Moins d'achats mais pas moins d'acheteurs pour les produits laitiers AOP et des modes de consommation en évolution. En 2 ans, leurs prix ont augmenté d’environ 15% alors que ceux des produits laitiers sans label ont grimpé de 21%…
Dans la « jungle des labels », l’AOP tire son épingle du jeu. Depuis 10 ans, les AOP laitières font l’objet d’un engouement renouvelé : 9% d’augmentation des ventes pour les fromages, 19% pour les beurres et 67% pour les crèmes. La notoriété de ces appellations est aussi au beau fixe. Elles sont en outre bien associées à un territoire et à une origine. Mais surtout, 80 % des consommateurs disent avoir confiance.
Cedric's insight:
L’acheteur régulier est plus aisé que la moyenne et un peu plus âgé. Il est aussi un peu plus « militant » dans ses achats. Il consacre en moyenne 118,90 € par an à ces achats contre 55 € pour les plus modestes.
La cinquantaine de fromages AOP français, plus chers, sont victimes de la déconsommation. Mais ils résistent mieux que le bio grâce à leur typicité et leur ancrage local…
Pas moins de 50 d'entre eux disposent de cette certification reconnue au niveau européen. Un label dont l'origine remonte à 1925, avec le Roquefort. « Les AOP fromages représentent environ 14% des volumes sur le marché français, et 20% de la valeur ». Un foyer en achète 4,4 kilos par an. Leur fabrication représente un chiffre d'affaires de 2,5 milliards d'euros…
Les ventes du Comté AOP sont parmi celles qui ont le mieux résisté, avec un recul limité à 1,8 % en volume sur les huit derniers mois, selon l'interprofession…
Cedric's insight:
voir aussi Les ventes de produits laitiers sous AOP ont baissé en 2022
En 2022, les ventes de produits laitiers non bio avaient baissé d’une année sur l’autre de -1 à -4% selon les produits, atteignant même -7% pour le beurre (forte hausse de prix). Les ventes de produits bio avaient davantage décroché : de -8 à -16%. Sur les 7 premières périodes de l’année 2023, les ventes de produits laitiers bio ont continué à décrocher au même rythme qu’en 2022...
Les produits laitiers AOP français, en grande majorité des fromages, subissent aussi les effets de l’inflation. Sur le premier quadrimestre 2023, les ventes en magasin de fromages AOP au rayon libre-service ont reculé de -2 à -9% selon les fromages. En 2022 déjà, les ventes avaient reculé dans les mêmes proportions.
Cedric's insight:
Sur le 1er semestre 2023, la consommation apparente de produits laitiers en équivalent lait aurait reculé d‘au moins -3% / 2022, d’après les données de commerce extérieur de FranceAgriMer.
Voir aussi Circuit court et achat local sont chahutés par l'inflation
Les habitudes de consommation de fromages ont évolué ces dernières années, et l’inflation galopante rajoute de nouvelles contraintes. Pour autant, les fromages AOP gardent une place dans le cœur et les assiettes des Français…
Il n’y avait plus que 1 100 fromageries-crémeries en France à l’aube des années 2000. Il y en a 3 600 aujourd’hui. « On a eu une première vague de créateurs d’entreprise qui se reconvertissaient, cherchaient à revenir à un métier avec du sens, mais maintenant ce sont des jeunes au sortir de leurs études. Notre clientèle a évolué, notre rôle aussi, maintenant, nous sommes fromager-conseil. »…
Si la consommation de fromage est répandue chez tous les Français, celle de fromages AOP est plus spécifique, déterminée par un critère de revenu. Ainsi, « les classes moyennes et aisées en consomment significativement plus que les foyers à revenus plus modestes. Les taux de pénétration sont plus élevés chez les couples seniors que chez les couples d’âge moyen et les jeunes couples ». 30% des Français fréquentent des fromageries spécialisées. Le secteur des fromages AOP se distingue par une proportion commercialisée en commerces spécialisés plus importante (14,1%) que pour les autres fromages (4,8%)…
Comment différencier les différents comtés selon leurs affinages et leurs différentes caractéristiques ? Vous saurez tout de A à Z avec deux spécialistes du sujet…
Le comté qui passe par une période d'affinage lors de sa création peut être trouvé via différents aspects : 8 mois, très jeune et fruité. 12 mois, 18 mois ou encore 24 mois où là le fromage à un goût plus fort et plus salé que son cousin plus jeune. Plus le comté sera vieux, plus son aspect sera cassant et sombre. Un jeune comté est clair de couleur et mou d'aspects…
Le comté, à base de lait peut se créer avec un lait d'été en extérieur comme avec un lait d'hiver, période où les vaches sont à l'intérieur. Ceci change tout dans l'aspect de votre comté. Si votre comté est bien jaune, c'est que vous consommez sûrement du lait récolté en été…
Créées en 1905, basées sur un cahier des charges et des contrôles rigoureux, les appellations d’origine cherchent à mieux répondre aux attentes d’une société en évolution.
