Aux producteurs de lait français, la FNPL a œuvré pour faire entendre la demande d’une juste rémunération des agriculteurs :
• L’origine du lait dans les produits transformés, car il n’est pas acceptable que pour des motifs économiques le lait français soit remplacé par du lait importé
• La stricte application d’EGalim pour une prise en compte de l’ensemble des charges des producteurs dans le prix
Pour parvenir à ces objectifs, il est important de positionner un acteur au cœur des enjeux : les Organisations de Producteurs (AssOP et OP). Aujourd’hui, la FNPL appelle les producteurs de lait à maintenir l’esprit collectif. Certains industriels rêvent de revenir à une relation individuelle avec les éleveurs, pour ne pas s’embarrasser d’OP qui négocient et défendent, elles-aussi, l’intérêt économique des producteurs ! La jurisprudence le rappelle : l’acheteur n’est pas libre de négocier avec un producteur qui a donné mandat à son OP…
Alors que la loi EGalim 2 est venue porter la responsabilité de la contractualisation aux producteurs et plus particulièrement aux OP, la contractualisation des volumes par une organisation de producteurs est garante d’une certaine stabilité (il est plus difficile pour les acteurs de l’aval de remettre en cause un contrat qui impacte plusieurs centaines de producteurs, qu’un contrat individuel)…
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A l’heure d’une remise en cause presque systématique des formules de prix par les industriels et alors que la profession réclame une transparence sur le prix des matières premières agricoles, le rôle et la place des OP doivent être confortés dans le futur texte de loi dit « EGalim 4 » en réponse aux tours de bras et manœuvres des transformateurs privés qui préfèreraient leur lente disparition…
Plusieurs enseignes engagent des baisses de prix sur les produits laitiers, « une destruction de valeur sur le dos des producteurs » selon la Fédération nationale des producteurs de lait…
Alors que les négociations commerciales s’achèvent, la FNPL réclame une enquête pour vérifier le prix de la matière première agricole inscrit dans les contrats entre Lactalis et ses distributeurs…
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et Lactalis annonce un relèvement de 15 €/1000 l sur janvier et février
« dans un esprit constructif, Lactalis France révise son prix de janvier en le portant de 405 €/1000 l à 420 €/1000 en 38/32 et l’augmente de 15 € également en février à 420 €. Cet effort correspond à 15 € de plus que la formule contractuelle Unell-Lactalis. Le prix total payé toutes primes confondues s’élève à 460 €/1000 l sur les deux premiers mois de l’année. »
Un compromis que les producteurs de l'UNELL ont rejeté
« (…) dans le secteur laitier, le point de départ de la construction du prix en marche avant, ce sont les Organisations de Producteurs, qui négocient et mettent en marché la production de lait de leurs adhérents auprès d’industriels. Ce sont ces relations, ces négociations, ces contrats entre OP et industriels qui sont le point de départ des Lois Egalims, en amont des négociations commerciales industriels/grande distribution (…). L’équilibre des relations commerciales entre les producteurs organisés et leurs acheteurs est le socle de l’amélioration du fonctionnement de la chaîne alimentaire, au bénéfice de la filière et des consommateurs.»
