Ça a pris du temps, mais la coopérative laitière Agropur a fini par retrouver l’équilibre financier qu’elle cherchait à atteindre depuis qu’elle a frappé un mur en 2018-2019 à la suite d’un vaste et coûteux programme d’acquisitions…
Une expansion qui l’a propulsée parmi les plus grands acteurs de la transformation laitière en Amérique du Nord, mais au prix d’un trop lourd endettement qui a entravé son développement. Agropur avait réalisé plus d’une dizaine d’acquisitions en l’espace de trois ans, dont une importante aux États-Unis en rachetant le groupe Davisco dans une transaction qui a gonflé la dette du groupe de plus de 500 millions US. …
Le ratio de la dette d’Agropur par rapport à son bénéfice d’exploitation était de 6,3 fois en 2019, un niveau insupportable que la coopérative a commencé à réduire dès l’année suivante avec la vente d’usines aux États-Unis. En 2020, le ratio dette/bénéfice d’exploitation passe de 6,3 fois à 4,5 fois. Le ratio est ramené à 3,3 fois en 2021, après la vente notamment des yogourts IÖGO au groupe français Lactalis, puis il est réduit à 3,1 fois en 2022 et vient enfin d’atteindre le niveau d’équilibre espéré de 2,4 fois pour l’exercice financier 2023 après la vente de l’usine de fabrication d’ingrédients laitiers à La Crosse, au Wisconsin…