La Cour des comptes souhaite une « réduction importante du cheptel bovin » pour lutter contre la pollution. De quoi faire bondir Antoine Thibault, agriculteur à Cintray (Eure). Qu’il soit content ou mécontent, il le dit souvent sur Twitter. Non pas qu’il aime étaler sa vie sur le réseau social, mais l’agriculteur laitier a compris l’importance de communiquer sur un métier qui peine à attirer les jeunes dans les fermes…
Ce qui l’a fait notamment bondir, c’est ce triste constat : les 17 millions de vaches seraient responsables de plus de 11 % des émissions de gaz à effet de serre en France.« Si on voulait faire fuir les derniers candidats à la reprise de nos fermes, on n’aurait pas fait mieux. Les troupeaux perdent 3 à 4 % de vaches chaque année depuis 2016. Il suffit donc d’attendre 10 ans pour que l’on perde plus d’un tiers de nos vaches. »…
Idéal pour se mettre à dos une bonne partie des agriculteurs français, qui ont pourtant fait des efforts importants pour évoluer au cours des 20 dernières années notamment.« Avec quelques modifications simples, j’ai réussi à faire baisser l’empreinte carbone de mes vaches. J’ai par exemple augmenté la part de maïs dans leur alimentation pour qu’elles produisent plus de lait. Et j’ai aussi réduit l’âge de vêlage de mes vaches en passant de 32 à 27 mois. J’ai donc moins de bêtes qui ne sont pas productives. »…
« Il faut dire aussi quand ça va bien. En 2022, par exemple, on a tous bien gagné notre vie. Comme quoi, tout n’est pas tout noir. »
Un article publié en février 2022 livre les premiers résultats d’une enquête sur les agri-youtubeurs.
L. Rénier (Inrae) et ses co-auteurs y reprennent les éléments réunis dans le cadre d’une thèse de sociologie : étude d’un corpus de 17 chaînes vidéo (1 000 abonnés minimum, 33 800 en moyenne), analyse des films, entretiens avec les agri-youtubeurs et observation de rencontres avec leurs abonnés dans le cadre de salons professionnels…
Ces agriculteurs-vidéastes privilégient une « communication positive » pour répondre à ce qu'ils perçoivent comme de l'agri-bashing. Pour « reprendre en main » l'image de leur groupe professionnel auprès du grand public, ils publient régulièrement, sur leurs chaînes YouTube, des séquences présentant l’activité quotidienne de leur exploitation. Parlant face caméra, ils se montrent « en train de travailler » et commentent l’action en direct…
Cedric's insight:
voir aussi Ces agriculteurs qui mettent à profit les réseaux sociaux pour valoriser leur métier
Ces dernières semaines, l’inquiétude face au véganisme s’est amplifiée. L’industrie laitière britannique craint d'être engloutie par le phénomène.
Les messages anti-laitiers liés à des modes de vie «saine» doivent être vigoureusement contrés si l'industrie voulait un avenir viable. Dairy UK, l’association des producteurs de lait britannique se dit prête à se battre. Elle lancera une campagne de promotion laitière de 1,2 million de livres ( 1,7 million de dollars canadiens) dans les stations de métro dès cette année et elle incite les producteurs laitiers eux-mêmes à se tourner vers les médias sociaux et Twitter pour défendre leur cause.
On estime chez Dairy U.K que chaque information négative qui est diffusée, doit être contrée par cinq informations positives.
Face à la surmédiatisation des antispécistes radicaux, des moralisateurs, des faiseurs de peur et autres désinformateurs, la nécessité d'une meilleure communication sur leur métier et ce qu'ils font au quotidien s'impose aux agriculteurs.
Sur Youtube et les réseaux sociaux, certains producteurs sont déjà à l'action.
Antoine Thibault, éleveur normand plus connu sur twitter et youtube sous le pseudo « Agriskippy », a décidé, dans sa dernière vidéo, de jouer la transparence sur les subventions de la Pac, sujet souvent tabou faisant l’objet de nombreuses idées reçues de la part du grand public.
Même s’il n’y a pas de courant massif vers le véganisme dans la société française, Christine Roguet, coordinatrice du projet Accept, estime qu’il ne faut pas sous-estimer la sensibilité « welfariste » croissante de la population française. Face aux actions de L214, « les éleveurs doivent profiter de leur bonne image auprès de la société pour communiquer et montrer leur travail en toute transparence »...
Antoine Thibault, éleveur de vaches laitières à Cintray, publie des vidéos sur internet pour montrer son exploitation où le bien-être animal prime.
D'autres exploitants veulent également démonter les clichés par ce biais.
«On a une filière d'exception en France. J'ai ainsi décidé de faire des vidéos pour montrer aux Français la réalité de mon métier où le bien-être animal est omniprésent», s'enthousiasme Antoine Thibault, éleveur de vaches laitières à Cintray, en Normandie.
La première vidéo diffusée sur Youtube par Antoine Thibault alias Agriskippy, a été vue plus de 45.000 fois.
Écouter aussi: l'Esprit d'initiative sur France Inter - Le paysan youtubeur et ses vaches
Un éleveur normand de vaches laitières se filme avec ses vaches et poste ses vidéos pour montrer la réalité de son métier et le bien-être animal dans sa ferme.
