S’estimant en mauvaise santé économique, 11 % des fermes québécoises songent à mettre la clé sous la porte au cours des douze prochains mois afin de répondre à leurs obligations financières. Ce sont les entreprises en démarrage et les fermes d’élevage situées en région éloignée qui sont les plus touchées...
« Au cours de l’année, 65% des entreprises prévoient réduire ou reporter leurs investissements, 14% envisagent la diminution de la taille de leur entreprise et 1 % prévoient arrêter ou fermer leur entreprise ». L’augmentation moyenne des coûts de production à la ferme est largement supérieure à l’inflation…
Par conséquent, 15 % des entreprises agricoles s’estiment en « mauvaise » situation financière et 4 % en « très mauvaise » posture. Par ailleurs, 46 % des fermes pensent que la situation risque de se détériorer au cours des 12 prochains mois. La santé financière des entreprises agricoles de la relève est encore plus précaire. Les agriculteurs âgés de moins de 40 ans affirment à 19 % que leur entreprise est en « mauvaise » situation financière et 5 % en « très mauvaise » situation financière…
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voir aussi Le quota des producteurs canadiens affecté par les importations
La filière laitière canadienne : « En dix ans, le nombre d’exploitations laitières est en recul de 20 % au Canada, alors que la production par vache s’est accrue de 15. Sur la même période, le nombre de vaches laitières par exploitation est passé de 71 à 84. »
Jusqu’ici, peu de différences avec le contexte de production européen. Pourtant, la filière laitière canadienne présente une tout autre politique de gestion de l’offre. La filière laitière canadienne repose sur trois piliers : la planification de la production, le prix à la production et le contrôle aux frontières…
Des exploitations pourtant vulnérables : on observe « un coût croissant des investissements, un patrimoine par actif de plus en plus important, et un niveau d’endettement qui s’accélère. Cette situation rend vulnérable les entreprises agricoles. » Sur la période 2016-2017, les intérêts des emprunts de long et moyen terme représentaient 35,72 € par tonne de lait au Canada, contre 10,40 € en France. Le coût de la main-d’œuvre est également un poste de charges important pour les éleveurs canadiens. En 2016-2017, il atteignait 81,50 € par tonne de lait au Canada, contre 17,20 € en France.
Le président des Producteurs de lait du Québec a qualifié la dernière année d’«historique», puisque 9 millions de litres ont été produits chaque jour dans la province.
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Et aussi : Libre-échange : les producteurs de lait inquiets http://www.journalexpress.ca/actualites/2017/4/12/libre-echange---les-producteurs-de-lait-inquiets.html Les Producteurs de lait du Québec ont demandé au gouvernement fédéral d'exclure le secteur laitier et la gestion de l'offre de la renégociation de l'Accord de libre-échange nord-américain, comme le gouvernement de l'époque l'avait obtenu dans l'entente signée en 1994.
Pour répondre à la demande des consommateurs, les Producteurs de lait du Québec (PLQ) ont émis l’équivalent de 1,5 G$ de quotas depuis deux ans. Ces kilos de quotas ne sont pas prêtés, ils sont bel et bien octroyés à tous les producteurs qui peuvent les vendre à un coût de 24 000 $ chacun. …
Ottawa réserve 350 millions de dollars aux producteurs de lait et de fromage pour les aider à supporter l'impact sur leurs industries de l'accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne.
Le système protecteur et rémunérateur de gestion de l’offre se fissure sous l’effet du lait diafiltré américain et des projets d’accords de libre-échange CETA et PTP. Les Producteurs de lait du Québec chiffrent l’impact global à 50 000 $ CAN par élevage.
Les Producteurs laitiers du Canada et associations de transformateurs de produits laitiers sont parvenus à un accord de principe sur la façon de faire évoluer le système laitier canadien pour l'avenir.
L'accord a été conclu après une année de négociations, mais les détails ne seront connus qu’après examen et ratification des 2 parties. La date de mise en œuvre prévue est le 1er septembre.
Des producteurs de lait ont amorcé un périple de trois jours de Québec pour se rendre jusqu'à Ottawa à bord de leurs tracteurs de ferme. Ils participeront jeudi à une manifestation nationale organisée par l'Union des producteurs agricoles (UPA) devant le parlement fédéral.
L’efficience des producteurs laitiers canadiens contribuera à assurer leur rentabilité au sein d’un marché de plus en plus complexe.
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Le graphique montre les ratios de charges d’exploitation de producteurs laitiers selon deux niveaux d’efficience, à savoir ceux se situant dans le 20e percentile et dans le 50e percentile. Dans le 50e percentile (les exploitations « médianes »), 50 % des producteurs se situant dans la même catégorie de revenus présentent un ratio des charges d’exploitation plus élevé et 50 % présentent un ratio inférieur. Qu’est-ce que cela signifie pour les producteurs laitiers Peu importe la catégorie de revenus examinée, les producteurs se situant dans la tranche supérieure de 50 % de chaque catégorie ne consacrent pas plus de 0,64 $ CA aux charges d’exploitation pour chaque dollar de revenu. Par ailleurs, l’exploitation médiane dans chaque catégorie de revenus consacre environ 0,10 $ CA de plus aux charges d’exploitation pour produire un dollar que le producteur se situant dans le 20e percentile. Cela veut dire que pour chaque dollar gagné, les producteurs les plus efficients consacrent approximativement 0,55 $ CA aux charges d’exploitation.
