Lait de Normandie... et d'ailleurs
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« Tous les agriculteurs ne sont pas fragiles, mais la recomposition en cours fait plus de perdants que de gagnants »

« Tous les agriculteurs ne sont pas fragiles, mais la recomposition en cours fait plus de perdants que de gagnants » | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

Le sociologue de la ruralité Bertrand Hervieu décrit l’émergence « à bas bruit » d’une puissante agriculture de firme, au détriment des petits producteurs et des exploitations familiales, et dénonce « une casse sociale et environnementale dont on commence seulement à prendre la mesure »…

Cedric's insight:
De la même façon que personne n’avait anticipé la soudaineté et l’ampleur de la colère, nul ne peut dire que la crise est terminée. D’abord parce que les problèmes de revenus et de trésorerie chez les éleveurs bovins et les producteurs de lait prendront nécessairement du temps pour être réglés. Et surtout pour des raisons structurelles qui tiennent à la recomposition du monde agricole et à sa place dans la société française, ultime étape de ce que l’historien Fernand Braudel a appelé « le grand chambardement de la France paysanne »…
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Comment le lait néo-zélandais est devenu ultra-compétitif… en se passant de l’État

Comment le lait néo-zélandais est devenu ultra-compétitif… en se passant de l’État | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

Dans les années 80, la production laitière néo-zélandaise est passée d’un des systèmes les plus régulés, avec quotas, prix fixe du lait et aides, à un secteur complètement libéralisé. À marche forcée, les éleveurs sont devenus très compétitifs, même si aujourd’hui la question environnementale et climatique fait bouger les lignes…


Les premières vaches sont arrivées dans le pays en 1814. Dès le début du XXème, des produits laitiers sont exportés. Dans les années 50, la production est très encadrée, avec des quotas journaliers par producteurs, et un prix d’achat unique…


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Toujours plus compétitifs, mais à quel prix ?

Benjamin Brice, chercheur associé au Centre Thucydide, auteur de « L’impasse de la compétitivité » (Les liens qui libèrent, 2023)


Le consensus de la classe dirigeante française autour de la compétitivité n’a plus de raison d’être. D’une part, la faiblesse des résultats devrait conduire à une remise en cause des politiques économiques et sociales menées ces vingt dernières années. D’autre part, les défis actuels appellent un nouveau cap, avec une combinaison de sobriété matérielle et de relocalisation industrielle…

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FranceAgriMer : facteurs de compétitivité sur le marché mondial des produits laitiers

FranceAgriMer : facteurs de compétitivité sur le marché mondial des produits laitiers | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it
En 2022, le podium est modifié par rapport aux éditions des précédentes années. Les Pays-Bas, 3e en 2020, prennent la première place du classement. L’Irlande gagne elle aussi deux places, et passe de la 4e place en 2020 à la 2e place en 2022. Enfin, la France est rétrogradée à la 3e place, après quelques années en tête du classement de cette veille…

Avec un Focus sur La filière laitière en Ukraine…
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« L’herbe est le seul avantage concurrentiel du secteur laitier irlandais »

« L’herbe est le seul avantage concurrentiel du secteur laitier irlandais » | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

« La seule chose que nous avons à faible coût, c’est notre herbe », selon le directeur politique de l’Association des agriculteurs irlandais (IFA), Tadhg Buckley…


Buckley a déclaré qu'en comparant les coûts de production avec ceux d'autres pays européens, l'Irlande semble être un endroit idéal. Mais en réalité « ce n’est pas le cas – l’Irlande est en fait l’un des pays où les coûts sont les plus élevés au monde »…


L'Irlande a le deuxième salaire minimum le plus élevé d'Europe et l'un des coûts d'électricité les plus élevés. Le prix du lait en Irlande est inférieur à celui de l'Europe, ce qui est dû au modèle de production basé sur l'herbe. Le maintien de la dérogation sur les nitrates est une priorité et constitue notre avantage concurrentiel, « sans cela, nous allons effectivement tuer la poule aux œufs d'or »…

