Qu’en est-il du lait, en 2024, 5 ans après ? En 2019, Humundi menait la campagne « N’exportons pas nos problèmes » en consortium avec d’autres ONG européennes et des acteurs de la filière lait en Europe et en Afrique de l’Ouest.
En 2024, une étude réalisée par le Gret et le Cirad, avec le soutien de plusieurs ONG, pose la question du rôle des politiques commerciales et fiscales dans le développement durable de la filière lait local en Afrique de l’Ouest...
Cedric's insight:
Quelles politiques commerciales et fiscales au service du développement durable des chaînes de valeur Lait local en Afrique de l’Ouest ?
Les poudres importées, du fait de leur prix, de leur disponibilité permanente et de leur facilité d’utilisation, concurrencent le lait local au niveau de la transformation et de la consommation, accentuant les difficultés de la filière lait local. Les politiques commerciales et fiscales constituent des outils pour réguler la concurrence des importations. L’étude a permis de simuler les effets de 6 options d’évolution…
Le cas de l’Afrique de l’Ouest montre l’impasse d’un modèle dérégulé où les agriculteurs du monde entier sont mis en concurrence…
Si sur certains produits, et dans certaines filières, ce sont les agriculteurs européens qui sont victimes de la concurrence déloyale de produits agricoles importés de régions avec des normes moindres, il existe aussi un certain nombre de cas où ce sont les productions européennes qui impactent négativement des populations vivant de l’agriculture en les concurrençant…
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voir aussi Lait local : Des acteurs cogitent sur le devenir de la filière
Sur la scène internationale, les moindres fabrications de poudre maigre, principalement dans l’UE et aux Etats-Unis, soutiennent les cours d’autant que la demande se rétablit. Le retour de l’Afrique du Nord compense la moindre demande des pays de l’Asie du Sud-Est…
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voir aussi Sur le marché de la poudre de lait, l’Afrique est plus tonique que l’Asie
En Afrique de l’Est, le commerce transfrontalier du lait est sous tension depuis quelques années en raison de nombreuses barrières non tarifaires. Principal fabricant de produits laitiers en Ouganda, Pearl Dairy veut établir une base au Kenya pour faciliter ses expéditions…
La holding Maziwa basée à Maurice et actionnaire majoritaire du géant laitier ougandais Pearl Dairy Farm Limited (PDFL) veut acquérir 100% du capital social de l’entreprise laitière kenyane Highland Creamers & Food Limited (HCF)…
Fondée à Kisii en 2015, Highland Creamers & Food est impliquée dans la collecte, le traitement, l’emballage et la vente de lait UHT et de yaourt au Kenya. L’entreprise est en mesure de traiter au moins 200 000 litres de lait frais par jour. De son côté, Pearl Dairy Farm est le fournisseur de la marque phare de produits laitiers LATO…
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voir aussi Le Kenya est le premier producteur de lait en Afrique et compte bien le rester
Engagements des entreprises françaises dans des projets de collecte de lait local :
• La participation de Lactalis à Malilait, laiterie malienne qui collecte d’importantes quantités de lait local, notamment auprès d’agropasteurs
• La cession de franchises (Yoplait, Candia) de Sodiaal à Eurolait au Mali, à Kirène au Sénégal et Tivisky en Mauritanie, trois laiteries qui collectent du lait local
• L’implantation par Bel d’une fromagerie industrielle « miniature » à • L’investissement de Danone (Danone Communities et Groupe Danone) dans la laiterie du Berger au Sénégal, aux côtés d’autres partenaires industriels et financiers
Nestlé a annoncé qu'il allait lancer en Afrique une version de son lait instantané en poudre Nido également composé de produits d'origine végétale…
Développée par les chercheurs de son centre R&D d'Abidjan (Côte d'Ivoire), cette boisson baptisée 'Nido Milk & Soya' (Nido Lait et Soya) est destinée à accompagner, entre autres, la consommation de céréales et de porridges…
Au Kenya, l’exécutif ambitionne de faire passer la production nationale de lait frais à 12 milliards de litres à l’horizon 2030 contre un stock tournant autour de 5,8 milliards de litres en 2022…
Il prévoit de mettre en place une usine de transformation de lait cru dans le comté de Narok, souhaitant doubler l’offre locale de la denrée à l’horizon 2030. D’un coût total de 750 millions de shillings (5,2 millions $), la nouvelle usine sera installée sur un site de 12 hectares. Ce projet sera mis en œuvre en coopération avec la société publique New Kenya Co-Operative Creameries (New KCC), deuxième acteur du marché des produits laitiers après la Brookside Dairy Limited…
Pour son approvisionnement en matières premières, l’unité devrait principalement compter sur la production de plus de 300 coopératives laitières opérant dans le comté. Par ailleurs, elle est prévue pour créer plus de 1200 emplois directs et indirects dans la région…
« En construisant les usines, nous éliminerons le colportage du lait, où les agriculteurs vendent un litre de lait pour seulement 30 shillings (0,2 $). Le prix d’achat standard que proposeront les usines ne sera pas inférieur à 50 shillings (0,34 $) », explique le responsable. La deuxième phase du projet prévoit la construction de deux autres unités de transformation dans les comtés de Baringo et de Kericho…
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voir aussi Kenya : l’exécutif veut construire une unité de traitement de lait de 5,2 millions $
L’Ouganda est le principal exportateur de lait en Afrique de l’Est. Le pays qui souhaite diversifier ses débouchés en dehors de la sous-région a signé un accord d’approvisionnement avec l’Algérie en mars dernier...
