Le débouché de la restauration collective n’est pas forcément la panacée. Les collectivités territoriales développant des approvisionnements locaux pour leurs cantines savent bien que leurs achats ne représentent au mieux que quelques hectares d’une exploitation. Elles ne peuvent prétendre avoir, au regard de leurs seuls volumes d’achat, un impact sur la production agricole de leur territoire…
L’étude réalisée pour FranceAgriMer en 2018 évalue le montant total des achats alimentaires de la restauration collective à 7 milliards, soit environ l’équivalent de 4% des 180 milliards de consommation alimentaire des ménages français…
La Fédération des fruits et légumes du Languedoc-Roussillon avait estimé en 2016 que l’ensemble des repas en restauration collective de la région ne représentait que 2% des salades et 1% des tomates ou des melons qui y étaient produits…
Des agriculteurs témoignent de leurs difficultés et de leurs échecs. Ils mettent en avant les faibles volumes vendus, l’importance des frais logistiques, la baisse des commandes pendant l’été, l’absence d’engagements sur le long terme et le manque d’efforts des acheteurs pour s’adapter aux contraintes du monde agricole…
Cedric's insight:
Si le localisme ne se couple pas avec une visée d’amélioration de la rémunération et des conditions de travail des producteurs, il est à craindre que l’achat public ne sera pas plus vertueux que l’achat privé. L’enjeu est aussi que la restauration collective et le monde agricole développent des relations commerciales vectrices d’une amélioration des conditions de vie des agriculteurs..
Le Club DEMETER est l’écosystème du secteur agricole et agroalimentaire dont les réflexions prospectives sont tournées vers les enjeux mondiaux, les dynamiques d’innovation et les expériences intersectorielles. L’IRIS est un think tank français travaillant sur les thématiques géopolitiques et stratégiques. Ses activités comprennent la recherche et l’expertise, les publications, l’organisation de colloques et de séminaires, et l’enseignement sur les questions internationales.
Les startups françaises de la FoodTech ont levé 875M€ en 2021, soit 40% de plus qu'en 2020, qui était déjà une année extraordinaire...
Au premier semestre 2022, malgré de forts vents contraires et une baisse mondiale des investissements technologiques, les investissements sont bien orientés. La FoodTech française est 3e en Europe en 2021, seulement 4e pour le premier semestre 2022.
• Les investisseurs étrangers sont beaucoup plus actifs qu'ils ne l'étaient auparavant ;
• Le nombre d'acquisitions est en hausse par rapport aux années précédentes
• Les transactions à un stade précoce augmentent enfin en taille et en quantité
Cedric's insight:
voir aussi Bienvenue sur le site de l'écosystème thématique #FoodTech
Une lecture géographique des enjeux environnementaux du système alimentaire français :
• évolution des paysages comme objet intégrateur permettant d’illustrer l’articulation entre le système alimentaire, sa géographie et ses relations avec l’environnement…
• quelques tensions et conflits associés à certains impacts environnementaux du système alimentaire français…
• enjeux climatiques, à savoir la réduction des émissions de gaz à effet de serre associées au système alimentaire français…
Cedric's insight:
voir aussi Mond'Alim 2030 : Panorama prospectif de la mondialisation des systèmes alimentaires
Des circuits courts à la marque « C’est qui le patron », les initiatives de consommateurs assurant une rémunération plus juste aux producteurs sont en plein essor. Une vraie solution à la crise agricole ?….
Jérémy Decerle, président de Jeunes Agriculteurs (JA) explique dans une tribune sa vision pour permettre aux agriculteurs de gagner un prix plus juste...
"L'alimentation a un prix ! Et ce n'est pas cette course effrénée au moins disant qui conduira à une redynamisation des campagnes, avec des paysans nombreux, rémunérés de façon juste. Ce n'est pas la course aux prix bas qui garantira une alimentation sûre, saine, de qualité et durable, les principaux défis à relever dans la seconde phase de ces Etats généraux de l'alimentation qui s'ouvrent aujourd'hui....
En tant que représentant des jeunes générations, je peux vous affirmer que les producteurs sont prêts à s'adapter aux attentes des consommateurs. Combien autour de moi innovent, changent leurs pratiques culturales, transforment les exploitations qu'on leur a transmises ? Mais pour envisager des modes de production différents, le secteur a besoin de sortir de la crise dans laquelle il se trouve depuis bien des années. Il a surtout besoin de retrouver la confiance, de savoir que ses efforts lui profiteront, profiteront aux consommateurs et aux citoyens et ne seront pas une nouvelle fois absorbés par des intermédiaires aux comptes opaques.
Tout le monde se dit prêt à être solidaire de l'amélioration du revenu des agriculteurs. Alors passons aux actes."
Il semblerait que l’appel des circuits courts et circuits de proximité se fasse de plus en plus fort. Effet de mode ou véritable changement de société ?