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Du point de vue de l'offre, le lait sera beaucoup plus menacé à moyen et long terme. L’écart entre la quantité de lait produite dans le monde et la demande se creuse, augmentant de 62% d’ici 2030. La demande devrait rester similaire, mais l’offre de lait devrait diminuer. « Si nous ne protégeons pas ce que nous avons, en particulier notre dérogation, et si nous passons à un système différent, nous nous retrouverons dans une perspective complètement différente.»…
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Comment la France a sabordé sa puissance agro-alimentaire

Comment la France a sabordé sa puissance agro-alimentaire | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

La France, la 2ème puissance agricole mondiale en 1980 derrière les États-Unis, est devenue la 6ème aujourd’hui. Le solde commercial excédentaire (supérieur à 10 milliards d’euros jusqu’en 2012) est tiré en réalité uniquement par les vins, les céréales et les produits laitiers. Désormais, nous importons près de 20% de notre alimentation. Nos importations agricoles ont doublé depuis 2000, passant de 28 milliards d’euros à plus de 60 milliards d’euros……


La France en tant que champion agricole européen avec une agriculture haut de gamme aurait dû s’imposer dans la compétition alimentaire. Mais la mondialisation n’a pas profité aux acteurs agricoles français. Notre nation décroche sur le plan agricole. Le premier constat est que la France ne produit pas assez. Le deuxième constat concerne les incohérences de notre système de production, de transformation et de consommation…


La compétitivité des exploitations agricoles et des entreprises agroalimentaires a diminué. La France est un pays d’élevage mais importe 70% des protéines végétales pour nourrir son bétail. L’industrie agroalimentaire française s’illustre par la petite taille de ces entreprises : seulement 20% des entreprises sont des PMEs, alors que 80% sont des toutes petites entreprises, ce qui n’aide pas à réaliser des gains de productivité et de soutenir de l’investissement vers les innovations de rupture…


Le manque de renouvellement des générations peut nous conduire à vivre une décennie perdue pour notre agriculture car sans agriculteurs dans nos fermes, nous sommes condamnés à importer encore davantage. D’autre part, les agriculteurs sont contraints à survivre, ils ploient sous le poids des charges, des dépenses contraintes. Ils sont les premières victimes de la guerre des prix que se livrent les acteurs de la grande distribution qui contraint la juste rémunération des agriculteurs, malgré la loi E-Galim…


Les acteurs agroalimentaires français sont confrontés à un cadre concurrentiel inégal. Les pays extra-européens peuvent souvent produire à moindre coût en raison de salaires plus bas, de normes environnementales moins strictes et d'une réglementation moins contraignante. Les autres États membres de l'Union européenne bénéficient souvent de conditions fiscales et réglementaires plus favorables que la France…

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voir aussi FranceAgriMer : Les performances à l’export des filières agricoles et agroalimentaires françaises
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IFCN : Productivités comparées de plusieurs pays laitiers

IFCN : Productivités comparées de plusieurs pays laitiers | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

La productivité est la quantité de production produite, comparée à la quantité d'intrants requise - c'est une mesure de l'efficacité. Une productivité plus faible signifie des profits plus faibles parce que les troupeaux utilisent plus d'intrants pour gagner moins. Une productivité plus faible rend plus difficile la production à un prix compétitif, notamment à l’export…


La productivité de la ferme laitière britannique «typique» a chuté au cours de la dernière décennie. L'examen de la productivité en pence par litre (ppl) de production par rapport aux intrants pour un troupeau typique de 160 vaches dans le nord-ouest de l'Angleterre montre une tendance à la baisse au cours de la dernière décennie. Le Royaume-Uni n'est pas le seul dans ce cas, avec des données montrant qu'une ferme nord-allemande typique connaît un ralentissement similaire…


En revanche, des pays exportateurs de produits laitiers établis de longue date comme le Danemark et la Belgique, ainsi que des exportateurs en croissance comme l'Espagne, la Pologne et la Biélorussie connaissent une croissance de la productivité…

