Des solutions existent pour rendre compatible la nécessité de nous nourrir autrement et le maintien du pouvoir d’achat des ménages…
Cette révolution est possible mais engendre une prise de risque économique qui ne devra pas être supportée uniquement par les agriculteurs. Elle devra être accompagnée par tous les acteurs de la filière, aval et amont, et par de grandes campagnes de marketing social. Il faut résoudre l’équation prix, qualité, respect des modes de production écologique. Pour cela il faut sécuriser les relations commerciales en privilégiant la contractualisation de long terme. Le bio étant le premier pas vers une alimentation plus durable, chaque acteur de la chaine a une responsabilité pour le rendre plus accessible…
Les bienfaits de l’agriculture biologiques ne doivent pas être remis en question par les crises qui se sont succédées, l’évolution des pratiques agricoles est nécessaire pour répondre aux enjeux de la transition écologique. Ce serait une erreur stratégique de remettre en cause les grandes orientations du pacte vert et le soutien public à l’agriculture bio. Pour limiter notre dépendance aux engrais et répondre au choc climatique, notamment aux enjeux d’adaptation et de résilience, il est nécessaire et urgent de changer de modèle. Espérons que les concertations nationales et régionales qui vont commencer en janvier 2023 dans le cadre de la préparation de la future loi d’orientation et d’avenir de l’agriculture prendront en compte ces dimensions…