En Ouganda trois grandes entreprises privées approvisionnent le marché du lait en poudre. Il s’agit notamment de l’indien Amos Diaries, du kenyan Brookside Diaries et de la firme locale Pearl Diaries. De son côté, l’Algérie est le premier importateur de produits laitiers en Afrique totalisant des achats de plus de 1,6 milliard $ en 2022…
Le Kenya est le premier producteur de lait en Afrique. L’exécutif qui souhaite doubler l’offre locale de la denrée à l’horizon 2030, mise aussi sur un renforcement de la transformation…
Au Kenya, l’exécutif prévoit de mettre en place une usine de transformation de lait cru dans le comté de Narok. D’un coût total de 750 millions de shillings (5,2 millions $), la nouvelle usine sera installée sur un site de 12 hectares. Ce projet sera mis en œuvre en coopération avec la société publique New Kenya Co-Operative Creameries (New KCC), deuxième acteur du marché des produits laitiers après la Brookside Dairy Limited…
Pour son approvisionnement en matières premières, l’unité devrait principalement compter sur la production de plus de 300 coopératives laitières opérant dans le comté. Par ailleurs, elle est prévue pour créer plus de 1200 emplois directs et indirects dans la région…
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« En construisant les usines, nous éliminerons le colportage du lait, où les agriculteurs vendent un litre de lait pour seulement 30 shillings (0,2 $). Le prix d’achat standard que proposeront les usines ne sera pas inférieur à 50 shillings (0,34 $) ». La deuxième phase du projet prévoit la construction de deux autres unités de transformation dans les comtés de Baringo et de Kericho…
Au Kenya, l’exécutif ambitionne de faire passer la production nationale de lait frais à 12 milliards de litres à l’horizon 2030 contre un stock tournant autour de 5,8 milliards de litres en 2022, selon les données officielles…
En Afrique de l’Ouest, le système actuel entrave depuis des décennies le développement agricole de la région, hypothèque l’avenir de sa souveraineté et sa sécurité alimentaires, et paupérise les travailleurs les plus vulnérables…
Malgré des avancées positives et la mise en place d’initiatives par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les défis restent nombreux et le manque de cohérence dans les relations entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union européenne mettent à mal les acquis et les efforts fournis pour favoriser le développement des filières agro-alimentaires durables dans la sous-région…
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voir Rapport « Faire germer une coopération et des échanges agricoles équitables et durables »
Pour assurer des revenus décents aux producteurs laitiers, l’Association des producteurs de lait indépendants (Apli) a créé le label lait équitable sous la marque « Faire France » : ceci assure aux éleveurs une rémunération à 45 centimes/L de lait vendu. Apli accompagne les organisations de producteurs au Mali et au Burkina Faso pour la mise en place d’un label similaire, adapté aux conditions locales « Faire Mali » et « Faire Faso »…
En parallèle, la campagne « Mon lait est local », continue à mobiliser plus de 57 organisations dans 16 pays d'Afrique de l’Ouest pour que l’Offensive Lait créée par la Cedeao aboutisse à des plans d’actions concrets et des financements…
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voir aussi Quel avenir pour le lait local en Afrique de l’ouest ?