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voir aussi OP Ouest'Lait : Les contrats individuels sont l’ennemi de la filière
« A aucun moment, l’exemption qui prévalait jusque-là pour la filière laitière n’a été confirmée. (…) En 2022, alors que la France était à la traine en termes de prix du lait, les producteurs ont accepté une déconnexion avec leurs voisins européens, convaincus qu’EGalim les protégerait lors d’un retournement du marché ! En 2023, les entreprises sont donc attendues pour tenir leurs engagements. Encore faudrait-il que l’Etat ne casse pas toute cette dynamique ! »
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voir aussi Les négociations commerciales rouvertes dès septembre
• Les émissions industrielles, « ils veulent placer les élevages de ruminants au même titre que les usines. On serait donc taxés, obligés de faire des démarches administratives et des aménagements. Cela représenterait 10 à 20 000 € de charges supplémentaires par an. »
• Le bien-être animal, et notamment le transport des animaux avec l'interdiction de sortir des veaux de moins de 35 jours, de transporter des animaux dans le dernier tiers de gestation et lorsque la température dépasse les 25°C. « Cela va bouleverser les négoces et les marchés. »
• Le logement des veaux : « ils ne veulent plus de cases individuelles qui pourtant nous permettent de mieux maîtriser le sanitaire. Ça va compliquer l'élevage des veaux et ça vous demander des investissements en plus. »
En cette fin d’année, la FNPL dresse un bilan de l’écart entre le prix conforme, basé sur les indicateurs interprofessionnels, et les prix réellement payés par les entreprises. Si aucun industriel n’a atteint le prix conforme, Savencia s’en approche le plus, à 9 euros d’écart, tandis que Sodiaal accuse 47,5 euros de différence…
Pour rappel, ce prix conforme est calculé de la façon suivante : prix de revient x 60 % + prix allemand = 20 % + valeur beurre/poudre x 20 %...
Cedric's insight:
voir aussi Prix conforme : un outil pour se repérer par rapport au coût de production
« (…) On a d’un côté un ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire qui défend la loi Egalim, et de l’autre un ministre de l’Économie et des Finances qui défend la grande distribution au nom de la lutte contre l’inflation. Comme nos produits sont parmi les plus visibles en magasin, c’est sur eux que se joue la concurrence, au détriment des producteurs. »…
« (…) Chez plusieurs de nos voisins, la brique de lait est passée de 0,99 à 1,05 € en un mois. Il faut une évolution comparable en France à la rentrée. (…) Dans le cas contraire, et si on reste à des tarifs de 0,70 ou 0,72 €, on passera à l’action. Nous avons joué le jeu d’une loi en faveur d’une juste rémunération des producteurs, Egalim2. Elle doit fonctionner et ce n’est pas le cas aujourd’hui. »…
« (…) Les contrats tiennent compte de la matière première agricole mais aussi des coûts industriels. Pour la matière première agricole, il existe un cadre précis sur le juste retour aux producteurs. Mais les coûts industriels ne relèvent pas de la loi. Certains industriels se sont peut-être servi de l’évolution des prix du lait pour rémunérer prioritairement leurs coûts industriels, de main-d’œuvre ou d’énergie, mais pas les producteurs. Ce n’est pas l’esprit de la loi. Nous voulons savoir si elle est appliquée et si le cadre répond à la réalité des négociations et au contexte d’inflation. Dans d’autres pays, l’augmentation des charges a provoqué une augmentation mécanique des prix mais pas en France, nous voudrions savoir pourquoi. »…
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« (…) Nous mettons en particulier en cause le comportement de la coopérative Sodiaal, qui a dénoncé ses formules de prix au bénéfice d’un prix « politique ». Nous allons demander si la loi lui permet de déroger à la prise en compte des coûts de production. Cela permettra aussi de savoir si les clients de Sodiaal ont une part de responsabilité.»
Voir aussi Egalim 2 – Négociations commerciales : la filière des produits laitiers attend des hausses en rayon
Les éleveurs de lait multiplient les manifestations locales en France et menacent d’une action nationale fin août ou début septembre si les prix à la consommation du lait n’augmentent pas. En cause : la guerre des prix entre distributeurs et l’application encore partielle de la loi Egalim 2, censée garantir une plus juste rémunération des producteurs…
Problème : la hausse du prix payé aux éleveurs ne vient pas du marché français (40%) mais de la hausse de la valorisation à l’exportation, qui représente 40% du total. En France, l’inflation sur les produits laitiers (fromages, laits conditionnés, yaourts, beurre) s’élève à 6,5% en moyenne en juin 2022, par rapport à 2021 selon l’Idele. Soit largement moins qu’en Allemagne, où ils ont augmenté de près de 24% en un an en mai…
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Alors que les agriculteurs français perçoivent 419 euros, les Allemands touchent 486 euros, les Irlandais 524 euros, et les Hollandais 541 euros. "Il y a un problème objectif en France pour faire passer les hausses", alors que des négociations tendues entre fournisseurs et distributeurs sont toujours en cours…
Voir aussi « Tout le monde gagne sa vie sauf nous » : la colère des producteurs de lait
Le syndicat met la pression sur les distributeurs : si le prix de la brique de lait n’augmente pas d’ici le 1er septembre, des manifestations seront à prévoir…
« Nous ne voulons plus voir du lait à 61 ou 63 centimes le litre en magasin. » Le syndicat estime en effet que sans hausse du prix au consommateur il ne peut y avoir de revalorisation pour le producteur et qu’une hausse de 20 centimes du prix de la brique permet une hausse d’environ 40 €/ 1000 l du prix payé…
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Le prix français dévisse par rapport à ces voisins européens Jusque-là les écarts entre le prix payé aux éleveurs allemands et français était contenu autour de 10 euros. Ce gap atteint près de 65 euros en avril. De plus, « le prix de la brique de lait en Allemagne est proche de 1€. Il atteint 1,05€ en Belgique quand il est de 0,78 cts en France »…
voir aussi Tout flambe sauf le prix du lait...
