Lait de Normandie... et d'ailleurs
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Prix du lait : le système « gagnant-gagnant » de Bel avec les éleveurs

Prix du lait : le système « gagnant-gagnant » de Bel avec les éleveurs | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

En pleine crise agricole, alors que Lactalis et ses fournisseurs s'écharpent sur les prix du lait, le groupe Bel établit chaque année avec ses éleveurs un prix annuel. Il respecte leur prix de revient, et leur garantit une visibilité…


Un grand industriel français du lait, Bel, affiche en effet des relations bien plus apaisées avec ses éleveurs. Et ce grâce à un modèle contractuel pionnier, expérimenté depuis 7 ans avec l’OP réunissant tous ses fournisseurs de lait en France : l'Association des producteurs Bel de l'Ouest (APBO), qui réunit quelque 700 fermes dans le grand-ouest…


Chaque année depuis 2017, Bel et l'APBO signent un accord fixant le prix du lait pour les 12 mois à venir. Cette stabilité du prix constitue une importante garantie pour les éleveurs, souvent soumis à des prix fixés au trimestre voire au mois. Par ailleurs, l'accord et le prix incluent chaque année une rémunération sur la transition écologique engagée par les producteurs de Bel. Notamment une prime de 21€ pour compenser les coûts d'une alimentation des vaches sans OGM et leur accès aux pâturages…


Ainsi, le tout dernier accord, conclu le 21 novembre 2023, prévoit qu'en 2024 Bel paiera à ses fournisseurs 456€ pour le lait conventionnel, et 525€ pour le lait bio. La baisse du prix est toutefois compensée par une hausse des volumes achetés, qui passent de 415 à 421 millions de litres par an. Une prime supplémentaire de 10€ est en outre prévue, à compter du second semestre 2024, pour les éleveurs choisissant d'utiliser un complément alimentaire réduisant les émissions de méthane entérique des vaches.

Cedric's insight:
Afin de faire face à la volatilité des coûts de production depuis 2 ans, conformément à Egalim 2, le contrat entre Bel et l'APBO intègre des clauses annuelles de révision du prix. Elles sont indexées sur l’IPAMPA, qui mesure les variations des prix d'achat supportés par les exploitations agricoles pour leurs intrants de production et leurs dépenses d'investissement. Afin de compléter le mécanisme, Bel a instauré des « clauses de révision en miroir » lors de ses négociations commerciales annuelles avec ses distributeurs…
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Deux Smic minimum par mois : les « Prés rient bio » sortent la recette anti-crise

Deux Smic minimum par mois : les « Prés rient bio » sortent la recette anti-crise | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it
La filiale bio de Danone s’est engagée à payer un prix du lait qui rémunère ses 48 producteurs normands sur la base minimum de 2 Smic par mois. Un exemple à suivre. Le lait collecté en Normandie (18 millions de litres) est transformé en yaourts et desserts dans les laiteries Danone du Molay-Littry (Calvados) et de Ferrières-en-Bray (Seine-Maritime)…

Conclu avec l’OP lait bio Seine et Loire, l’été dernier, le contrat « équitable » de 5 ans des « Prés rient bio » couvre 100 % des coûts de production du lait, indépendamment des aléas économiques ou climatiques tout en assurant un revenu minimum. « Le prix moyen du lait est réactualisé tous les ans sur la base des coûts de production de vingt élevages. On a reçu un prix du lait à 595 € la tonne, l’an dernier, et en 2024, on dépassera les 600 €. »…

En contrepartie, ils s’engagent à respecter un cahier des charges bio renforcé sur le modèle de l’agriculture régénératrice, elle-même synonyme de plus de haies (+ 50% par rapport à la moyenne des bio), de pâturage (près de 300 jours), d’un développement de l’agroforesterie et d’une pratique encouragée du sans labour.
Cedric's insight:
« 60 % des yaourts bio au prix du conventionnel » : Fort de ses vingt références de yaourts et desserts lactés, les « Prés rient bio » ont maintenu leur position de leader national de l’ultra-frais bio en GMS, « avec 25 % de parts de marché » . Mais la filiale bio de Danone en a fini avec les années de croissance à deux chiffres. « Notre chiffre d’affaires a baissé mais moins que les autres. Notre collecte laitière (18 millions de litres) n’a pas reculé pourtant l’année 2023 a été difficile pour la filière bio. »
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Comment est calculé le prix du lait payé aux producteurs en France ?

