Les spéculateurs se font du blé sur les céréales des paysans | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

Spéculation, le début de la faim : « Le prix du blé a doublé. Pour les plus modestes, ça va être dramatique. Pendant ce temps, les profits fuient les fermes et s’en vont remplir les poches des traders cachés derrière ces tours de verre. »…


L’État a délégué la sécurité alimentaire au secteur privé, qui n’est là que pour les bénéfices. « Ce sont nos paysans qui doivent nous nourrir, pas l’agrobusiness. Se servir de la guerre en Ukraine comme une aubaine pour faire grimper les prix est criminel. Des céréales, ce n’est pas ce qui manque. Il y en a des stocks pour les deux ans à venir. Si des famines ou des émeutes éclatent, notamment dans les pays du Maghreb, ce sera à cause des prix et non de la disponibilité. »


« Sous couvert de solidarité internationale, on nous demande de produire plus pour soi-disant nourrir les populations du monde. Personne n’a donc la décence de s’attaquer à ce qui empêche réellement ces gens d’avoir accès à l’alimentation ? »


Notre système agroalimentaire tue trois fois : le paysan, la planète et les consommateurs


« Transformer des céréales en carburant dans le contexte actuel est insensé. Nourrissons d’abord les populations affamées. Et puis, nous devons réfléchir à des façons de produire de manière moins dépendante, plus résiliente et plus durable. La souveraineté alimentaire est fondamentale.»