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voir aussi IFCN World Dairy Map 2022

Avec 128 kg par habitant, la consommation de produits laitiers est en hausse dans le monde...
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FAO : More Fuel for the Food/Feed Debate

FAO : More Fuel for the Food/Feed Debate | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it
Une étude de la FAO indique que le bétail consomme principalement des aliments impropres à la consommation humaine et que la production de viande nécessite moins de céréales que ce qui est généralement rapporté…

Cette étude estime que 86% des aliments du bétail sont impropres à la consommation humaine. S'ils ne sont pas consommés par le bétail, une partie des résidus et des sous-produits des cultures, en particulier, pourrait être gaspillée à mesure que la population humaine augmente et consomme de plus en plus d'aliments transformés…

Les animaux consomment également des aliments qui peuvent être consommés par les humains. Les céréales représentent 13 % de la consommation mondiale de matière sèche du bétail. Ces céréales représentent environ un tiers de la consommation mondiale de céréales...

Contrairement aux estimations élevées que l'on trouve couramment dans la presse, cette étude a révélé qu'il ne faut en moyenne que 3 kg de céréales pour produire 1 kg de viande au niveau mondial. Il montre également des différences importantes entre les systèmes de production et les espèces. Par exemple, parce qu'ils dépendent de l'herbe et des fourrages, les bovins au pâturage n'ont besoin que de 0,6 kg de protéines provenant d'aliments comestibles pour produire 1 kg de protéines dans le lait et la viande, qui sont de haute qualité nutritionnelle…
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voir aussi Compétition « feed-food » : 76% des élevages bovins sont producteurs nets de protéines en France
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Les exportations françaises de produits laitiers vont-elles résister à l’inflation ?

Les exportations françaises de produits laitiers vont-elles résister à l’inflation ? | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

La France reste un poids lourd sur le marché mondial des produits laitiers, malgré la baisse de ses disponibilités. Mais vu le contexte économique, rien ne garantit que la demande reste au rendez-vous…


Du camembert en Allemagne, des poudres de lait en Algérie, du beurre dans un croissant japonais et du lactosérum en Chine : les produits laitiers français sont présents, dans leur grande diversité, sur tous les continents…


« La France reste un grand exportateur de produits laitiers et d’ingrédients, même si certaines années sont compliquées », résume Vincent Branquet, référent des produits laitiers & ingrédients de la Team France Export de Business France…

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voir aussi « La fête est finie » : les produits de l'UE ne sont plus compétitifs

Produits laitiers : la vocation exportatrice de l'UE mise à mal https://sco.lt/8D8g6K

L’Europe exporte moins de produits laitiers
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La ferme France perd en compétitivité

La ferme France perd en compétitivité | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it
En seulement 20 ans, la France est passée de deuxième à cinquième exportateur mondial. En parallèle, les produits importés ont doublé jusqu’à représenter près de la moitié de nos assiettes…
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voir aussi Vincent Chatellier, Inrae : « ne gâchons pas le potentiel agricole de la France »

La Ferme France recule : constat alarmant et solutions du Sénat https://www.reussir.fr/la-ferme-france-recule-constat-alarmant-et-solutions-du-senat
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Productivité de l'agriculture française en panne : quels impacts dans la filière agroalimentaire ?

Productivité de l'agriculture française en panne : quels impacts dans la filière agroalimentaire ? | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

Après une progression extraordinaire durant des décennies, la productivité agricole stagne depuis 2010. Cette rupture est un grand changement : pierre angulaire du modèle agricole national ; elle devait permettre la croissance de l’offre et la baisse des coûts et des prix, pour assurer la progression simultanée des revenus des agriculteurs et du pouvoir d’achat des consommateurs…