Comment est calculé le prix du lait payé aux producteurs en France ? | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

En plus d’inclure la qualité et la composition du lait et le mix-produits des transformateurs, le prix du lait doit désormais intégrer des indicateurs de coûts de production…


Les industriels privés doivent établir un contrat écrit avec les éleveurs livrant leur site. Ce dernier peut être négocié par le biais d’une organisation de producteurs ou d’une association d’organisations de producteurs qui négocie un contrat-cadre. Depuis la promulgation de la loi Egalim en 2018, la formule de prix du lait doit intégrer un ou des indicateurs de coûts de production…


Pour les coopératives laitières, il n’y a par définition pas de contrats. La méthode de détermination du prix est inscrite dans leur règlement intérieur. Ce dernier doit intégrer « des clauses engendrant des effets similaires à la contractualisation ». Pour y parvenir, la Coopération laitière préconise « l'intégration aux règlements intérieurs de la prise en compte des coûts de production dans la rémunération de l'associé-coopérateur » ainsi que « la définition d'un prix prévisionnel dit objectif »…

Cedric's insight:
C’est l’interprofession de la filière laitière, le Cniel, qui diffuse les indicateurs de coûts de production. Ils ont été actualisés en novembre 2022…

Le prix spot est un indicateur de marché qui reflète l’équilibre entre l’offre et la demande. Le marché du lait spot correspond à un marché de gré à gré. Les entreprises avec un surplus à l'instant t vendent le lait, souvent en citerne entière, à des entreprises qui en manquent. Le prix du lait spot fluctue énormément en fonction du niveau de la collecte, de la demande mais aussi des périodes de fermetures de sites de transformation comme les fêtes de fin d’années…
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En Allemagne : à l'avenir, garantir un prix minimum au lieu d'un prix fixe ?

En Allemagne : à l'avenir, garantir un prix minimum au lieu d'un prix fixe ? | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

À l'avenir, il pourrait être possible pour les producteurs de lait d'obtenir un prix minimum pour les produits laitiers. Celui-ci doit être mis en place via la négociation d'options sur les produits laitiers à la bourse à terme de Leipzig…


Jusqu'à présent, certaines laiteries ont proposé des modèles à prix fixe avec lesquels l'agriculteur peut obtenir un prix fixe pour des mois de livraison individuels. L'avantage des prix minimaux est que lorsque le marché monte au-dessus du prix minimal, le prix pour le producteur de lait augmente également. Cela combine la sécurité d'un prix de base avec la possibilité d'obtenir un prix plus élevé lorsque le marché monte….

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«La 'marche avant' dans la construction des prix alimentaires n'existe pas», fustige Philippe Goetzmann

«La 'marche avant' dans la construction des prix alimentaires n'existe pas», fustige Philippe Goetzmann | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

Philippe Goetzmann, observateur avisé de l'agroalimentaire national, fustige la proposition d'instaurer un «prix plancher» aux productions agricoles. Le consultant, qui a longtemps occupé des fonctions de direction au sein du distributeur Auchan, propose plutôt d'en finir avec Egalim et égraine ses propositions pour un véritable choc de compétitivité…


« C’est une très mauvaise idée pour plusieurs raisons. La première est réglementaire : cela relèverait de l'entente, ce qui est incompatible avec le droit communautaire. Il est dangereux de laisser croire à une corporation que des «prix planchers» sont possibles alors que ce sera retoqué à Bruxelles. Le risque est de renforcer le rejet de l'Europe alors que nous avons besoin du contraire...


Croire qu'il est possible de fixer un prix uniforme pour chaque denrée est une erreur : aucune exploitation ne supporte les mêmes coûts de production. Or, fixer un prix plancher suppose une homogénéité des coûts. Au sein de certains bassins de production, les niveaux de revenus par unité de travail s'échelonnent de 1 à 30…


 Si le prix plancher permet d’associer tout le monde, vous créez des effets d’aubaine et des rentes de situation pour les acteurs les plus productifs – et, en même temps, vous privez ces derniers de la capacité à gagner des parts de marché. La moyenne n’a pas de sens. Cela pose par ailleurs des problèmes liés aux échanges alors que la filière agroalimentaire exporte et importe beaucoup…


Dans le sillage des erreurs commises par les lois Egalim, toute la discussion est fondée sur le prix. Or, le prix n’a pas de valeur en tant que tel : ce qui importe, c'est le chiffre d’affaires, soit le rapport entre les prix et les volumes. Le problème de la ferme France et de l'industrie hexagonale est la compétitivité. Si vous augmentez les prix – l'idée sous-jacente aux prix planchers – sur des filières soumises à la concurrence internationale, le principal risque est d’avoir des chutes de volumes. Ce n’est pas vraiment la solution au problème agricole. L'enjeu est plutôt d'avoir des prix qui correspondent aux marchés…


Egalim ne pouvait pas fonctionner : ces lois reposent sur deux postulats qui n'existent nulle part en économie. Le premier est celui d'une «marche avant» dans la construction du prix. Est-ce Carlos Tavares qui fixe le prix de ses Peugeot en fonction du cours du métal ? Est-ce Bernard Arnault qui fixe le prix de ses sacs Louis Vuitton en fonction du prix du cuir ? Non, ils veulent savoir quel niveau de prix leur permet d'avoir un client et si, à ce niveau de prix, ils peuvent amortir leurs coûts de production. Tout le logiciel Egalim ignore la notion de coûts – et au contraire les renchérit : quand un industriel recourt à un commissaire pour faire certifier ses comptes, cela lui coûte de l’argent. La «marche avant» n’existe pas…


