À l’occasion de la COP22, le Maroc défend une « initiative » pour permettre à l’agriculture africaine de faire face au changement climatique. Louable a priori, cette intention agrège en fait les intérêts de groupes agro-industriels et ceux de l’industrie marocaine du phosphate, pour un résultat incompatible avec la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
La moyenne de consommation d’engrais en Afrique est seulement de 10 kg par hectare contre une moyenne de 100 kg dans le monde.
« Mais la seule solution pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture, c’est de diminuer l’utilisation des fertilisants, dit Anne-Laure Sablé. Toutes ces initiatives ne remettent pas en cause le modèle agricole, ils ne proposent que d’atténuer ses effets alors qu’il ne fonctionne pas, tant au niveau du climat que de la sécurité alimentaire. »