Durant la longue période de croissance de la productivité agricole, les clients (consommateurs, industriels, négoce) ont tiré avantage de cette progression : ils ont bénéficié d’une offre de produits abondante, de qualité et bon marché. En revanche, les agriculteurs ont peu profité de la productivité : peu de surplus de revenu (rapport de prix en leur défaveur). A partir de 2010, la productivité agricole se fige et les prix agricoles amorcent une progression tendancielle ; cela pénalise les clients de la branche mais ça a un effet positif sur le revenu des agriculteurs.…


L’agriculture française est désormais dans un régime de faible croissance de la productivité. Dans ce contexte, les rapports de prix déterminent grandement les avantages et les pertes que les partenaires de l’agriculture retirent au cours de l’activité agricole nationale ; voilà une pièce importante à verser au dossier Egalim…

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voir aussi Produits laitiers : pourquoi l’Union européenne n’est plus compétitive sur la scène internationale ?
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Positionnement à l’export de la filière lait française – CNIEL

Positionnement à l’export de la filière lait française – CNIEL | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it
Un regain de compétitivité vis-à-vis de nos concurrents, notamment de la Nouvelle-Zélande. Ce revirement semble structurel, compte tenu de la forte croissance des coûts de production en Nouvelle-Zélande.
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Les dérogations à la directive nitrates accordées aux Pays-Bas et à l'Irlande ont accentué la crise laitière

Les dérogations à la directive nitrates accordées aux Pays-Bas et à l'Irlande ont accentué la crise laitière | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

Les plafonds d’azote organique portés depuis le début des années 2000 jusqu'à 250 kg/ha dans certains pays, dont les Pays-Bas en particulier, puis en 2014 en Irlande, ont incité leurs éleveurs à produire toujours plus à moindres coûts tout en restant compétitifs. Or le prix du lait déclinait...


d'après une étude Idele : Filière laitière aux Pays-Bas : hyper-compétitivité ou dumping environnemental ?

sur http://idele.fr/agenda/evenements-idele-et-partenaires/publication/idelesolr/recommends/filiere-laitiere-aux-pays-bas-hyper-competitivite-ou-dumping-environnemental.html

Examen des conditions qui ont permis la très forte expansion du secteur laitier aux Pays-Bas, en analysant les raisons de sa compétitivité indéniable et les avantages tirés d’un non-respect des obligations réglementaires en matière d’environnement.

Contrairement aux mesures de réduction volontaire qui auront plus d’impact sur les exploitations/zones les moins compétitives, la réglementation environnementale concerne les zones les plus denses et peut contrôler l’effet des économies d’agglomération, puissantes en production laitière.

Une voie possible de régulation en l’absence de tout consensus entre pays européens sur la prévention des crises et la "gestion des marchés" ?

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«La 'marche avant' dans la construction des prix alimentaires n'existe pas», fustige Philippe Goetzmann

«La 'marche avant' dans la construction des prix alimentaires n'existe pas», fustige Philippe Goetzmann | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

Philippe Goetzmann, observateur avisé de l'agroalimentaire national, fustige la proposition d'instaurer un «prix plancher» aux productions agricoles. Le consultant, qui a longtemps occupé des fonctions de direction au sein du distributeur Auchan, propose plutôt d'en finir avec Egalim et égraine ses propositions pour un véritable choc de compétitivité…


« C’est une très mauvaise idée pour plusieurs raisons. La première est réglementaire : cela relèverait de l'entente, ce qui est incompatible avec le droit communautaire. Il est dangereux de laisser croire à une corporation que des «prix planchers» sont possibles alors que ce sera retoqué à Bruxelles. Le risque est de renforcer le rejet de l'Europe alors que nous avons besoin du contraire...