Ils dénoncent l’inaction du gouvernement qui permet aux grandes entreprises de fromage de contourner la loi.
Les grands transformateurs de produits laitiers, comme Saputo, Agropur ou Parmalat importent des États-Unis un concentré liquide de protéines de lait, appelé lait diafiltré. Il n’est pas soumis aux règles de quotas et n’est pas taxé comme les produits laitiers. Mais une fois au pays, il est soudainement considéré comme du lait. Ce procédé permet aux transformateurs de baisser sensiblement leur coût de production puisque le lait diafiltré se vend cinq fois moins cher que les protéines vendues au Canada.
La situation économique de plusieurs producteurs de lait du Québec est loin d'être rose. Depuis le mois de juillet, le prix qui leur est offert pour le litre de lait est en baisse, et plusieurs éprouvent de sérieux problèmes financiers.
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Actuellement, le prix du lait est fixé à 68 cents le litre. Il s'agit d'une diminution importante en comparaison des années 2013 et 2014, où les producteurs recevaient près de 80 cents pour un litre de lait.
La deuxième moitié de 2015 a été difficile pour plusieurs producteurs de lait québécois. La province a perdu de 30 à 35 fermes par mois l'automne dernier, pour un total de 257 fermes laitières en moins en 2015.
Depuis novembre 2011, le gouvernement fédéral s'engage activement dans les négociations du Partenariat Transpacifique (PTP). Cet accord incluant douze pays, créra la plus grande zone de libre échange au monde. Mais au Canada, les producteurs de lait sont inquiet qu'une partie de leur commerce soit retiré. Entrevue avec Céline Delhaes, membre du Conseil d'Administration d'Agropur et co-propriétaire d'une ferme laitière...
Inquiets de perdre leur gagne-pain aux mains de l’industrie pétrolière et gazière, les agriculteurs réclament en bloc l’annulation de tous les permis d’exploration d’hydrocarbures sur leurs terres, partout au Québec.
Durant la dernière décennie, près de 2000 entreprises ont été rayées de la carte. La production laitière, en croissance, se concentre donc entre les mains d'un plus petit nombre d'agriculteurs.
Si le spectre de la gestion l'offre fait toujours craindre le pire, l'année 2016 a été plutôt fructueuse pour les producteurs.
Lait diafiltré, accord de libre-échange avec l'Europe, manque de relève : les producteurs de lait ont fait face à plusieurs enjeux au cours de la dernière année. Mais en dépit de ces menaces qui planent sur l'industrie, les producteurs ont connu une bonne année alors que la consommation de lait a augmenté.
Pour le groupement des producteurs laitiers du Canada (PLC), le Ceta va réduire « jusqu’à 2 % de la production laitière canadienne » et ce sont « 17 700 tonnes de fromages qui ne seront plus produites au Canada », avec une perte de revenus de 116 millions de dollars par an pour les agriculteurs.
Le mécanisme de transition consisterait notamment à stimuler la concurrence. Le programme d’indemnisation qui aidera les producteurs laitiers canadiens à affronter l’arrivée de fromages européens sera dévoilé « dans les prochains jours ou les prochaines semaines ».
Alors que la suppression des quotas laitiers met à mal les producteurs européens, les éleveurs canadiens sont protégés par un système de gestion de l’offre. Mais la cherté des quotas pénalise la transmission des exploitations, don
Désormais seuls bénéficiaires au monde d’un système de gestion de l’offre sur le marché laitier, les éleveurs canadiens doivent faire face à la menace du lait diafiltré importé des États-Unis par les trois principaux transformateurs.
« En France, on est dans une situation où les producteurs laitiers vendent leurs produits à des prix qui leur permettent probablement de rester en vie, mais sans plus », commente le professeur d’économie agricole à l’Université Laval, Daniel-Mercier Gouin.
Un an après l’abolition des quotas, la crise laitière en France ne semble toujours pas se résorber. Aujourd’hui, un hectolitre de lait vaut 45 $. En comparaison, au Canada, il dépasse légèrement la barre des 70 $.
La solidarité s’effrite chez les producteurs de lait au pays. Après l’Ontario, les producteurs laitiers du Manitoba viennent de convenir de créer une nouvelle classe de lait. Après l’Ontario, les producteurs du Manitoba viennent de signer une entente avec la multinationale Parmalat afin de créer une nouvelle classe de lait.
Eleveur au Québec, Michel Hénin participe activement à la défense d’un système de quotas laitiers. Depuis la fin des quotas européens fin mars 2015, le Canada est devenu l’irréductible pays laitier qui résiste encore à la spirale libérale. Membre du mouvement d’éleveurs « Lait’quitable », qui dénombre plus de 3 000 membres sur Facebook, il appelle les producteurs français à « ne pas baisser les bras » pour une meilleure régulation de la production européenne.
Les producteurs laitiers canadiens recevront environ 2,9 milliards $ pour les pertes sur les marchés intérieurs liés à l’accord commercial transpacifique (TPP).
Un agriculteur dit que le programme fédéral d'indemnisation envoit un «mauvais message» aux consommateurs. La compensation ressemble à une aumône du gouvernement.
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