Pourquoi les transformateurs français sont si peu enclins à répercuter la bonne tenue des cours sur les marchés (inter)nationaux et le fruit des négociations commerciales...
Le communiqué de la FNPL tirant à boulet rouge sur Sodiaal et surtout son président ne passe pas auprès de la coopération laitière. Elle envisagerait de se retirer du Cniel… jusqu’à nouvel ordre.
Les propos de la FNPL à l’encontre du président du collège des coopératives laitières au Cniel sont restés en travers de la gorge de la coopération laitière.
Le communiqué de presse de la FNPL du 8 avril titré « Valorisation beurre-poudre : Sodiaal hors jeu… carton rouge » est resté en travers de la gorge de la coopération laitière. Pas tant pour le fait que la FNPL ne cible que Sodiaal, pour avoir rabioté de 48 € l’indicateur de la valorisation beurre-poudre entrant dans son prix du lait annoncé pour avril. Cela sans débat préalable à l’interprofession...
La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) s’en remet au plan de filière issu des Etats-généraux de l’alimentation (EGA), pour mieux rémunérer les éleveurs laitiers. Mais le syndicat s’inquiète d’un projet de loi « incomplet » et des futurs accords de libre-échange avec l’Océanie.
Les négociations commerciales entre la grande distribution et les industriels laitiers ont permis à ces derniers d'obtenir des hausses de tarifs qui devraient se répercuter sur les revenus des éleveurs, ont affirmé mardi les producteurs de lait de la FNPL.
Malgré l’inflation et l’augmentation des charges, (+6% de l’indicateur de prix de revient calculé par le Cniel à 442 €/1000 L), les prix payés aux producteurs laitiers restent insuffisants et fragilisent la pérennité de la filière lait…
En octobre 2023, le prix moyen du lait conventionnel était de 435,7€ pour 1000 litres, soit 18€ de moins qu’en octobre 2022…
La FNPL somme le ministre d’agir face aux industriels qui ne jouent pas le jeu et qui n’ont pas trouvé d’accord avec leurs OP. Elle demande la prise en compte des indicateurs de production par Lactalis et la poursuite des négociations par Savencia dans le cadre de l’OP Sunlait…
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voir aussi « J’ai plus envie. Le lait, ils n’ont qu’à aller l’acheter au Brésil ! »
Le décalage entre la volonté de réindustrialiser la France et la défense du pouvoir d’achat par la baisse des prix alimentaires met en danger l’élevage laitier…
Des mobilisations de producteurs se préparent après la fixation unilatérale par Lactalis du prix de base de janvier…
Thierry Roquefeuil a réagi aux propos de Michel-Edouard Leclerc qui a dit vouloir se fournir ailleurs en Europe "pour aller chercher ce qui est de moins cher"…
Les producteurs laitiers mettent en garde Michel-Edouard Leclerc. "Si Michel-Edouard Leclerc est prêt à aller chercher du lait dans d'autres pays pour avoir du lait moins cher -il faudrait déjà qu'il en trouve- cela voudrait dire qu'il déclare la guerre aux producteurs de lait français", a déclaré le président de la FNPL. Plus tôt dans la journée, Michel-Edouard Leclerc avait dit vouloir "faire le tour de l'Europe pour aller chercher ce qui est de moins cher", évoquant la Pologne et le Portugal. "On demande que la loi française nous autorise à faire ça"…
S'ils ne font pas spécifiquement mention du lait, ces propos sont jugés inacceptables par les producteurs qui assurent ne pas pouvoir baisser leurs prix à ce stade, malgré les demandes de la grande distribution: "Je n'arrive même pas à imaginer que dans la filière laitière on nous demande des révisions de prix. C'est juste impossible à ce stade"…