Croire qu'il est possible de fixer un prix uniforme pour chaque denrée est une erreur : aucune exploitation ne supporte les mêmes coûts de production. Or, fixer un prix plancher suppose une homogénéité des coûts. Au sein de certains bassins de production, les niveaux de revenus par unité de travail s'échelonnent de 1 à 30…


 Si le prix plancher permet d’associer tout le monde, vous créez des effets d’aubaine et des rentes de situation pour les acteurs les plus productifs – et, en même temps, vous privez ces derniers de la capacité à gagner des parts de marché. La moyenne n’a pas de sens. Cela pose par ailleurs des problèmes liés aux échanges alors que la filière agroalimentaire exporte et importe beaucoup…


Dans le sillage des erreurs commises par les lois Egalim, toute la discussion est fondée sur le prix. Or, le prix n’a pas de valeur en tant que tel : ce qui importe, c'est le chiffre d’affaires, soit le rapport entre les prix et les volumes. Le problème de la ferme France et de l'industrie hexagonale est la compétitivité. Si vous augmentez les prix – l'idée sous-jacente aux prix planchers – sur des filières soumises à la concurrence internationale, le principal risque est d’avoir des chutes de volumes. Ce n’est pas vraiment la solution au problème agricole. L'enjeu est plutôt d'avoir des prix qui correspondent aux marchés…


Egalim ne pouvait pas fonctionner : ces lois reposent sur deux postulats qui n'existent nulle part en économie. Le premier est celui d'une «marche avant» dans la construction du prix. Est-ce Carlos Tavares qui fixe le prix de ses Peugeot en fonction du cours du métal ? Est-ce Bernard Arnault qui fixe le prix de ses sacs Louis Vuitton en fonction du prix du cuir ? Non, ils veulent savoir quel niveau de prix leur permet d'avoir un client et si, à ce niveau de prix, ils peuvent amortir leurs coûts de production. Tout le logiciel Egalim ignore la notion de coûts – et au contraire les renchérit : quand un industriel recourt à un commissaire pour faire certifier ses comptes, cela lui coûte de l’argent. La «marche avant» n’existe pas…


Le deuxième postulat erroné est de croire que la transparence existe dans les affaires. (…) Dans les négociations commerciales, les industriels sont critiqués car ils recourent majoritairement à l'option 3 prévue par la loi Egalim [qui consiste à faire certifier leurs comptes par un tiers plutôt que de montrer leurs factures pour les achats de matière première agricole, NDLR] mais je les comprends : ils n’ont aucun intérêt à dévoiler le détail, sinon ils seront encore plus pressés sur les aspects qu’ils peuvent négocier, comme la matière première industrielle…


L’Etat doit être garant, tout le long des négociations, des meilleures conditions de concurrence possible. A l’évidence, il y a des acteurs plus concentrés que d’autres : la grande distribution, les plus grands industriels de l’agroalimentaire, contrairement au secteur agricole et au tissu des PME de l'agroalimentaire…


C’est le fait pour un distributeur, afin d’avoir le meilleur prix sur la référence la plus vendue – élément nécessaire dans la bataille des prix qu'il se livre avec ses concurrents –, de référencer disons 50 produits du fournisseur de cette référence d'appel, ce qui a un effet d’éviction sur les produits des PME et entrave la libre concurrence. L’Etat devrait s’occuper des abus de position dominante…


Pour les filières, le problème est la marge, pas le prix : nous avons les prix alimentaires les plus élevés d'Europe, nos filières agroalimentaires ne génèrent simplement pas assez de valeur ajoutée. Le seul sujet est la compétitivité et il est totalement absent des discours gouvernementaux. Ce déficit a pourtant quatre causes, dont trois incombent à l’Etat…


• La première est fiscale : l’ensemble des impôts sur la production se maintient à 4,7% du PIB en France, contre 1% en Allemagne…

• Le coût du travail est aussi plus élevé en France que chez nos voisins et il se trouve que la filière agroalimentaire, du champ à l’assiette, est une filière à haute intensité de main d’œuvre…

• Dernier point, les normes et les surtranspositions coûtent cher à nos entreprises…


Notre tissu agroalimentaire est trop émietté avec une kyrielle de PME. Nous devons générer des ETI, sources de valeur ajoutée. Cela vaut aussi pour les exploitations agricoles : il nous faut des exploitations de tailles plus importantes afin d'avoir plus de valeur ajoutée et d'amortir des investissements plus conséquents »…


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La filière laitière française a-t-elle perdu en compétitivité ?

