La production laitière de l’UE devrait connaître un « léger recul » au cours des dix prochaines années. Même pronostic pour les prix internationaux du beurre et de la poudre…
La production mondiale de lait s’est établie à 897 millions de tonnes (Mt) en 2022 (+ 0,7 % sur un an), elle devrait encore augmenter de 1,5 % par an dans les dix prochaines années pour atteindre 1 039 Mt en 2032, « soit une évolution plus rapide que la plupart des principaux produits agricoles. L’Inde et le Pakistan devraient compter pour plus de la moitié dans la croissance de la production totale de lait, et pour plus de 32 % de la production mondiale en 2032. »…
La production de l’UE, 2ème producteur mondial de lait derrière l’Inde, devrait connaître un léger recul. Le rapport prévoit un « déclin des cheptels laitiers et un ralentissement de la croissance des rendements. » Les États-Unis devraient être le pays le plus dynamique au cours des dix prochaines années, notamment grâce à la hausse de ses exportations de lait écrémé en poudre…
Cedric's insight:
« L’UE restera le principal exportateur mondial de fromage, suivie des États-Unis et de la Nouvelle-Zélande », laquelle devrait demeurer « la principale source de beurre et de lait entier en poudre sur le marché international » avec des parts de marché se situant « respectivement autour de 40 % et 60 % en 2032 ». La FAO et l’OCDE prévoient encore que « la Nouvelle-Zélande diversifiera et augmentera légèrement sa production de fromage sur la période considérée ».
voir aussi Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO 2023-2032
Le secteur laitier devrait être le secteur de l'élevage connaissant la croissance la plus rapide au cours de la prochaine décennie, l'offre mondiale de lait devant augmenter de 23 %. Les émissions directes de GES provenant de l'agriculture devraient augmenter de 6 % au cours de la prochaine décennie, l'élevage représentant 90 % de cette augmentation. Des efforts accrus seront nécessaires de la part du secteur pour contribuer efficacement aux réductions…
Cedric's insight:
voir Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO 2022-2031 :Lait et produits laitiers,
Rapport « Perspectives agricoles 2017-2026 » FAO OCDE : D’après ce rapport conjoint des deux organisations, la production mondiale de lait devrait augmenter de 178 Mt (+22 %) à l’horizon 2026 par rapport à la période de référence 2014-16.
L’essentiel de la hausse de la production (77 %) devrait être réalisé par les pays en développement, le Pakistan et l’Inde en particulier, qui devraient représenter 29 % de la production totale de lait d’ici à 2026, contre 24 % durant la période de référence.
L’Inde ravit à l’Union européenne la place de premier producteur mondial. Dans les pays en développement, la production de lait devrait croître de 2.7 % par an et la production supplémentaire devrait être en grande partie consommée localement sous forme de produits laitiers frais.
La part des pays développés dans la production mondiale diminuera au fil du temps, passant de 49 % en 2016 à 44 % en 2026.
L’OCDE et la FAO prévoient la fin de la période des prix alimentaires élevés. Cette prévision ne concerne pas les productions animales, dont les cours devraient continuer d’augmenter...
La stabilité ne concerne pas les productions animales : Si le scénario de la stabilité des prix était respecté, l’OCDE et la FAO prévoient quand même une hausse des prix des productions animales. « À la faveur de la hausse des revenus, notamment dans les économies émergentes, la demande de viande et de produits halieutiques et aquacoles s’élèvera sensiblement », explique le rapport. La hausse devrait également s’appliquer aux productions végétales destinées à l’alimentation animale.
La Nouvelle-Zélande ne produit qu’une part minime des émissions mondiales de gaz à effet de serre, mais les élevages laitiers intensifs, les transports routiers et les activités industrielles ont fait progresser ses émissions brutes de GES de 23 % depuis 1990...
Les prix réels des produits agricoles devraient diminuer graduellement au cours de la décennie qui vient, sous l’effet du rendement élevé des cultures, d’une augmentation de la productivité et d’un ralentissement de la hausse de la demande mondiale...
Les exportations de produits laitiers devraient être de plus en plus concentrées dans les quatre premiers pays d’origine, à savoir la Nouvelle Zélande, l’Union européenne, les États Unis et l’Australie, où les possibilités d’accroissement de la demande intérieure sont limitées....
La production mondiale de lait devrait augmenter de 177 millions de tonnes au cours des dix prochaines années, soit une hausse de 23 % par rapport à la production des années de référence 2013-2015. Le rythme de croissance moyen devrait être de 1,8 % par an. La majeure partie de cette croissance (73 %) devrait provenir des pays en développement, notamment de l’Inde et du Pakistan....