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voir aussi Fnil : «Les économies ne sont pas suffisantes pour renégocier les prix des produits laitiers»
Face à des négociations commerciales « tardives, peu réactives et insuffisamment efficaces » aux dires de la Fédération des industriels laitiers, les acteurs des produits laitiers demandent des hausses de tarifs « légitimes »…
Selon la Fnil, le prix du lait aurait augmenté de près de 25% en un an. Des négociations commerciales estimées « tardives, peu réactives et insuffisamment efficaces », targuant d’une inflation sur les produits laitiers moindre en rayon que celles des coûts, comme le lait entier (+5%), le lait demi écrémé (+6%) ou les yaourts (+7%)…
De son côté, la FNPL a salué les prises de positions d’Intermarché et de Système U. Elle appelle les autres distributeurs à suivre cet exemple et « à ne plus vendre après le 6 septembre 2022 de lait qui ne permet pas une juste rémunération des éleveurs, déconnecté de ce qui est pratiqué dans les pays européens comparables ».
Cedric's insight:
voir aussi Les négociations commerciales entre distributeurs et industriels patinent
Où est Egalim ? La mobilisation de #CeuxQuiFontLeLait commence pour dénoncer l'inacceptable ! Distributeurs et transformateurs français complètement déconnectés de la réalité. Stop aux prix abusivement bas. Le prix du lait doit remonter pour une juste rémunération des producteurs…
Dans le cadre d’un mouvement initié dans tout l’Hexagone par laFNPL durant ce mois d’août, un relevé des prix devait être réalisé. « C’était ce qui était prévu pour la première quinzaine du mois, avant d’aller vers d’autres modes de manifestations telles que vider les rayons, explique Marie-Andrée Luherne, présidente de la FDSEA 56. Mais, remontés, les collègues ont finalement décidé de mettre en application ce que nous avions prévu pour plus tard dans le cadre d’une montée en puissance de nos actions. »…
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voir aussi La FNPL promet des manifestations si le prix du lait n’augmente pas à la rentrée
Face à la hausse des coûts de production, le syndicat exige des transformateurs et des distributeurs de « payer le lait à sa valeur ». Il demande ainsi à l’aval une « augmentation générale de 50 €/ 1 000 litres de lait payé »….
Selon les chiffres de la FNPL, cela équivaut à 0,5 centime d’euro supplémentaire par yaourt, ou encore six centimes sur une bouteille de lait… .
L’indicateur B/P a été établi il y a 12 ans et intègre des coûts de transformation de 71,77€. Une étude commandée par ATLA a conclu à une augmentation de ce montant à 119€. Sodiaal a aussitôt appliqué cette « pondération Atla » en solo, sans respect de l’indicateur interprofessionnel…
Comme le soulignait l’Eleveur laitier, nul doute que les autres transformateurs allaient suivre l’exemple de Sodiaal : c’est déjà le cas de Lactalis face à l’Unell et l’OLPGO…
Voir aussi Prix du lait d’Avril : La valorisation beurre-poudre rabiotée
Pour les deux acteurs majeurs de la collecte laitière en France, Lactalis et Sodiaal, les débouchés à l’international semblent tenir une place prépondérante...
« Monter en gamme sur des volumes importants » : Pour Damien Lacombe, président de Sodiaal, « il faut être capable de monter en gamme sur des volumes beaucoup plus importants que des niches, qui ne profitent qu’à quelques producteurs dans leur coin »...
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