Lait de Normandie... et d'ailleurs

La Date de durabilité minimale (DDM) reste insuffisamment comprise des consommateurs. D’où le nouveau décret invitant à mieux expliquer l’enjeu d’une consommation après cette date…

Afin de lutter contre le gaspillage alimentaire, ce décret permet de compléter sur les produits préemballés la mention « à consommer de préférence avant le ». Il est possible d’inscrire ou combiner deux mentions :

- « Pour une dégustation optimale » avant l’indication de la DDM

- « Ce produit peut être consommé après cette date »

La Date de durabilité minimale (DDM) des denrées alimentaires, à la différence de la Date limite de consommation (DLC), « informe le consommateur de la date jusqu’à laquelle ces denrées conservent leurs apparence, odeur, goût, texture ou valeur nutritive »…

Les producteurs laitiers italiens doivent désormais indiquer l’origine des matières premières utilisées sur les étiquettes de leurs produits, y compris pour le fromage.

L’industrie est largement présente dans une étude chargée d’évaluer des systèmes affichant la teneur plus ou moins grasse, salée et sucrée des aliments.

C’est la dernière bataille en date dans une intense lutte que mène depuis longtemps l’industrie agroalimentaire contre une législation très stratégique pour elle. Le Monde révèle vendredi 8 juillet l’intense lobbying et l’accumulation de conflit d’intérêts autour de l’établissement d’un système d’étiquetage alimentaire....

On manque de lait bio en France ... alors que les consommateurs sont demandeurs.

A défaut de lait bio dans les rayons, les consommateurs se rabattent sur le lait français. Etiqueté "lait collecté et transformé en France". Un logo qui va être décliné sur les produits laitiers. Il y a aussi de très nombreux laits régionaux mais ces garanties régionales n'apportent aucune garantie quant à la rémunération qui est versée aux éleveurs. Les coopératives se contentent souvent de surfer sur le succès du local. Si vous voulez que les producteurs soient correctement rémunérés vous pouvez opter pour le lait "Faire France" ou pour le lait de la marque du consommateur C qui le patron..

La ministre de la Santé a décidé de retenir un système de code 5 couleurs, Nutri-score, pour indiquer lorsque des produits alimentaires sont trop gras. Mais peu de chance qu’il soit adopté par l’industrie : Coca-Cola, Nestlé et quatre autres géants de l’agroalimentaire ont déjà annoncé leur propre dispositif.

La DGCCRF note que les mentions obligatoires sont souvent incomplètes, sous forme d’abréviations confuses, voire absentes des étiquettes. Les signes de qualité ne sont pas épargnés, « notamment sur les marchés où ces mentions sont souvent méconnues, mal utilisées voire usurpées ». Elle note l’absence régulière d’indication du traitement thermique du lait et du pourcentage de matière grasse sur les fromages vendus non-préemballés. Des anomalies dans les durées d’affinages font aussi partie des erreurs fréquentes (parfois calculées en comprenant à tort une phase de congélation ou un stockage en chambre froide et non pas uniquement de la durée d’affinage réel en cave). « Dans le cas de fromages au lait de mélange, l’étiquetage du pourcentage de chaque lait est souvent incorrect », remarque la DGCCRF. Le pourcentage d’humidité des fromages blancs frais est régulièrement oublié, tout comme les informations relatives aux allergènes. Un point positif cependant : l’absence d’indication du pourcentage de matière grasse est peu fréquente. « Toutefois dans le cas de fromages dont le lait n’a pas été standardisé, la mention « au lait entier » est souvent manquante et des erreurs ont été signalées dans les quantités de matière grasse indiquées. »