Cedric's insight:
L'UE et les USA moins compétitifs : L’appréciation du dollar des États-Unis et de l’euro freinera la croissance des exportations des Etats-Unis et de l’Union européenne, moins compétitives sur le marché mondial. À l’inverse, les exportateurs argentins, australiens et néozélandais devraient être plus compétitifs sur le marché mondial en raison de la faiblesse relative de leur monnaie.
La récente période de prix élevés des produits agricoles de base est très probablement terminée, estiment l’OCDE et la FAO dans la dernière édition de leurs Perspectives à dix ans. Mais les deux organisations appellent à la vigilance, car la probabilité d’une forte fluctuation des prix reste importante.
Pourtant, les prix ne suffisent souvent pas à rencontrer les besoins des agriculteurs familiaux ... Que feront-ils lorsque les prix seront encore plus bas?
• De belles perspectives pour la filière lait, qui doit toutefois s'adapter aux nouvelles préférences des consommateurs...
• Tendances actuelles : Le marché laitier est dynamique et résilient...
• La hausse de la consommation mondiale est portée par la forte demande en Inde et au Pakistan ...
• Des hausses de rendement et de production attendues grâce à une plus grande efficience en production laitière ...
• Les échanges de produits laitiers vont s’intensifier, entre quelques grands exportateurs et une multitude de pays importateurs dispersés...
• Les cours mondiaux des produits laitiers, aujourd’hui au plus haut, fléchiront sur le long terme ...
• Risques et incertitudes : Les préoccupations relatives à la santé et à l’environnement prennent davantage d’importance et les substituts du lait gagnent du terrain...
Cedric's insight:
Voir aussi OCDE – FAO : Expansion du secteur laitier mondial jusqu'en 2031
Banque mondiale : Les retombées de l'invasion de l'Ukraine par la Russie précipitent la décélération de l'activité économique mondiale, qui devrait finalement retomber à 2,9 % en 2022…
Europe : L’économie de la région devrait se contracter de 2,9 % cette année, puis progresser de 1,5 % en 2023…
L'OCDE revoit fortement à la baisse ses prévisions de croissance mondiale. Les conséquences de la pandémie de Covid-19 et de la guerre en Ukraine réduiront de moitié la croissance mondiale. L'OCDE ne prévoit plus qu'une hausse du PIB de 3 % cette année et 2,75 % l'an prochain contre une prévision de 4,5 % en décembre dernier…
Trois chercheurs de l'OCDE et de la FAO viennent de publier une analyse du dernier rapport annuel conjoint OCDE-FAO (OECD-FAO Agricultural Outlook 2017-2026), faisant ressortir un ralentissement de la hausse de la demande mondiale pour tous les produits agricoles. Après avoir été tirée majoritairement par la consommation individuelle (notamment chinoise), elle ne serait plus stimulée, dans la décennie à venir, que par la croissance démographique.
D’après Perspectives agricoles de l'OCDE-FAO 2017-2026 : Au cours du premier quart du 21ème siècle, la production de lait en Inde sera presque triplée. Durant la seule période de perspectives (2017-2026), la production de lait en Inde augmentera de 49%. En 2026, l'Inde sera le plus grand producteur de lait au monde, avec une production d'un tiers supérieure à celle du deuxième plus grand producteur, l'Union européenne.
De l’impact sur les performances de l’exploitation aux lois empêchant les agriculteurs de diminuer efficacement leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), plusieurs obstacles à la mise en pratique de la réduction des GES en agriculture ont été identifiés par l’OCDE.
L’obstacle le plus important, selon l’OCDE, serait la répercussion sur les performances des exploitations agricoles. Notamment dans une époque de changement climatique, où les choix des agriculteurs sont d’autant plus stratégiques. Un deuxième niveau d’importance en matière de barrières regroupe : le coût apparent mais aussi caché des mesures à mettre en place, les facteurs socioculturels ou encore la perception du stockage du carbone. Les troisièmes et quatrièmes niveaux de barrières, que l’OCDE juge moins importantes, rassemblent l’accès à du matériel adapté ou encore des facteurs comportementaux.
Contre la gestion de l’offre : L’OCDE invite le Canada à « interdire » les mécanismes de gestion de l’offre en agriculture dans le cadre du nouvel accord, parce qu’ils ont « des effets de distorsion notoires ».
Le système de gestion de l’offre canadien, qui régule la production de lait, d’oeufs et de volaille à travers le pays, est de nouveau sous les projecteurs depuis que le gouvernement américain a indiqué qu’il pourrait être sur la table lors des négociations concernant l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).
Les dernières prévisions des prix mondiaux des produits laitiers par l’OCDE soulèvent des questions graves pour l'économie. Les producteurs laitiers de Nouvelle-Zélande ne parviendraient pas à un retour de la rentabilité avant 2019 au plus tôt…
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