En France, nous avons des Organisations de producteurs et des syndicats face à une PAC relativement riche. En Afrique de l’Ouest, il y a des Organisations paysannes et leur fédération, le ROPPA, qui tentent de se faire entendre de leurs gouvernements pour instaurer de maigres politiques agricoles…
Le président du Réseau des Organisations Paysannes et de Producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA) a souligné l’importance d’une meilleure collaboration entre les acteurs du secteur agricole et les institutions gouvernementales pour améliorer la vie des populations rurales…
Bien que le lait en poudre importé aide à combler le manque de production, il freine l’évolution de l’industrie laitière locale…
La montée en puissance de la filière lait local en Afrique de l’Ouest constitue un enjeu majeur en termes d’emplois, de revenus, de lutte contre la pauvreté des populations et de développement socio-économique…
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voir aussi Afrique de l'Ouest-UE : faire germer une coopération & des échanges agricoles équitables & durables
Les organisations d’éleveurs ouest-africains dressent un plaidoyer visant à protéger l’industrie laitière locale face à ce qui est considéré comme une concurrence déloyale du lait en poudre importé…
Le lait produit par les éleveurs ouest-africains est concurrencé par des poudres de lait dégraissées, puis ré-engraissées, qui sont importées et à moindre coût.
Au Rwanda, l’industrie laitière est l’une des plus dynamiques au sein du secteur de l’élevage. Les réformes publiques et les investissements privés réalisés depuis le début des années 2000 continuent de porter leurs fruits…
La production de lait frais s’est établie à 1 061 301 tonnes en 2023, en hausse de 6,1% par rapport à l’année précédente, signant un nouveau record pour la filière. D’après les données officielles, la production de lait au Rwanda n’a cessé de croitre, passant de 121 400 tonnes en 2005 à 372 600 tonnes en 2010 puis 891 326 tonnes en 2020. Le cheptel bovin du Rwanda se compose actuellement de plus de 1,64 million de têtes d’animaux, dont seulement 16 % de races locales.
À cela s’ajoutent les acquis du programme gouvernemental « One cow per family » connu localement sous le nom de « Girinka ». Ce programme mis en œuvre depuis 2006 a permis « l’introduction dans les élevages, de races bovines améliorées très productives par rapport aux races locales »…
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voir aussi Grand reportage RFI - Rwanda: la passion du lait
La production de lait est de 110.374 tonnes contre 105.190 tonnes à la même période l’année précédente, soit une augmentation de 5184 tonnes en 2023. Le déficit de production reste évalué à 120 000 tonnes par an…
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voir aussi Le Cameroun stimule la production laitière pour réduire ses importations
« Au Sahel, l’élevage valorise un milieu extrême. Souvent réduit à la production de méthane, ses services écosystémiques sont au contraire nombreux et permettent, entre autres, de stocker une grande quantité de carbone. »…
L’élevage serait responsable de 12% des émissions mondiales de GES. Mais ces calculs se basent sur les systèmes d’élevages intensifs qui considèrent les animaux à travers une fonction unique : la production de viande ou de lait. Au Sahel, les animaux remplissent une multitude de services : sécurité alimentaire, moyen de transport, épargne, fertilisation des sols, dissémination de graines. À l’échelle de l’écosystème, le bilan carbone des activités pastorales peut être neutre, voire présenter un potentiel de stockage…
voir aussi Afrique : Les principaux groupes d’agriculteurs africains prônent la promotion de petits paysans et s’insurgent contre l’agriculture industrielle
Les importations de ces mélanges depuis l'Europe sont en augmentation ces dernières années. Conséquence d'une production locale insuffisante, ces poudres de lait moins chère et plus compétitive représentent un frein au développement des filières laitières ouest-africaines…
Au Burkina, le litre de lait reconstitué à partir de cette poudre coûte environ 300 francs CFA. Deux fois moins qu'un litre de lait local…
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voir aussi L’essor des poudres de lait réengraissées à l’huile végétale
Trois produits de la laiterie Café Rio sont désormais certifiés NBF (Normes Burkina Faso). Il s’agit du gapal, du yaourt nature sucré et du yaourt vanille, tous produits à base de lait local…
