Les candidats au programme d'aide se recrutent en majorité parmi ceux qui avaient déjà pris la décision d’arrêter le lait, ou alors conscients qu’un problème sanitaire ou une qualité dégradée de leurs fourrages entraînerait de facto une baisse de leurs livraisons.
Pour la première période du programme, l’analyse des chiffres par bassin de production indique que la Basse-Saxe recueille presque autant de demandes que la Bavière (2134 contre 2400, soit plus de 20% des éleveurs). Sauf que le volume moyen souscrit est trois fois plus élevé dans le Nord qu’au Sud (33 700 contre 11 000 l).
La Bavière, aux structures laitières modestes, s’attend ainsi à ce que son taux annuel d’arrêt passe de 4,5 à 6 %, mais en Basse-Saxe, où le cheptel moyen dépasse les 100 vaches, la proportion de cessations laitières pourrait bondir à 10 %. Les plus pessimistes avancent même le chiffre de 20 %.
Dans l’Est du pays, les déclarations d’intention sont jugées importantes. La Saxe par exemple a enregistré 185 demandes (sur 950 exploitations) pour 15 Ml de litres. Des activités économiques plus dynamiques qu’en France permettent plus facilement aux éleveurs qui cessent d’exploiter sans avoir atteint l’âge de la retraite de trouver une alternative à l’élevage.