La filière laitière française a-t-elle perdu en compétitivité ? | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

Pour la première fois depuis 2014, la France n’est pas première du classement de FranceAgriMer. L’occasion d’analyser les atouts qui ont permis à la filière française de se positionner en tête, et les causes qui ont dégradé sa compétitivité en 2022…


La France, meilleure sur la capacité à conquérir les marchés : C’est la grande qualité de la filière française. La France a en effet une très forte polyvalence sur l’offre en produits laitiers. Par ailleurs, les montants investis dans la filière sont parmi les plus importants au monde et certains industriels français sont fortement implantés à l’international…


Le principal facteur qui a entrainé le détrônement de la filière française est le potentiel de production. La France souffre d’une production déclinante liée principalement à la décapitalisation du cheptel bovin laitier à l’œuvre depuis 2019…


La marge sur coût alimentaire est relativement faible et progresse moins rapidement que celle des pays concurrents. En 2022, les producteurs de nombreux pays tournés vers l’export ont bénéficié de la forte inflation sur les marchés mondiaux de produits laitiers, et ont donc vu leur marge sur le coût alimentaire fortement progresser…

Cedric's insight:
voir aussi FranceAgriMer : facteurs de compétitivité sur le marché mondial des produits laitiers
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Souveraineté alimentaire : La France perd du terrain principalement aux dépens de ses concurrents européens

Souveraineté alimentaire : La France perd du terrain principalement aux dépens de ses concurrents européens | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

Alors que la France devient de plus en plus dépendante des importations pour sa consommation de viandes, son solde agroalimentaire demeure positif grâce au secteur des vins et spiritueux. Si l’on exclut ce dernier, la France perd du terrain principalement aux dépens de ses concurrents européens. Ayant délégué une grande partie de sa souveraineté à l’échelon de l’Union européenne, la France n’a que peu de marge de manœuvre pour contrer cette tendance…


Depuis 2011, la balance commerciale des produits transformés s’érode continuellement. Les produits agricoles et agroalimentaires « non alcoolisés » sont donc sur la défensive, surtout sur le marché européen. La France décroche par rapport à ses voisins européens. Alors que le solde commercial s’accroît avec les pays tiers, il s’effrite progressivement depuis plus de vingt ans vis-à-vis de l’Union européenne…


La chute s’est même accélérée depuis 2011 au point que le solde soit devenu négatif à partir de 2015. La conclusion est claire : les filières agricoles et agroalimentaires françaises doivent faire face à une concurrence avant tout européenne. Ce qui se constate tout particulièrement pour les productions animales…


L’Union européenne est une zone qui est globalement à l’équilibre au niveau de son solde commercial agroalimentaire, bien qu’on constate une augmentation des échanges, importations et exportations…

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Parmi les pays améliorant significativement leur solde commercial avec les pays de l’UE, on retrouve l’Espagne et la Pologne. Parmi les autres pays gagnant des parts de marché au sein du marché commun, on peut citer les Pays-Bas et l’Italie. A l’inverse, l’Allemagne est, plus encore que la France, sur la défensive puisque son solde commercial avec l’UE chute de plus de 10 milliards d’euros en dix ans. L’Union européenne est donc un marché où la pression concurrentielle est forte et les états n’ont que peu de leviers pour influer sur les dynamiques en cours.
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Entre compétitivité et montée en gamme

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Les tenants du libre-échange nous expliquent qu’avec l’inflation, la politique de la montée en gamme n’est plus possible, qu’elle nous a fait perdre notre compétitivité en augmentant les coûts, qu’elle nous fait perdre des parts de marché à l’export et nous entraîne inexorablement vers la perte de notre souveraineté alimentaire, avec ses normes et autres taxes qui entravent le commerce. « Il va falloir assumer la concentration. C'est un des facteurs de la compétitivité à retrouver », déclame Philippe Goetzmann…