Cette certification de produit laitier est une première au Burkina. En effet, jusqu’à ce jour, aucun produit laitier n’avait obtenu une certification au Burkina Faso. « Nous avons pris la décision d’aller vers la certification de l’ensemble non seulement des produits laitiers, mais aussi des laiteries membres de l’UMPLB (Union nationale des mini-laiteries et producteurs de lait local du Burkina). Aujourd’hui nous sommes 99 mini laiteries, c’est la première laiterie qui a été certifiée »…
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La certification du gapal et yaourts de la laiterie Café Rio est donc un moment exceptionnel dans l’histoire de la filière lait local au Burkina Faso. Cette certification remarquable est le fruit de l’engagement de l’UMLPB envers la qualité, le dévouement envers le progrès et la persévérance dans l’amélioration continue…
Comme plusieurs milliards d’agriculteurs et d’agricultrices dans le monde, le dérèglement climatique n’épargne pas les bergers du Sahel. Aujourd’hui encore, le pastoralisme transhumant, une pratique vieille de plus de 10 000 ans, contribue à l’équilibre alimentaire, mais aussi économique, de nombreux pays africains…
Ce mode d’élevage ancestral qui valorise les ressources offertes par les écosystèmes arides et semi-arides est menacé par les changements climatiques en cours. De plus, il est accusé de contribuer de façon importante aux émissions de gaz à effets de serre. Des méthodes de calcul adaptées aux animaux et aux pratiques dévoilent des résultats encourageants : des bilans carbones neutres et même négatifs, sur plusieurs des territoires étudiés…
La production de méthane est un enjeu colossal de l’agriculture mondiale. Pour autant, les systèmes pastoraux tels qu’ils existent aujourd’hui au Sahel ne doivent pas être évalués sur les mêmes critères que les élevages intensifs des pays du Nord. En effet, ce système d’évaluation dévalorise une activité essentielle pour l’emploi et la sécurité alimentaire de cette région du monde, et la prive de soutien financier…
Avec 2,8 millions de tonnes, elles représentent en 2022 le 2ème produit laitier le plus échangé sur le marché mondial après le fromage (3,3 millions de tonnes), ce sont les FFMP (fat filled milk powder) : les poudres de lait réengraissées à l’huile végétale…
Elles ont devancé l’an dernier les poudres grasses et maigres (2,7 millions de tonnes chacune). C’est d’ailleurs le seul produit sec dont les échanges ont résisté en 2022. En valeur, elles pèsent 10% du marché mondial des produits laitiers, c’est plus que le beurre (8%), mais moins que les poudres de lait infantiles (11%), soit 7,2 milliards, en nette progression (3 milliards en 2010, puis 6 milliards en 2021)…
L’Union européenne domine, avec 41% de parts de marché, contre 7% pour les États-Unis et 2% pour la Nouvelle-Zélande. « D’autres pays, comme l’Indonésie, achètent de la poudre de lait écrémé à l’UE pour la réengraisser sur place, avec de l’huile de palme, puis la réexpédier en Asie du Sud-Est ». L’Afrique reste néanmoins le principal débouché de ces produits, dont l’impact environnemental, mais aussi sanitaire et nutritionnel, est dénoncé par les opérateurs locaux…
Prenez de la semoule de mil, ajoutez du yaourt et vous obtenez du dégué, un dessert rafraîchissant, prisé des populations de Niamey au Niger...
«Les ingrédients, c’est le yaourt, les graines de mil, les raisins et autres produits» explique Aminata Ilhidji, promotrice de produits laitiers et degué. Aminata, écoule son dégué à travers plusieurs canaux, essentiellement à travers les réseaux sociaux. «J’écoule le dégué principalement sur les réseaux sociaux mais certains clients préfèrent se le procurer directement à mon domicile», explique Aminata Ilhidji. Une fois les commandes passées, elle fait appel au service des livreurs…
Conduire à l’amélioration des politiques et des compétences en matière de développement de la filière lait dans la zone des trois frontières…
Représentation des acteurs de la filière lait, leur évolution dans le temps, notamment du point de vue technologique, du savoir-faire et cela dans une perspective de développement économique.
De nombreux ménages ne peuvent pas se permettre de boire un verre de lait par jour, car le marché du lait en poudre est dominé par les importations…
Une boîte de Nido de 400g coûte 3750 FCFA, ce qui pousse certains ménages à se tourner vers du lait en poudre contrefait vendu à 200 FCFA le sachet, une situation désolante…
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voir aussi Tchad : Modernisation et industrialisation de l’élevage
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