Lait de Normandie... et d'ailleurs

La coopérative laitière belge Milcobel a annoncé son intention de supprimer jusqu'à 130 emplois dans le cadre d'une réorganisation visant à rétablir sa rentabilité et à répondre aux pertes essuyées en 2023…

 Milcobel a clôturé l'année 2023 sur une perte nette de 11,6 millions, pour un chiffre d'affaires d'1,315 milliard (-3,7% par rapport à 2022). La réorganisation annoncée passerait par l'intégration des différentes unités laitières de l'entreprise et la réduction des activités liées à la poudre de lait…

"2023 a été une année laitière particulièrement difficile.", se justifie Milcobel dans un communiqué. "Du côté de la demande, un marché laitier de plus en plus mondial entraîne davantage d'incertitudes géopolitiques et économiques. Du côté de l'offre, les réglementations fortement accrues concernant l'agriculture et l'élevage en Europe et en Belgique entraînent une diminution du pool laitier, de sorte que nous devons nous attendre à une baisse de l'offre de lait."…

Milcobel se sépare de son PDG depuis 2020, pour divergences. « Pour réussir, nous devons, entre autres, accroître notre influence commerciale. Nous attendons d’un nouveau PDG qu’il prenne les devants et inspire les équipes. »…

Milcobel se tourne désormais vers de nouvelles opportunités et de nouveaux projets. Elle investira en priorité dans des « produits à haute valeur ajoutée » et s'est déjà associée cette année à Arla Foods Ingredients pour fournir son concentré de protéines de lactosérum destiné à être utilisé dans les aliments pour bébés et les applications pharmaceutiques.

Si le fromage a augmenté globalement de 20% sur un an, les ventes continuent d’augmenter, la raclette s’en sort sans une griffe (dans le poêlon)…

Les prix des fromages ont beau avoir augmenté, la raclette continue à être le produit d’appel des crèmeries-fromageries, parce que tout le monde en raffole et que même les produits fermiers faits dans de petites exploitations sont abordables. Au niveau de la raclette, le Belge ne change pas ses délicieuses habitudes…

De 2018 à 2022, le CRA-W s’est plongé dans une étude portant sur les futurs possibles des exploitations bovines wallonnes à l’horizon 2040…

Les résultats dans leur ensemble ont été analysés, synthétisés et mis en forme, pour vous proposer aujourd’hui différents formats de livrables :

• D’une part, une plaquette (9 dias) reprenant les éléments essentiels des scénarios.

• D’autre part, un document (30 pages) développant les axes et scénarios d’évolution dans leur intégralité.

• Et enfin, le projet ne se limitant pas à l’élaboration de scénarios, l’ensemble de la méthodologie suivie et des résultats obtenus sont repris dans le rapport final du projet.

« Si nous ne voulons pas nous faire piquer du lait, il va falloir ajouter de la valeur ». En ligne de mire : certaines laiteries belges qui collectent désormais bien au-delà des seuls territoires transfrontaliers, avec la coopérative Milcobel en tête…

« Nous avons pas mal de demandes de producteurs français ». Une cinquantaine de producteurs et 55 millions de litres de lait sont déjà collectés par Milcobel qui opère en France depuis 1993. Plus d’une vingtaine serait en cours de préavis auprès de différentes laiteries pour rejoindre la coopérative belge en 2024. Elle propose deux types de formules aux éleveurs laitiers français qui voudraient se lancer dans l’aventure. La classique est d’adhérer en tant que coopérateur avec une participation aux parts sociales de 75 €/1000 litres qui sera directement prélevée pendant plusieurs années sur les ristournes. La seconde est une relation contractuelle d’un ou deux ans. Dans les deux cas, pas de quotas A et B. « Chez nous, vous livrez ce que vous voulez. » À l’inverse de ce qui se pratique, ou s’est pratiqué, en France, Milcolbel inclut des primes aux volumes. « Plus vous produisez plus vous êtes payés car la collecte coûte moins cher »…

 Dans la presse agricole départementale du nord de l’hexagone des encarts publicitaires de Milcobel ont fait leur apparition. On peut y lire : « Pour la croissance de son activité internationale, Milcobel recherche 100 millions de litres supplémentaires pour la production de mozzarella et donc de nouveaux éleveurs laitiers. Intéressé ? »…

« Chez nous en Belgique, les journaux agricoles sont remplis d’encart de laiteries qui cherchent du lait ». Car si les Belges viennent chercher du lait en France, en Belgique, ce sont les Néerlandais et les Danois qui démarchent les producteurs. « Nous ressentons la pression des pays nordiques pour venir chercher du lait dans nos régions. Beaucoup d’usines ont réalisé des investissements dans la transformation et cherchent à garantir leur approvisionnement en lait. »…