Sans la compétitivité point de salut ? Et pourtant, la compétitivité, on l’a vue à l’œuvre. En agriculture, ça signifie agrandissement et productivisme. En élevage laitier, c’est la productivité animale, l’augmentation de densité laitière, mais aussi et surtout la productivité du travail, à grands coups d’investissements. Des élevages de 1000 vaches et plus ?! Une course en avant qui ne laisse de place qu’aux meilleurs. Produire du ‘lait minerai’ pour l’industrie et la distribution qui empochent l’essentiel de la valeur ajoutée. Une dépendance accrue au marché mondial… jusqu’aux crises du lait…


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Les pays de l’Est européen enregistrent de fortes pertes de compétitivité

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Pour les multinationales, les pays d’Europe de l’Est deviennent de moins en moins attractifs. En effet, on observe une forte perte de compétitivité coût dans la plupart de ces pays depuis 2015 par rapport à la zone euro…


L’augmentation du coût salarial par unité produite, du 1er trimestre 2015 au 2e trimestre 2023, a en effet été de 73% en Lituanie, 59% en Lettonie, 55% en Estonie, 38% en Slovaquie et 34% en Slovénie…

Cedric's insight:
Cette tendance s’observe à la fois dans les pays membres de l’Union européenne (UE) qui ont adopté la monnaie commune et dans ceux qui ont conservé leur monnaie nationale…
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Compétitive ou durable : quel avenir pour la ferme France ?

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Bertrand Valiorgue, professeur en Stratégie et gouvernance des entreprises : « Dans son dernier numéro, l’excellente revue de agridées think tank propose deux analyses assez différentes des trajectoires souhaitables pour nos systèmes agricoles et alimentaires. »…


La première analyse est portée par Philippe Goetzmann. Les tendances qui se dessinent soulignent l’impérieuse nécessité pour l’industrie de pouvoir s’adosser à une Ferme France compétitive en prix…


L’interview suivante est celle de Jan-Kees Goet qui est le secrétaire général du ministère de l’agriculture hollandais. Nos exportations vont donc changer : de grandes quantités à faible coût, nous allons passer à des produits innovants et durables à un prix qui rend justice à l’agriculteur…


Dans un cas, le maillon agricole est appréhendé comme une variable d’ajustement des systèmes alimentaires pour permettre de contenir le prix de l’alimentation quel que soit le coût environnemental…


Dans l’autre cas, le maillon agricole est appréhendé comme une activité au contact du vivant qui doit mieux s’insérer dans le cadre des limites planétaires et des objectifs de durabilité. Le juste prix de l’alimentation et la régénération des écosystèmes sont l’horizon…


Et vous, vous le voyez comment le devenir de la ferme France ? Durabilité ou Compétitivité ? »

Cedric's insight:
voir aussi Perte de compétitivité de la Ferme France, est-ce grave Docteur ?

Stratégie volumes ou stratégie valeur ajoutée ? Le Sénat, le syndicalisme agricole majoritaire et l’agro-industrie s’alarment. La compétitivité de l’agriculture et la souveraineté alimentaire sont remises en cause. La montée en gamme affaiblirait la compétitivité de l’agriculture…

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Perte de compétitivité de la Ferme France, est-ce grave Docteur ?

Perte de compétitivité de la Ferme France, est-ce grave Docteur ? | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

La « Ferme France » perd des parts de marché à l’export. C’est grave pour la balance commerciale, c’est grave pour l’agro-industrie. Mais est-ce bien gênant pour les agriculteurs ? Principale accusée : la montée en gamme.


Mais est-ce la montée en gamme qui nous fait perdre des parts de marché ? Ou bien l’ouverture de l’Europe au marché mondial ?

