Les systèmes mixtes associant lait et cultures résistent en France. Mais, ils privilégient majoritairement la productivité de chaque activité plutôt que leur complémentarité. Contrairement aux autres pays laitiers européens, 60 % des exploitations laitières françaises sont diversifiées et entre un quart et un tiers, selon les définitions, ont une activité cultures importante.
Dans la littérature scientifique, la polyculture-élevage est parée de toutes les vertus et les colloques se multiplient sur le sujet, comme celui organisé à AgroSup Dijon début octobre.
La polyculture-élevage présente un évident intérêt agronomique et environnemental et répond aux principes de l’agro-écologie. Elle a beaucoup d’avantages économiques : réduction des intrants et autonomie alimentaire grâce à des échanges entre ateliers, répartition du matériel et de la main-d’œuvre sur plusieurs productions…
Des bénéfices que l’on qualifie d’économies de gamme. Mais, il y a un bémol de taille : ces vertus s’expriment rarement ...