Lait de Normandie... et d'ailleurs
209.2K views | +28 today
Follow
Lait de Normandie... et d'ailleurs
Your new post is loading...
Your new post is loading...

Des Tags pour vos recherches

Current selected tags: 'climat', 'pastoralisme'. Clear
Scooped by Cedric
Scoop.it!

Climat et pastoralisme : Changeons notre vision de l’élevage au Sahel

« Au Sahel, l’élevage valorise un milieu extrême. Souvent réduit à la production de méthane, ses services écosystémiques sont au contraire nombreux et permettent, entre autres, de stocker une grande quantité de carbone. »…


L’élevage serait responsable de 12% des émissions mondiales de GES. Mais ces calculs se basent sur les systèmes d’élevages intensifs qui considèrent les animaux à travers une fonction unique : la production de viande ou de lait. Au Sahel, les animaux remplissent une multitude de services : sécurité alimentaire, moyen de transport, épargne, fertilisation des sols, dissémination de graines. À l’échelle de l’écosystème, le bilan carbone des activités pastorales peut être neutre, voire présenter un potentiel de stockage…

Cedric's insight:
No comment yet.
Rescooped by Cedric from Questions de développement ...
Scoop.it!

Changement climatique et sécurité alimentaire : L’avenir du pastoralisme

Changement climatique et sécurité alimentaire : L’avenir du pastoralisme | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

Dans les zones arides du monde entier, des dizaines de millions de personnes élèvent des animaux domestiqués dans de grands pâturages libres. Les variations climatiques extrêmes obligent ces pasteurs à s’adapter rapidement et à recourir à un vaste éventail de compétences spécialisées. Le changement climatique rend ce mode de vie de plus en plus précaire.


Combien y a-t-il de pasteurs dans le monde ?

Les estimations du nombre de personnes pratiquant le pastoralisme varient considérablement. Selon une étude publiée en 2006 par la FAO, leur nombre s’élève à 120 millions : 50 millions en Afrique subsaharienne, 30 millions au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, 25 millions en Asie centrale, 10 millions en Asie du Sud et 5 millions en Amérique centrale et du Sud.


Qu’est-ce que le pastoralisme ?

Le pastoralisme est un moyen de subsistance. Les pasteurs sont des éleveurs qui se déplacent fréquemment dans des environnements fondamentalement instables. Leur revenu et leur statut social dépendent essentiellement de troupeaux de bêtes paissant dans des pâturages communaux libres où la disponibilité des nutriments et de l’eau varie considérablement dans le temps et l’espace.

Les déplacements des pasteurs sont « stratégiques », car ils visent à offrir au troupeau l’herbe ayant la meilleure valeur nutritionnelle disponible dans le but d’améliorer la production et la taille du troupeau. On appelle « mobilité stratégique » cette caractéristique fondamentale du pastoralisme. On parle de « transhumance » quand cette mobilité prend la forme d’allers-retours réguliers entre le même point de départ et la même destination. Le terme « nomadisme » décrit quant à lui les déplacements qui varient en fonction de l’emplacement des meilleures ressources.

Le pastoralisme est un système très spécialisé qui exige le soutien d’un réseau social élargi et une connaissance approfondie – développée au fil des siècles – des variations climatiques, des techniques de reproduction et de gestion des troupeaux et des caractéristiques complexes des différentes espèces d’animaux et de plantes. En termes économiques, le pastoralisme se décrit comme un exercice complexe qui implique l’analyse et la gestion perpétuelles des coûts, des risques et des bénéfices.


Pourquoi le pastoralisme est-il important ?

Les pasteurs considèrent les variations environnementales comme un atout plutôt que comme un problème (sauf en période de sécheresse).

Ils partent en effet du principe que s’ils peuvent se déplacer, il y aura toujours de la bonne herbe à proximité. C’est le principal élément qui distingue le pastoralisme de l’agriculture sédentaire.

Dans les zones arides, le pastoralisme offre généralement une meilleure sécurité alimentaire que l’agriculture. Il permet par ailleurs de produire des protéines comestibles plus efficacement que les systèmes d’élevage intensif.

Les régions pastorales sont souvent sous-estimées, voire ignorées par les gouvernements nationaux. Après la décolonisation des pays africains, dans les années 1960, les politiques de développement se sont surtout inspirées des modèles européens. Elles ont ainsi mis l’accent sur la « modernisation » et la commercialisation de l’agriculture ainsi que sur la privatisation des terres pastorales.

Pourtant, les systèmes pastoraux contribuent souvent fortement aux économies nationales. En plus de fournir de la viande et du lait à des populations urbaines en plein essor, ils sont souvent à l’origine de nombreux emplois dans les secteurs des transports et de l’alimentation, par exemple.


Via JJ Grodent
No comment yet.