Faut-il tuer les loups ? | Elevage et société | Scoop.it

e loup de souche italienne est revenu en France par le parc national du Mercantour en 1992. Depuis, il colonise peu à peu les territoires. L’Arc alpin d’abord, puis le Jura, les Vosges, le Massif central et les Pyrénées. Il a été aperçu dans la Nièvre, en janvier 2017, et certains assurent qu’il mettra peu de temps à s’installer en forêt de Rambouillet ou de Fontainebleau, aux portes de Paris. Doué d’une grande capacité de dispersion et d’adaptation, il peut couvrir des centaines de kilomètres, se nourrit principalement d’ongulés sauvages mais chasse également les troupeaux domestiques, n’hésitant pas à s’approcher des hommes dont il se méfie pourtant.

Les éleveurs et les bergers, au contact direct du prédateur, subissent les conséquences de ce retour qu’ils ont vécu comme «un coup de tonnerre». Les gouvernements successifs, tiraillés entre les syndicats d’agriculteurs et les défenseurs de la nature, autorisent chaque année des tirs de loup qui choquent la société civile. Les scientifiques, eux, déplorent que cette gestion politique se fasse sans une connaissance précise du prédateur par manque d’études solides.