Le deuxième postulat erroné est de croire que la transparence existe dans les affaires. (…) Dans les négociations commerciales, les industriels sont critiqués car ils recourent majoritairement à l'option 3 prévue par la loi Egalim [qui consiste à faire certifier leurs comptes par un tiers plutôt que de montrer leurs factures pour les achats de matière première agricole, NDLR] mais je les comprends : ils n’ont aucun intérêt à dévoiler le détail, sinon ils seront encore plus pressés sur les aspects qu’ils peuvent négocier, comme la matière première industrielle…


L’Etat doit être garant, tout le long des négociations, des meilleures conditions de concurrence possible. A l’évidence, il y a des acteurs plus concentrés que d’autres : la grande distribution, les plus grands industriels de l’agroalimentaire, contrairement au secteur agricole et au tissu des PME de l'agroalimentaire…


C’est le fait pour un distributeur, afin d’avoir le meilleur prix sur la référence la plus vendue – élément nécessaire dans la bataille des prix qu'il se livre avec ses concurrents –, de référencer disons 50 produits du fournisseur de cette référence d'appel, ce qui a un effet d’éviction sur les produits des PME et entrave la libre concurrence. L’Etat devrait s’occuper des abus de position dominante…


Pour les filières, le problème est la marge, pas le prix : nous avons les prix alimentaires les plus élevés d'Europe, nos filières agroalimentaires ne génèrent simplement pas assez de valeur ajoutée. Le seul sujet est la compétitivité et il est totalement absent des discours gouvernementaux. Ce déficit a pourtant quatre causes, dont trois incombent à l’Etat…


• La première est fiscale : l’ensemble des impôts sur la production se maintient à 4,7% du PIB en France, contre 1% en Allemagne…

• Le coût du travail est aussi plus élevé en France que chez nos voisins et il se trouve que la filière agroalimentaire, du champ à l’assiette, est une filière à haute intensité de main d’œuvre…

• Dernier point, les normes et les surtranspositions coûtent cher à nos entreprises…


Notre tissu agroalimentaire est trop émietté avec une kyrielle de PME. Nous devons générer des ETI, sources de valeur ajoutée. Cela vaut aussi pour les exploitations agricoles : il nous faut des exploitations de tailles plus importantes afin d'avoir plus de valeur ajoutée et d'amortir des investissements plus conséquents »…


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Unell :« Nous demandons à Lactalis de la cohérence »

Unell :« Nous demandons à Lactalis de la cohérence » | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

L’an passé, l’Unell était en médiation avec Lactalis. Le Lavallois avait activé la clause contractuelle de sauvegarde sur la fixation du prix du lait. Cette année, c’est l’Unell qui déclenche la clause…


Les négociations ce matin entre Lactalis et l‘Unell ont échoué. L’association d’OP demande 435 € de prix de base en juillet et août. Elle active la clause contractuelle de sauvegarde…


Du fait de l’activation de la clause de sauvegarde, le prix du lait du mois de juillet sera égal à la moyenne des trois derniers mois, soit 425,67€ /1000 l (prix de base 38-32). Pendant la durée d’activation de cette clause, le prix du lait correspond au prix moyen des 3 derniers mois complets précédant son déclenchement, soit les mois d’avril, mai et juin.

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« Les organisations de producteurs doivent monter en puissance »

« Les organisations de producteurs doivent monter en puissance » | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

« Le secteur laitier serait-il donc exempt d’un fonctionnement normal de la concurrence ? », interroge Denis Berranger.


« Une jeune génération d’éleveurs qui n’a pas connu l’ère des quotas offre aujourd’hui un nouveau souffle aux OP. Après les lois Egalim 1 et 2 (loi Alimentation), les objectifs des OP sont grandissants pour une meilleure considération du maillon production et pour un meilleur partage de la valeur. »…


« Autant l’utilisation d’indicateurs tels que le prix du lait allemand sur l’export ou le prix FranceAgrimer ne font pas débat pour les industriels ; autant l’indicateur coûts de production des éleveurs, même avec une prise en compte très partielle, provoque des négociations sans fin. »…


« Ce n’est pas vraiment une formule qui détermine un prix, mais plutôt le prix d’achat attendu qui détermine les formules »…


« Les avancées des OP dans leurs relations avec les transformateurs sont à cet égard loin d’être des acquis. Force est de constater que tout peut s’écrouler selon leur bon vouloir dès que le prix s’éloigne d’à peine quelques euros de l’environnement concurrentiel. »…


« Il est urgent que les autorités de contrôle se saisissent pleinement des relations entre OP et industriels, que des enquêtes soient menées, que des sanctions soient prononcées si elles sont justifiées et que le ministère de l’économie cesse de mettre sous le tapis la problématique des relations amont dans la filière laitière. »…


« Dans l’intérêt des producteurs de lait, de la filière, des consommateurs, des citoyens, des territoires, il est urgent de donner toutes les clés aux OP afin qu’elles puissent, de manière autonome, fixer leurs propres stratégies de mise en marché. La paye de lait, c’est fini. »…

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voir aussi Les éleveurs laitiers de Bretagne veulent créer la pénurie dans les magasins pour obtenir des prix
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