Lait de Normandie... et d'ailleurs
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Emmanuel Faber : "Pour l’instant, nous ne payons pas le véritable coût de notre alimentation. Le réveil sera difficile"

Emmanuel Faber : "Pour l’instant, nous ne payons pas le véritable coût de notre alimentation. Le réveil sera difficile" | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

Pour l’instant, nous ne payons pas le véritable coût de notre alimentation. On ne paye pas le pétrole, on ne paye pas la santé des sols, l’air que nous respirons, la qualité réelle de l’eau, la pollution… rien de tout cela. Notre système vit à crédit du vivant. La transition va donc coûter parce qu’il va falloir réinvestir pour remettre de la fertilité dans les sols, pour assainir l’eau, l’air. Il faut donc rétablir la vérité des coûts et des services du vivant. Cela sera un réveil difficile. On le voit déjà aujourd’hui. Il y aura des arbitrages à faire…


Donc bien manger coûtera plus cher… cela risque de creuser encore les injustices sociales.


Oui, cela va les creuser. C’est la raison pour laquelle, par réalisme, les entreprises vont devoir partager la façon dont elles abordent les inégalités. Voyez l’exemple du carbone. En moyenne en Europe, globalement, chaque habitant émet 13 tonnes d’équivalent carbone par an. Les Américains sont à 25, les Africains à 2,5. La question de la justice de la transition commence par cela. Demandera-t-on aux Africains de passer de deux à une tonne ? Non. Et il y a des différences à l’intérieur des pays. La moitié des Français est à 5 tonnes par habitant. La moyenne est à 10. Cela signifie que certaines personnes sont à 40 ou 50 tonnes…


Qui devra donc faire des efforts ?


Grâce aux choix politiques ayant pour objectif la réduction d’émission de gaz à effet de serre, des dispositifs incitatifs devront permettre, en ville par exemple, de changer nos vieilles voitures diesel par des trams électriques par exemple. Il s’agit de travailler collectivement sur les solutions techniques et d’organisation sociale. Reprenons l’exemple de la moitié des Français qui sont à 5 tonnes d’équivalent carbone par an. 5 tonnes, c’est là où la France doit être en moyenne en 2030. Ce n’est donc pas à eux de faire l’effort de réduction. La difficulté de la bascule, c’est que les élites n’ont aucun intérêt objectif à la faire : ce sont les personnes qui ont le mode de vie le plus impactant et qui sont en même temps les plus protégées des conséquences climatiques. C’est en cela que j’ai dit que face à la responsabilité des dirigeants, il y a trois dangers dans la vie : le pouvoir, l’argent et la gloire. La peur de les perdre paralyse le leadership…

Cedric's insight:
voir aussi Emmanuel Faber joue les trouble-fêtes dans le plan com' de Danone
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Bleu-Blanc-Cœur : Des éleveurs rétribués pour leurs économies de méthane

Bleu-Blanc-Cœur : Des éleveurs rétribués pour leurs économies de méthane | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

Pour leur action en faveur de la santé et du climat, 429 éleveurs laitiers ont été remerciés et récompensés jeudi par l’association Bleu-Blanc-Cœur et ses partenaires économiques.

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Les différents partenaires locaux ont abondé un fonds destiné à rémunérer les éleveurs engagés dans la démarche « Ecométhane » lancée par Bleu-Blanc-Cœur. Des participations allant par exemple de 3 000 € pour la commune de Liffré en Bretagne, à 80 000 € pour Orange qui a par ailleurs intégré au cahier des charges de ses restaurants d’entreprise un objectif de 20 % au minimum (en valeur d’achat) de produits BBC (en plus de 20 % de bio, 30 % de produits locaux…).
A la fin de 2015, BBC avait rassemblé plus de 150 000 euros. Réservant uniquement 10 % aux frais de gestion et aux actions de communication et développement, l’essentiel de cette somme a été redistribué aux 429 éleveurs engagés dans la démarche (et à jour de leurs analyses…) au 31 décembre. Cette redistribution s’est effectuée selon une clé de répartition précise. « Chaque éleveur reçoit un montant forfaitaire de 50 € pour son engagement et un montant variable en fonction de l’effort réalisé. Plus l’effort de réduction de GES est important, plus il est rémunéré : 4 €/t de CO2 pour une baisse de 10 % des émissions de méthane mesurées par rapport au modèle de référence de l’élevage, jusqu’à 11 €/t pour 25 % de réduction, détaille Jean-Pierre Pasquet. On ne voulait pas rémunérer uniquement sur la base du tonnage économisé pour ne pas valoriser la taille de l’élevage au détriment de l’effort… » La récompense, d’une valeur de 50 à 1 000 € selon les éleveurs, n’est pas distribuée sous forme d’un simple chèque. L’éleveur reçoit une partie en bons d’achat de produits BBC, une partie en chèques restaurant ou chèques Cadhoc (valables dans différentes enseignes grand public) et du matériel de communication : panneau à l’entrée de la ferme, blouson BBC.
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Le réchauffement climatique et la spéculation sont les vecteurs de l’insécurité alimentaire

Le réchauffement climatique et la spéculation sont les vecteurs de l’insécurité alimentaire | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

Une conférence mondiale sur le thème « Santé et Climat » se tenait le 7 et le 8 juillet à Paris. ...


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Extrait :
S’agissant des produits laitiers, il a suffit que l’Europe augmente sa production de 5,6%, dans le cadre de la sortie des quotas par pays pour que l’offre mondiale dépasse la demande solvable de 2% environ. Ce tout petit déséquilibre entre l’offre et la demande solvable a fait chuter le prix du lait de 20% sur deux ans en Europe. Tout simplement parce que les laiteries ont transformé un peu plus de lait en beurre et en poudre qu’il a fallu stocker.
Là encore, ce sont les salles de marché et leur traders qui ont fait évoluer les prix à la baisse, le beurre et la poudre pouvant se vendre sur un marché à terme soumis à la spéculation comme les céréales et le sucre. Les laiteries européennes en ont profité pour faire payer la note aux paysans.
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