Cedric's insight:
Il y a deux siècles, la distance moyenne d’approvisionnement de la région francilienne était d’environ 150 km. Aujourd’hui, elle est d’environ 660 km (tous produits confondus, hors produits de la mer). La distance a été multipliée par plus de 4 en à peine 2 siècles. Il est à noter qu’il y a des variations importantes selon les filières : - moins de 500 km pour les céréales, traditionnellement produites dans le bassin parisien, celui-ci s’étant peu à peu spécialisé dans la production et l’exportation de céréales. - jusqu’à 660 km pour la viande et le lait, dont la production vient pour l’essentiel de l’Ouest et du Nord de la France. - environ 800 km pour les fruits et légumes, dont la zone de production traditionnelle s’est élargie à l’Espagne, l’Italie, l’Afrique…
Les défis des filières animales en Chine (porc, volaille, lait) : L’AFJA et l’APCA ont organisé en partenariat avec le DEMETER et ABCIS un débat sur « La Chine et son agriculture » (sept. 2016)
Les Français sont très majoritairement prêts à faire un effort financier pour privilégier les produits agricoles français. Mais les agriculteurs restent sceptiques.
Mois après mois, l’inflation reste faible. Voilà qui semble expliquer que les dépenses de consommation en biens des ménages progressent de 0,6% en volume en février après plus 1% en janvier à la faveur des effets d’aubaine dus aux soldes. Mais les prix des aliments repartent à la hausse en magasin alors que baissent les prix payés aux paysans.
Souhaitant amplifier son appui auprès des dynamiques territoriales en faveur de la transition agricole et alimentaire, l'ADEME a engagé une démarche de diagnostic du système alimentaire en région Normandie…
Cette étude pourra constituer une ressource précieuse pour les démarches territoriales (PAT ou autres) engagées au sein de la région, afin de leur permettre de s'inscrire dans une analyse plus globale et régionale des enjeux et potentialités du système alimentaire…
La disponibilité de la nourriture n'est pas un enjeu en Europe aujourd'hui, l'abordabilité de la nourriture est une préoccupation croissante pour un nombre croissant de ménages à faible revenu…
La capacité à assurer la sécurité alimentaire à long terme nécessite des interventions politiques qui renforcent la durabilité et la résilience du système alimentaire face à la pression sur le climat ou les ressources naturelles…
Le véritable défi pour les décideurs politiques est donc d'ouvrir la voie à une transition vers un système alimentaire durable et résilient, qui réponde et concilie à la fois les besoins à court et à long terme. Une approche systémique est nécessaire, capable d'embrasser cette complexité…
Dans un monde de plus en plus interconnecté, il est nécessaire d'assurer un multilatéralisme efficace, de soutenir la diversification, d'accroître la transparence des marchés et d'éviter les mesures politiques restrictives pour le commerce…
L’idéal de l’équilibre consommateur-producteur connait enfin sa concrétisation par la force de l’engagement citoyen et l’usage d’Internet. Ces initiatives permettent de sauver nos petits producteurs.
Sur le lait, l’effort financier est infinitésimal : en moyenne, chaque Français consomme 53 litres de lait par an. Les grands accords avec des laiteries prévoient en moyenne un prix d’achat autour de 28cts par litre. Pour que les producteurs puissent se rémunérer, il faut 8cts de plus par litre de lait, soit 4,24€ par an.
Quel modèle alimentaire voulons-nous ? Est-il compatible avec la guerre des prix que nous subissons actuellement ? Comment retrouver le sens d’un équilibre perdu entre les acteurs des filières alimentaires ?
Daniel Perron, juriste spécialiste en politique alimentaire, estime que la réponse à l’enjeu de la répartition de la valeur ajoutée ne suffit pas. Pour lui, les agriculteurs doivent « reprendre la main » sur les conditions de vente de leurs productions.
Les industriels et la grande distribution n’ont pas attendu longtemps pour surfer sur les peurs du consommateur, harcelé de messages angoissants sur le "manger sain".
Or, bien souvent, le "manger sain" se résume aux biscuits sans gluten, au lait sans lactose, aux yaourts sans lait, aux steaks sans viande.
Autant de "sans" qui permettent aux grandes marques de développer des gammes à forte valeur ajoutée, en occultant nos produits traditionnels....
A nous d’informer plus directement le consommateur, sur notre métier et nos façons de travailler.
La disparition des surfaces agricoles, mangées par l’urbanisation et le gaspillage alimentaire menacent l’autosuffisance de la Chine. Pour faire face, Pékin pousse la productivité de ses fermes et rachète des terres et des groupes étrangers ...
Cedric's insight:
Quand la Chine va chercher à l'étranger les denrées dont elle a besoin, elle s'en assure le contrôle. Elle pratique l'achat de terres en Asie, en Russie, mais taxé de « néo-colonialiste » ceci n'est pas vu d'un très bon oeil. Il s'agit donc souvent d'accords plus complexes de mise en valeur des exploitations en Afrique, en Ukraine, en Bulgarie, en Amérique Latine.
La Journée mondiale de l'alimentation est célébrée tous les ans le 16 octobre pour marquer la fondation en 1945 de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Le but de cette Journée mondiale est d'attirer un maximum d'attention sur le sort des victimes de la faim et de la malnutrition et d'encourager les populations du monde entier à lutter contre la faim.
CHRONIQUE ECO. Un rapport de l’observatoire des prix et des marges révèle que les prix des produits alimentaires ont moins baissé que les produits agricoles. Les agriculteurs en ont-ils bénéficié ? Non puisqu'ils sont toujours confrontés à de grandes difficultés dans le secteur du lait et porc. Les industriels sont, eux, pointés du doigt.
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