185 €/1000 litres de moins qu'en juillet 2022. Pour rappel, le prix moyen de 2022 était record avec 516,2 €/1000 litres de base (42-34)…

En 2022, les entreprises laitières belges ont produit plus de 68.500 tonnes de mozzarella, soit 6.000 tonnes ou 9,6% de plus qu'en 2021. Les entreprises belges n'ont semble-t-il jamais produit autant de mozzarella qu'en 2022…

Au total, la production de fromage en Belgique est restée stable en 2022 (+0,4%), à 109.486 tonnes. La mozzarella est de loin le fromage plus produit en Belgique devant la catégorie "Autre fromage nature" (19.255 tonnes, -18,4% par rapport à 2021), le fromage frais (12.981 tonnes, +5%) et le fromage de chèvre, qui affiche une forte tendance à la hausse (9.782 tonnes, +32,8%)…

Le prix du lait standard pour avril 2023 est annoncé à 400 €/ 1000 litres à 42-34. En baisse de 5 €/ 1000 litres par rapport à mars. Une quatrième baisse après vingt augmentations de prix consécutives…

Le conseil d'administration de Milcobel a décidé de baisser le prix de février à 450 €/1000 litres. Ce prix du lait est payé pour un lait à 42 g/l de matières grasses et 34 g/l de matières azotées. Une troisième baisse après vingt augmentations de prix consécutives. Le prix moyen de 2022 était record avec 516,2 €/1000 litres de base…

La crise de l’azote aux Pays-Bas pousse FrieslandCampina à changer son fusil d’épaule en Belgique. Après plusieurs années passées à écrémer les agriculteurs belges, la coopérative néerlandaise lorgne à nouveau sur leur lait et met les petits plats dans les grands pour tenter de les reconquérir…

Ces dernières années, FrieslandCampina a fortement réduit le nombre des agriculteurs belges qui fournissent la coopérative néerlandaise en lait de vache. Mais cette tendance semble aujourd’hui révolue. La raison de ce revirement spectaculaire ? L’environnement de la production laitière en Europe a entretemps évolué, comme c'est notamment le cas aux Pays-Bas où les nouvelles règles en matière d’azote poussent les volumes à la baisse. En conséquence, FrieslandCampina cherche désormais à recruter de nouveaux agriculteurs dans notre pays, en Flandre orientale et occidentale…

« Aujourd'hui, nous avons vraiment besoin du lait que nous collectons auprès des producteurs laitiers néerlandais dans nos usines néerlandaises. C'est pourquoi nous avons besoin de plus de lait belge ». Et pour séduire les producteurs, le transformateur ne lésine pas sur les incitations. Non seulement les fermiers belges ont désormais l’opportunité de devenir membre de la coopérative, un privilège qui était jusqu’ici l’apanage d’une poignée d'entre eux, mais en plus Friesland a revu ses prix d’achat à la hausse et réduit son droit d'entrée pour les nouveaux agriculteurs….

Le conseil d'administration de Milcobel a décidé de baisser le prix de base à 550€, première baisse après vingt augmentations de prix consécutives…

Selon le communiqué : "Les marchés laitiers internationaux affichent aujourd'hui un net recul. Entre autres, l'hyperinflation et la hausse des prix des matières premières et de l'énergie ont un impact évident sur la situation du marché. Cette tendance se poursuit nécessairement dans le prix du lait pour le mois de novembre également. "…

Avec une consommation de produits laitiers bio qui avoisine 14.253,62 t/an, les Wallons sont amateurs de produits laitiers bio. 58,9 % d’entre eux ont acheté ce type de denrées en 2021.

Parmi les produits bio acquis, les produits laitiers représentent la première dépense réalisée pour un montant de 17,81 €/habitant/an…

Si les négociations sur la fermeture d’une usine espagnole de Danone près de Barcelone aboutissent, il est probable que l’entreprise laitière française délocalise la fabrication de ses produits d’origine végétale en Belgique…

Des négociations sont en cours avec les syndicats locaux, 10% de la production de l’usine espagnole devrait être transférée vers la Belgique. En Belgique, les produits à base végétale de Danone sont fabriqués dans l’usine de Wevelgem, en Flandre occidentale. L’usine de Rotselaar, installée dans le Brabant flamand, fabrique quant à elle des yaourts depuis les années 1960…

Danone est l’un des principaux acteurs du secteur laitier sur le marché belge. Le géant français y emploie environ 1.800 personnes.

