À sécheresse exceptionnelle, conséquences exceptionnelles. Sur les 109 appellations d’origine protégée agroalimentaires que compte la France, 27 faisaient encore, fin novembre, l’objet de dérogations spécifiques à leurs cahiers des charges. L’Inao rappelle à titre de comparaison qu’il y avait eu 13 modifications lors de la sécheresse en 2019…
L’hécatombe touche avant tout les fromages, avec trois grands types de modifications : «La durée de pâture, la nature de l’alimentation et l’origine des fourrages. Sur les fourrages, la réglementation européenne dispose qu’au moins 50% doivent être issus de l’aire géographique. C’est ce qui explique que le Salers a dû cesser l’appellation pendant un mois. Les éleveurs ne pouvaient plus atteindre ce seuil.»…
La situation est inédite. Si, à ce stade, les adaptations sont temporaires, la multiplication des aléas climatiques pourrait rebattre les cartes à moyen terme. «Les AOC ont construit leurs cahiers des charges bien avant le changement climatique et vont devoir probablement les repenser.»…