Une large partie des agriculteurs britanniques ont voté pour le Brexit. D’un côté se trouvent de très grandes fermes, qui appartiennent souvent à des familles aristocrates, à commencer par le prince Charles. Nombre d’entre elles sont politiquement très conservatrices et allergiques à la présence de Bruxelles dans leurs affaires. De l’autre côté, beaucoup de petites exploitations peinent à s’en sortir. Pour elles, le Brexit était un vote de désespoir.
Pour autant, les agriculteurs britanniques ne sont pas suicidaires et craignent les répercussions de la sortie de l’UE. Les produits agricoles sont parmi ceux les plus protégés commercialement par l’ensemble européen. Dans le pire des scénarios, si le Royaume-Uni se retrouvait simple membre de l’Organisation mondiale du commerce, les droits de douane atteindraient 45 % sur la viande, 39 % sur le sucre, 28 % sur les produits laitiers…