DMK cherche une solution pour son activité de glaces. Ysco est techniquement bien positionné et produit 190 millions de litres de glaces dans deux usines en Belgique et en France. Son chiffre d'affaires en 2022 était de 317 millions d'euros…

Milcobel a décidé de baisser le prix de septembre à 360 € base 42-34. C’est 205 € de moins qu'en septembre 2022. Pour rappel, le prix moyen de 2022 était record avec 516,2 € de base…

« Malgré les signes (prudents) d'un possible retournement des marchés laitiers au quatrième trimestre 2023, nous ne le voyons pas dans les cotations aujourd'hui. Par exemple, la demande de poudres de lait sur les marchés d'exportation (Chine, Moyen-Orient et Afrique) reste très faible. La situation politique instable dans de nombreux pays africains ne contribue certainement pas non plus à une dynamique de marché favorable. Dans le secteur de la consommation, la persistance d'une inflation élevée entraîne une chute des marchés, une baisse des ventes de marques et une pression sur les prix de vente. Cette situation se répercute sur les prix du lait. »

195 €/1000 litres de moins qu'en août 2022. Pour rappel, le prix moyen de 2022 était record avec 516,2 €/1000 litres de base…

Selon le communiqué : "Le marché des produits laitiers se trouve toujours dans un régime estival faible, avec une demande relativement faible et également peu de transactions. Le marché ne montre pas non plus de tendances positives prononcées pour le moment. La volatilité est donc élevée. Cette situation continue d'exercer une pression sur les prix du lait."…

Le prix du lait a augmenté de 47 % en 2022, s’affichant à 54,8 € pour 100 litres contre 37,3€ en 2021 (il s’établit à 49,2 € entre janvier et avril 2023), a entraîné une augmentation de l’ordre de 30% du chiffre d’affaires de l’industrie laitière…

Les livraisons de lait se sont élevées à 4,320 milliards de litres en 2022, en hausse de 3,3% par rapport à l’année précédente. Une augmentation bien plus marquée en Flandre qu’en Wallonie qui compte 11% de vaches bio contre seulement 1% au nord du pays. Le volume de lait bio livré en 2022 a augmenté, quant à lui, de 7%...

Fin 2022, la Belgique comptait 6.092 fournisseurs de lait actifs, dont environ 60% en Flandre et 40% en Wallonie. Si ce ratio est resté constant pendant des années le recul s’avère désormais plus marqué en Wallonie (moins 3,6%) qu’en Flandre (moins 3,4%). À noter que notre pays comptait 544.000 vaches laitières en 2022. A titre de comparaison, il y en avait…

994.000 en 1984 ! Depuis 2006, l’offre de lait a augmenté de 48%, soit près de 1,4 milliard de litres, tandis que les volumes de lait transformés dans notre pays ont progressé de 1,6 milliard de litres. Cela représente une augmentation de 53%...

Deux nouvelles bouteilles de lait garniront les rayons des petites et grandes surfaces alimentaires. Le Lait de Chimay entend fièrement valoriser le travail des agriculteurs locaux.

Depuis un an, les représentants des 160 agriculteurs réunis au sein de la coopérative Coferme planchaient sur un projet visant à valoriser au mieux leur production, dans leur région et, espèrent-ils, bientôt bien au-delà. Ce mercredi 26 avril, Coferme saute le pas et lance sa propre marque de lait : Le Lait de Chimay.

Dégringolade : Le prix du lait standard pour mars 2023 est annoncé à 405 €/ 1000 litres. En baisse de 45 €/ 1000 litres par rapport à février et 100 € de baisse par rapport à janvier. Le prix moyen de 2022 était record avec 516,2 €/1000 litres de base…

Ce prix du lait est payé pour un lait à 42 g/l de matières grasses et 34 g/l de matières azotées. Selon le transformateur belge, cela correspond à un prix du lait moyen payé au producteur de 447,4 €/ 1 000 litres pour une livraison à 43 g/l de matières grasses et 35 g/l de protéines avec les primes maximales pour la qualité, la durabilité et la quantité…

Les démarchages de Hollandais et de Belges vont bon train depuis plusieurs mois dans les régions frontalières françaises. Nos voisins cherchent soit des contrats de lait, soit à reprendre en direct des producteurs de lait. « Ils prospectent même jusqu’en Normandie et en Île de France », indiquent des éleveurs contactés du Grand Est et des Hauts de France…

Mais les prix de nos voisins sont plus volatils. Or, les Français ont jusqu’à présent préféré les formules de prix stables. Les laiteries belges laissent produire ce qu’ils veulent à leurs adhérents, sans prix différenciés. L’histoire dira si beaucoup d’éleveurs français franchiront le pas…