« Nous avons perdu un marché avec une collectivité parce qu’on était en appellation fermière. On a voulu arrêter l’hémorragie, les collectivités représentent un tiers de la vente directe de nos produits. C’est pour cela que l’on est allé, en 2022, vers la certification haute valeur environnementale (HVE) »…
Seuls 136 élevages étaient certifiés HVE en Bretagne, mi 2022, parmi 601 exploitations labellisées, dont 543 en production végétale, sur les 21 372 conventionnelle recensées. « On ne s’est pas jeté dessus dans la région, en dehors de légumiers et serristes. Mais la loi Egalim, le plan biodiversité puis les crédits d’impôts du plan de relance, les plans alimentaires de territoire et la perspective d’accès à l’éco-régime de la PAC (2023-2027) sont des incitations à y aller, pour toucher de nouveaux marchés et des ressources. Si on est HVE 3, on valide le socle vert de la PAC, c’est tout de même une aide de 80 €/ha qui s’ajoute aux 240 €/ha d’aides européennes »…
Bureau Veritas a jugé sur pièces, ne s’est pas déplacé, pour valider la HVE. La certification de trois ans a coûté « 800 € », soutenue par un crédit d’impôt de 2 500 €. « Je n’irai pas vers la bio, mais on essaie de faire gaffe, d’améliorer notre bilan carbone. Je tiens un cap : augmenter nos prix de vente et réduire nos charges », conclut l’éleveur...