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Le prix de l’énergie est devenu la principale angoisse des dirigeants d’entreprise

Le prix de l’énergie est devenu la principale angoisse des dirigeants d’entreprise | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

Pour Philippe Chalmin, ces hausses de coût seront répercutées, entraînant la plupart des pays d’Europe dans la stagflation, voire pire pour certains…


Les dernières semaines nous avaient offert un peu de répit : un bel été indien tout d’abord et donc une demande plus faible de gaz et d’électricité pour le chauffage. Malgré la guerre en Ukraine, les réserves de gaz en Europe se sont remplies au point d’avoir dans bien des pays atteint le maximum de leur capacité. Oh, certes, cela a eu un coût et il a fallu payer le gaz norvégien ou russe, les gaz naturels liquéfiés américain ou qatari à des prix équivalents en réalité entre 200 dollars ou 300 dollars le baril de pétrole…


Depuis peu, les cours du gaz en Europe ont donné l’illusion de la détente. Mais à y regarder de près, celle-ci n’affecte que le marché à très court terme, les livraisons du lendemain…

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voir aussi L’agroalimentaire redoute de perdre en compétitivité à cause des prix de l’énergie
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ZMB – « La fête est finie » : les produits de l'UE ne sont plus compétitifs

ZMB – « La fête est finie » : les produits de l'UE ne sont plus compétitifs | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

La forte hausse des prix de l'énergie signifie que les produits laitiers de l'UE ont perdu une grande partie de leur compétitivité internationale. Les prix du gaz, du pétrole et du diesel sont sensiblement plus élevés dans l'UE que dans d'autres régions…


Le tableau est le même partout en Europe : les volumes de lait diminuent, les consommateurs se tournent de plus en plus vers des marques bon marché, l'inflation augmente à un rythme rapide, les exportations de l'UE chutent considérablement parce qu'elles ne sont plus compétitives au niveau international en raison des coûts élevés de l'énergie…


Le ZMB fait état d'une baisse des exportations vers les pays tiers au cours des sept premiers mois de l'année dans toutes les catégories de produits importantes. Même pour le fromage, qui connaît une croissance des exportations depuis des années, le volume des exportations a chuté de 4 % à 538 264 tonnes.

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voir aussi Produits laitiers : la vocation exportatrice de l'UE mise à mal https://sco.lt/8D8g6K

L’Europe exporte moins de produits laitiers
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Compétition « feed-food » : 76% des élevages bovins sont producteurs nets de protéines en France

Compétition « feed-food » : 76% des élevages bovins sont producteurs nets de protéines en France | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

Les vaches laitières mangent-elles dans notre assiette ? Le système laitier de La Blanche Maison est producteur net de protéines et à l’équilibre en énergie - 89% des protéines et 97% de l’énergie consommées par le troupeau ne sont pas consommables par l’être humain…

Cedric's insight:

Des vaches laitières pas si gourmandes que ça…

Les ruminants laitiers sont producteurs nets de protéines https://laitdenormandie.blogspot.com/2021/01/les-ruminants-laitiers-sont-producteurs.html
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La production néo-zélandaise a doublé au cours des deux dernières décennies et reste compétitive

La production néo-zélandaise a doublé au cours des deux dernières décennies et reste compétitive | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

M. Neal (DairyNZ) dit qu'il n'y a pas qu'une seule mesure de la compétitivité et que les déterminants sont souvent complexes et variés. La compétitivité est une vision à moyen / long terme et devrait indiquer les forces et les faiblesses d'un pays ou d'une industrie.

«À mon avis, la compétitivité internationale est la capacité du secteur à réussir, à générer des profits durables, face à la concurrence d'autres pays. Il est important de noter que c'est la chaîne de valeur du secteur qui doit être compétitive, donc l'agriculture et la transformation doivent être considérées. Nous devrions également tenir compte des contributions de l'économie néo-zélandaise au sens large - telles que les infrastructures, les marchés financiers, la politique gouvernementale, les règles commerciales et l'innovation. Ce sont des catalyseurs pour notre secteur. »

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Elevage : comment l'Allemagne a distancé la France

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La réunification, le choix des énergies alternatives et d'une agriculture industrielle ont dopé la compétitivité des exploitations allemandes.

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