Les organisations d’éleveurs ouest-africains dressent un plaidoyer visant à protéger l’industrie laitière locale face à ce qui est considéré comme une concurrence déloyale du lait en poudre importé…
Le lait produit par les éleveurs ouest-africains est concurrencé par des poudres de lait dégraissées, puis ré-engraissées, qui sont importées et à moindre coût.
Les importations de ces mélanges depuis l'Europe sont en augmentation ces dernières années. Conséquence d'une production locale insuffisante, ces poudres de lait moins chère et plus compétitive représentent un frein au développement des filières laitières ouest-africaines…
Au Burkina, le litre de lait reconstitué à partir de cette poudre coûte environ 300 francs CFA. Deux fois moins qu'un litre de lait local…
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voir aussi L’essor des poudres de lait réengraissées à l’huile végétale
Fer de lance, la pérennisation des filières laitières locales notamment confrontées à la concurrence des poudres lactées MGV…
Freins majeurs au développement des filières lait locales, les poudres lactées réengraissées aux matières grasses végétales sont apparues à la fin des années 2010. La concurrence des poudres lactées maigres et réengraissées aux matières grasses végétales a été notamment soulignée…
Au Ghana, la demande en produits laitiers ne faiblit pas, le pays en a importé pour 217 millions $ en 2021, en hausse de près de 30 % par rapport à 2020. Les principaux fournisseurs du pays ont été la Nouvelle-Zélande, l’Irlande, la France, l’Arabie Saoudite et l’Allemagne…
Au Ghana, l’offre locale en lait est nettement insuffisante pour répondre à la demande des consommateurs. Selon l’USDA, la valeur de la production laitière (lait frais et transformé) s’élève actuellement en moyenne à 2 millions $ par an. Ce chiffre qui englobe aussi l’offre générée par la reconstitution du lait importé représente moins de 1 % de la taille du marché laitier ghanéen estimée à 350 millions $ en 2021...
En attendant qu’émerge une l’industrie véritablement basée sur une offre locale en lait frais, plusieurs entreprises sont à l’œuvre. Parmi celles-ci figurent la filiale locale du suisse Nestlé (Nestlé Ghana Limited), le néerlandais FrieslandCampina, le danois Arla Foods, Fan Milk et le sud-africain Promasidor connu pour son lait Cowbell…
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Sur le continent africain, les perspectives de développement du marché des produits laitiers sont positives sur la prochaine décennie avec la croissance démographique et l’urbanisation galopante. Face à l’explosion attendue des besoins, le principal défi restera le renforcement de l’industrie locale…
Voir aussi Au Ghana, les importations de produits laitiers ont grimpé de 30% en 2021
L’augmentation de la demande de produits laitiers en Afrique de l’Ouest entraine un développement des importations en provenance d’abord de l’Union européenne. Comment trouver un juste équilibre entre ces importations de produits laitiers, dont certains sont issus d’un mélange avec de l’huile de palme, et un développement de la production laitière locale ?
Les effets collatéraux de la politique agricole commune sur l’agriculture africaine inquiètent les eurodéputés, à l’heure de la réforme de la PAC. Les subventions au lait européen menacent l’essor de la filière africaine...
Les incidences de la fin des quotas laitiers de l’Union Européenne, en avril 2015, sur la crise profonde connue par les éleveurs font polémique et amènent la Commission européenne à adopter des mesures correctives. En affirmant la vocation exportatrice de l’Europe, la fin des quotas laitiers suscite également de nombreuses craintes chez les producteurs des pays importateurs, en particulier africains. Face à une augmentation continue de la demande, le recours de l’Afrique au marché mondial oscille entre nécessité et menace pour la filière locale. …
Les sénégalais sont de grands consommateurs de lait (30 kg de lait par an et par personne). Le nombre d'industries laitières, dynamiques et prospères, et le soutien fiscal exceptionnel de l’Etat au secteur illustrent aussi la forte demande de cette denrée de première nécessité. Les industries laitières locales utilisent à plus de 99% de la poudre de lait importée comme matière première pour leurs différentes fabrications.
Concentrées dans la région de Dakar, les laiteries ne jouent aucun rôle significatif dans le développement du sous-secteur de l’élevage, excepté la Laiterie du Berger établie à Richard Toll. Cette industrie créée en 2005 utilise le lait local pour la fabrication de ses produits.
Le coût de l'importation de la poudre de lait pèse lourdement sur notre balance de paiement. Environ 70 milliards de F CFA sont mobilisés annuellement pour le ravitaillement du marché intérieur en poudre de lait et divers produits laitiers.