« L’AOP est un concept moderne qui répond aux attentes de la société ». La progression des ventes de fromages AOP de 1,2 % en volume en 2016, dans le contexte tendu du marché des fromages, est là pour le prouver.
Mais il y a un déficit de communication et le besoin de mieux écouter le consommateur...
D’après Brigitte Coudray, diététicienne-nutritionniste au CERIN les fromages comportent de vrais atouts nutritionnels pour en arriver à la conclusion suivante : ils ne sont pas aussi gras que l’on pourrait le penser (...)
Cedric's insight:
Les produits laitiers (fromages, lait, yaourts) constituent un des 7 groupes d’aliments de référence et sont indispensables à la santé. Les fromages sont les premiers contributeurs en calcium et en phosphore. Ils sont également riches en zinc, rétinol, et vitamine B12. Enfin, ils sont sources de vitamine B2, B9 et d’iode notamment et apportent des protéines d’excellente qualité nutritionnelle.
Inflation : le Comté s’adapte en abaissant de 4% les droits à produire alloués aux fruitières sur 2023-2024 pour s’adapter au recul de la demande…
« Il s’agit de maintenir l’équilibre entre le marché et la production ». En cumul sur les 9 premiers mois de l’année, les achats des ménages de comté reculent de 0,9%...
Si la production tend à augmenter ces dernières années, la filière a déjà joué la carte de la modération des volumes, par exemple en 2015 lors de la fin des quotas et en 2004, lors de la croissance rapide des fabrication…
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voir aussi Les ventes de produits laitiers AOP très impactés par l’inflation
L’Inao et le Cnaol ont révélé, le mercredi 4 octobre 2023, les chiffres de l’année 2022 des produits laitiers sous AOP ou IGP.
Si les produits IGP se vendent bien, ceux sous AOP doivent faire face au désintérêt des consommateurs. Les produits sous AOP sont en baisse de 2 %. La crème sous AOP est le produit le plus en difficulté avec une chute de 4 % du tonnage commercialisé…
Conférence au Space Jeudi 14 septembre - salle 1 espace Région 10h30 à 12h
Voir aussi Olivier Dauvers : "Ré-enchanter le vin : quelles évolutions de l'offre vin pour s'adapter aux nouvelles tendances de consommation ?"
Cedric's insight:
« Le marché et le consommateur sont votre censeur. Votre produit n’est pas essentiel ou indispensable, votre produit est comme les autres, une victime potentielle des arbitrages de la consommation. Il faut accepter les codes de la consommation, l’avis du client. »
« La valorisation est un poison à long terme, parce qu’elle masque la déconsommation. Qui connait les appellations et les comprend ? Il faut arrêter avec la complexité, faisons l’éloge de la simplicité. Si on ne connait pas le produit, on ne le consomme pas. La marque est plus importante (plus simple) que l’appellation : c’est la clé d’entrée.
« L’offre est pléthorique, élitiste et impénétrable. Il faut réduire, désacraliser, expliquer, enrichir. Réduire l’offre en rayons, sortir de l’étiquette à la française : simplifier pour que le consommateur rentre dans le produit, rapprocher le produit du consommateur : séduire avec l’étiquette, changer de style, réinventer les clés d’entrée du rayon… »
Descente en gamme, transfert vers le non AOP, il n’était que de 5% sur la période de 12 mois s’arrêtant à juin 2022, et de plus de 40% sur la période de 12 mois s’arrêtant à mai 2023. Le phénomène s’est donc bien amplifié au cours des mois…
Manger plus local, équitable, bio, sans déchets… La tendance qui s’ancrait en France ces dernières années se poursuit, mais est percutée par la montée des prix…
Les produits alimentaires responsables (notion qui englobe le local, le bio, le commerce équitable et le zéro emballage) pâtissent du climat économique français. « Nous avions une tendance de fond favorable pour ces produits, qui est télescopée par un nouveau contexte. » Celui d’une inflation galopante pour l’alimentation…
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voir aussi Consommation responsable : les 4 enseignements du Baromètre Max Havelaar
Alors que les laiteries en lait standard s’alarment des refus de hausses des GMS, le comté commence à s’inquiéter des 8 400 €/t, record atteint par sa MPN (moyenne pondérée nationale ou prix de vente des affineurs).
Le risque est de détourner les consommateurs d’un produit jugé trop cher et de voir chuter le prix du lait, indexé sur la MPN. Un drame pour ceux qui ont investi avec du lait proche de 500 €/t.
Selon l'Agence Bio, 9 français sur 10 consomment bio, au moins occasionnellement. Le marché du bio explose. Carrefour et Auchan lancent leurs propres magasins
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