleveurs laitiers. Avant de prendre la décision, il est nécessaire d’étudier la pertinence et la faisabilité de cette mesure. L’institut de l’élevage propose un dossier visant à faciliter la prise de décision.
[Dossier spécial] Aides à la réduction de la production laitière - Plan d’aide à la réduction volontaire et temporaire de la collecte laitière - Solutions techniques et économiques pour ajuster les volumes de lait - Faut-il opter pour une réduction aidée de la production laitière ?
ÉCONOMIE - Le bras de fer récent entre Lactalis et les producteurs français a mis en lumière les difficultés du secteur au niveau national. Mais les autres pays ne sont pas à l'abri.
Selon le MMO, l’observatoire européen des marchés laitiers, le prix du lait, en juillet 2016, a poursuivi sa chute dramatique dans tous les principaux pays producteurs.
Cedric's insight:
"A 277 €/t en juillet 2016, le prix du lait français est le mieux payé d’Europe, mais, comme dans les autres pays européens, continue sa chute. Le constat ne doit pas servir d’arguments aux collecteurs pour baisser les tarifs des prochains mois, à l’instar de Lactalis, dont la stratégie à l’égard de ses producteurs est vivement dénoncée. Outre la France et le Danemark, qui maintenait en juillet un prix à la tonne payé aux producteurs supérieur à 250 €, les autres grands pays laitiers enregistrent des tarifs inférieurs. Les producteurs irlandais et allemands étaient ainsi payés à 232 €/t, guère plus que leurs homologues polonais. La palme de la course aux prix bas revient à la Belgique : en juillet, le tarif moyen était de 216 €/t !"
La Commission européenne doit présenter lundi de nouvelles mesures pour tenter de stabiliser le marché du lait, en proposant notamment une compensation financière aux éleveurs prêts à baisser leur production.
Plusieurs centaines de millions d'euros seront débloqués afin de redresser les prix qui se sont effondrés: au moins 300 millions d'euros, voire plus...
Cedric's insight:
Le nouveau paquet d'aide prendrait la forme de deux enveloppes: - La première soutiendrait une aide aux retraits volontaires de production proposés par des producteurs individuels avec un prix de compensation. - La deuxième enveloppe serait distribuée par chaque Etat membre pour redistribution sous forme d'aides directes.
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