La facture d'importation du lait et matières premières y afférentes a reculé à 207,08 millions de dollars (usd) au premier trimestre 2016, contre 316,38 millions usd à la même période de 2015, soit une baisse de 34,55%, a appris l'APS auprès des Douanes. Les quantités importées de lait en poudre, crèmes de lait et matières grasses laitières, utilisées comme intrants dans la filière laitière, ont également baissé à 82,67 tonnes (t) contre 103,44 t, en recul de 20% entre les deux périodes comparaison, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis).
Sur la scène internationale, les moindres fabrications de poudre maigre, principalement dans l’UE et aux Etats-Unis, soutiennent les cours d’autant que la demande se rétablit. Le retour de l’Afrique du Nord compense la moindre demande des pays de l’Asie du Sud-Est…
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voir aussi Sur le marché de la poudre de lait, l’Afrique est plus tonique que l’Asie
En Afrique de l’Ouest, le système actuel entrave depuis des décennies le développement agricole de la région, hypothèque l’avenir de sa souveraineté et sa sécurité alimentaires, et paupérise les travailleurs les plus vulnérables…
Malgré des avancées positives et la mise en place d’initiatives par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les défis restent nombreux et le manque de cohérence dans les relations entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union européenne mettent à mal les acquis et les efforts fournis pour favoriser le développement des filières agro-alimentaires durables dans la sous-région…
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voir Rapport « Faire germer une coopération et des échanges agricoles équitables et durables »
Au Sénégal, le lait en poudre est le deuxième produit agroalimentaire le plus importé après le riz. Si dans le pays, l’industrie locale est encore embryonnaire, les initiatives s’enchaînent pour améliorer l’offre locale…
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voir aussi Promouvoir la consommation de lait local au Sénégal grâce à un partenariat multi-acteurs
Dans son rapport annuel sur les marchés mondiaux des produits laitiers, l’Institut de l’élevage rapporte que l’Afrique dépend de plus en plus des importations de poudres de lait. La flambée des cours est donc une menace pour les pays de la zone…
Les filières laitières peinent à se développer en Afrique de l’Ouest, car la production est éclatée, située à distance des zones de consommation que sont les métropoles et que le maintien de la qualité sanitaire est complexe à gérer. Moins de 10 % du lait produit est ainsi collecté…
Or la demande explose dans ces pays en pleine expansion démographique. D’où un recours accentué aux importations, notamment de laits en poudre (maigre, grasse, ou réenrichies en matières grasses végétales). Ces dernières, appelées aussi poudres MGV moins onéreuses que les poudres de lait traditionnel ont connu un réel essor…
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voir aussi L’Algérie décide de produire le lait pour enfant pour ne plus l’importer
Au Mali, l'élevage constitue la troisième recette d'exportation après l'or et le coton, près de 20% de la richesse nationale. L'élevage, c'est la viande, et c'est aussi le lait. La filière malienne du lait est importante, depuis toujours et dans toutes les parties du pays, elle est même en pleine expansion.
En 2017, plus de 8 000 tonnes de lait ont été collectées dans le pays. Pourtant, le Mali importe 5 fois plus de lait qu'il n'en produit : le lait en poudre venu d'Europe est moins cher, et les politiques européennes ne permettent pas aux éleveurs maliens de valoriser leur propre production.
En Afrique de l’Ouest, la production laitière est estimée à 4,5 millions de tonnes par an et dans les pays du Sahel, l’élevage représente entre 5 et 15 % du PIB national. Pourtant, le lait local ne couvre qu’une partie de la consommation. Surtout dans les villes, la demande est largement satisfaite par les importations (45-96 % de la consommation). La dépendance structurelle de biens importés risque de s’intensifier dans les années à venir, car l’Union européenne, l’approvisionneur principal des marchés ouest-africains, a supprimé les quotas sur la production laitière, ce qui permet à l’UE d’augmenter ses exportations. Ceci pourrait diminuer la motivation de valoriser le lait local et baisser la demande de produits locaux.
Le Nigeria importe plus de 70% pour cent de ses produits laitiers, on dit qu’une vache moyenne y produit 1 kg de lait par jour. L'objectif du gouvernement est de doubler la production de lait du pays au cours des trois à quatre prochaines années afin de répondre avec la consommation intérieure et l'export.
Les opérateurs économiques camerounais ont dépensé 31 milliards de francs Cfa en 2015 pour importer du lait...
le Cameroun accuse un déficit de production de plus de 170 000 tonnes par an, puisque la production nationale culmine à environ 125 000 tonnes seulement, pour une demande estimée à 297 000 tonnes. ...
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