Ils étaient encore presque invisibles il y a un an, désormais ils sont présents et décidés à prendre part aux débats qui les concernent. Les éleveurs laitiers ont eu le déclic à la suite de ce triple constat : - Les consommateurs ne connaissent pas l’élevage et en ont parfois une vision déformée par les médias et les réseaux sociaux. - Les consommateurs nourrissent des inquiétudes légitimes sur la manière dont est produite leur alimentation et sont soucieux du bien-être des animaux. - Les éleveurs sont les personnes les mieux placées pour montrer et expliquer leur métier, la ferme et le quotidien de leurs vaches. Les éleveurs ont donc ouvert "une grande ferme virtuelle" sur Twitter, directement accessible à tous : suivez le hashtag #CeuxQuiFontLeLait.
Producteur laitier, Vincent Luherne partage sur Twitter humeurs, photos, vidéos, articles… Un réseau qu’il considère comme une véritable plateforme professionnelle d’échanges.
Face aux attaques des antiviande et des antilait, les acteurs de l’élevage doivent aller à la rencontre des communautés sur le web, affirme Caroline Faillet, spécialiste internet.
Les Français ont une bonne image mais une faible connaissance de l’élevage laitier, selon l’étude réalisée par l’Ifop pour le Cniel en 2015. Ils considèrent que le « modèle familial automatisé » ...
Un « fil d'Ariane » pour « ne pas rester enfermé à la ferme » : la communauté FranceAgriTwittos, qui compte près de 25 000 abonnés sur Twitter, raconte autant le quotidien des exploitants que leur désir de maîtriser un récit sur la profession…
Alors que les exploitants agricoles ne représentent plus que 1,5 % des actifs en France, leur vitrine virtuelle est « sans équivalent à d'autres professions » sur YouTube avec un millier de chaînes, relève le sociologue Louis Rénier, qui écrit une thèse consacrée aux « agriyoutubeurs ». FranceAgriTwittos, qui entend chasser l'image du « bouseux » d'hier et promouvoir celle d'une profession « engagée dans la modernité »…
« La famille » ne cesse de s'agrandir. « On était 50 au départ, maintenant on est plus de 500 » au sein de l'association FranceAgriTwittos créée en 2017, raconte son président Denis Beauchamp - alias @GrainHedger, plus de 20 000 abonnés - qui travaille dans une coopérative céréalière de l'Allier. Une vraie satisfaction pour celui qui voulait « recréer du lien entre le monde agricole et la société » et « éviter l'entre-soi »…
Les agriculteurs prennent la parole ! Ras-le-bol des clichés et des critiques sur leur métier : de plus en plus de producteurs contre-attaquent sur les réseaux sociaux, pour interpeller, témoigner, mais aussi élargir leur clientèle. Rencontre avec ces paysans YouTubeurs et Twittos.
Qu'est-ce qu'une génisse ? Comment sont nourries les vaches ? Autant de questions auxquelles le jeune agriculteur Etienne Fourmont, éleveur laitier à Viré-en-Champagne dans la Sarthe, tente de répondre par vidéo interposées sur sa propre chaîne Youtube.
Le webdocumentaire immersif pour vivre une journée à la ferme comme si vous y étiez !
Dossiers : France, Terre de lait - Les fermes laitières françaises - Les vaches laitières - La traite - L’alimentation de la vache - L’élevage laitier et l’environnement - Le bien-être animal - Les bonnes pratiques de l’éleveur - La santé de la vache - Traçabilité du lait - La collecte du lait - La qualité du lait - L’élevage au service de la société
La communauté d’agriculteurs et acteurs du monde agricole utilisateurs de Twitter se retrouvent, samedi 18 et dimanche 19 à Ferme Expo Tours, pour leur premier rassemblement « IRL » - littéralement « dans la vraie vie ». Objectifs : partages d’expérience, échanges et surtout convivialité !
Aujourd’hui, la majorité des agriculteurs utilisent l’informatique pour leur usage professionnel (déclaration, vente directe, …).
C’est incontournable ; Ils sont aussi utilisateurs des réseaux sociaux comme Facebook, Youtube,.. Et Twitter.
Ils communiquent sur leur métier, leur travail au quotidien, leur expérience et expertise.
Petit à petit, un réseau d’agriculteurs et autres acteurs du monde agricole sensibles à l’agriculture communiquant sur Twitter s’est formé.
Cedric's insight:
A l’occasion de la Ferme Expo de Tours, aura lieu le premier rassemblement de #FranceAgriTwittos. Au programme, rencontre le samedi 18 novembre à 16h avec la constitution officielle de l’associa-tion. 200 personnes sont attendues pour mettre en avant l’agriculture innovante et participative.
Antoine Thibault, est un éleveur de vaches laitières du Perche (27). Depuis quelques temps, il se passionne à poster des vidéos de sa ferme sur Youtube sous le pseudonyme « Agriskippy ». Son objectif est de montrer au grand public la réalité de l’élevage car « tout n’est pas laid ou horrible comme le font croire les détracteurs de la filière. »
La campagne multimédia "Undeniably Dairy" concerne les consommateurs. «Nous voulons répondre aux questions des consommateurs et partager proactivement nos histoires de manière amusante et surprenante», a déclaré Beth Englemann, responsable marketing et communication chez Dairy Management Inc.
Producteurs de lait réunis au sein de l'Association d'Organisation de Producteurs (AOP) SUNLAIT ( www.sunlait.fr ), nous lançons cette campagne de soutien pour la reconnaissance de notre travail.
Aujourd'hui notre travail n'est pas reconnu à sa juste valeur, c'est pourquoi nous appelons les consommateurs à nous soutenir en achetant les marques du Groupe et, en contrepartie de cet achat responsable à demander au groupe Savencia que nous soyons payés à un prix décent pour la reconnaissance de notre travail. 35 centimes par litre de lait (prix de base), nous permettraient aujourd'hui de couvrir nos coûts de production et de percevoir un salaire minimum chaque mois.
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