Lait de Normandie... et d'ailleurs

En novembre, le prix du lait dépassait le seuil de 30p / litre. Cependant, il est clair que, au fil du temps, le prix réel payé diminue d'année en année. En termes réels, les agriculteurs recevaient plus de 70p / litre au milieu des années 1970, mais seulement un tiers en 2016.

Malgré la hausse des prix en 2017 et maintenant le ralentissement potentiel de 2018, le secteur laitier doit se concentrer davantage sur l'amélioration de la productivité et la rentabilité pour affronter la volatilité des prix.

Tous les producteurs devraient analyser les coûts de production en détail, mettre en œuvre des systèmes de gestion des risques appropriés. Des relations plus étroites entre producteurs et transformateurs sont une priorité, avec une véritable transparence et le partage des risques et des récompenses…

"Les investissements doivent être revus afin de s'assurer qu'ils fournissent un véritable retour sur capital, de l'ordre de 5 à 10%, tout en réduisant les coûts de production."...

Les revenus des éleveurs laitiers devraient s’améliorer en 2017/18 après «quelques années moroses», mais il faudra des mois, sinon des années, pour réduire l’endettement.

En 2016/17, le coût de production moyen était de 3.49ppl supérieur au prix moyen du lait et le bénéfice moyen de la ferme était de 0.28ppl. Pour 2007/18, avec un prix moyen du lait attendu à 29ppl, les entreprises devraient pouvoir générer un bénéfice d'environ 3ppl.

Un producteur moyen de 2 millions de litre est susceptible de voir ses profits passer de 5 600 £ à 62 200 en 2017/18.

L'organisme a mis au point une nouvelle série d’indicateurs à l'intention des agriculteurs selon qu’ils sont en vêlages étalés ou en vêlages groupés.

En vêlages groupés, les indicateurs de performance sont les suivants : pourcentage de vaches vêlées au cours des six premières semaines; production de solides de lait par hectare; production de lait à partir du fourrage; taux de renouvellement du troupeau; les frais généraux en proportion du revenu et valeur génétique.

Les fermes ayant de bonnes performances réalisent : 90% de vaches vêlées au cours des six premières semaines; 1 250 kg de solides de lait par hectare; plus de 4 000 litres de lait produits par les fourrages; un taux de renouvellement de 18% et des frais généraux de moins de 30% du revenu.

En vêlages étalés, les indicateurs de performance sont les suivants: le taux de gestation; l’âge au premier vêlage; les coûts totaux d'alimentation; le rendement laitier moyen par jour de vie; les frais généraux et la valeur génétique.

Les exploitations ayant de bonnes performances atteignent: un taux de gestation supérieur à 20%; des vêlages à 24 mois; un coût total d'alimentation de moins de 8p le litre; un rendement moyen de plus de 13,6 litres par jour de vie et des frais généraux de moins de 30% du revenu.

Les mesures génétiques pour les deux systèmes doivent encore être confirmées.

Les trois indicateurs financiers que les agriculteurs devraient comparer sont le pourcentage de revenu, le rendement du capital et les coûts de production.

On dit que les entreprises agricoles ayant une bonne performance conservent 20% du revenu, atteignent un rendement de 20% du capital et ont un coût de production inférieur à 25p le litre en vêlages étalés et inférieur à 22p le litre en vêlages groupés…