Entre compétitivité et montée en gamme | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

Les tenants du libre-échange nous expliquent qu’avec l’inflation, la politique de la montée en gamme n’est plus possible, qu’elle nous a fait perdre notre compétitivité en augmentant les coûts, qu’elle nous fait perdre des parts de marché à l’export et nous entraîne inexorablement vers la perte de notre souveraineté alimentaire, avec ses normes et autres taxes qui entravent le commerce. « Il va falloir assumer la concentration. C'est un des facteurs de la compétitivité à retrouver », déclame Philippe Goetzmann…


Sans la compétitivité point de salut ? Et pourtant, la compétitivité, on l’a vue à l’œuvre. En agriculture, ça signifie agrandissement et productivisme. En élevage laitier, c’est la productivité animale, l’augmentation de densité laitière, mais aussi et surtout la productivité du travail, à grands coups d’investissements. Des élevages de 1000 vaches et plus ?! Une course en avant qui ne laisse de place qu’aux meilleurs. Produire du ‘lait minerai’ pour l’industrie et la distribution qui empochent l’essentiel de la valeur ajoutée. Une dépendance accrue au marché mondial… jusqu’aux crises du lait…