Les terres émergées séquestrent environ 30 % de nos émissions de gaz à effet de serre. Ce puits de carbone est cependant menacé, sous l’effet du changement climatique et des changements d’usage des sols. Des pratiques agricoles inspirées de l’agroécologie permettraient de maintenir le potentiel de stockage des terres cultivées et des pâturages, tout en répondant aux enjeux de sécurité alimentaire. Sur la scène internationale, les capacités de stockage des sols pourraient devenir un objet de négociation et modifier les relations entre pays.
Après un été et un hiver très secs, les réserves sont en tension et les nappes phréatiques dans une situation préoccupante, selon le Bureau des recherches géologiques et minières. Pour lutter contre le manque d’eau, un éleveur a choisi de redessiner le paysage.
Alors que la sécheresse contraint des agriculteurs à cesser d’irriguer leurs terres, le chercheur de l’INRAE Lionel Alletto présente l’intérêt de « l’agriculture de conservation » pour retenir l’eau dans les sols. Particuliers et communes pourraient être associés à cette transition agricol
La pluie se fait rare en ce début de printemps et le manque d'eau commence à peser sur les cultures. Le point avec Serge Zaka, agroclimatologue chez ITK.
Mes pratiques permettent-elles d’augmenter le stock de carbone dans mes sols ou au contraire de le réduire ? L’Idele et l’Inrae ont mis en place un outil, Carsolel, qui permet de répondre à cette question rapidement en se basant sur l’état de vos sols, vos pratiques, vos rotations et le climat local.
COMMUNIQUE DE PRESSE - Basés sur les recherches d’une équipe d’INRAE, les premiers résultats observés à l’échelle nationale seront dévoilés courant 2021. L’indicateur SOCCROP devrait être ensuite mis à disposition des acteurs du monde agricole au début de l’année 2022.
En milieu rural, les haies marquent le paysage, témoignant des pratiques agricoles d’hier et d’aujourd’hui. Mises à mal au siècle dernier par les remembrements, elles bénéficient aujourd’hui d’un regain d’intérêt au regard de leurs multiples avantages. Côté climat et environnement, elles contribuent à lutter contre le changement climatique, participent à la qualité des sols et préservent les ressources en eau. Des atouts essentiels auxquels s’intéressent les différents acteurs de terrain.
L’Institut national de l’économie circulaire a lancé en 2017 un Groupe de travail sur les systèmes agricoles et agroalimentaires sous la présidence de Benoit Planques (Italpollina). Réunir dans une démarche transversale des experts venant d’entreprises variées, de coopératives, d’ONG, d’institutions publiques et de centres de recherche, pour faire avancerensemble l’économie circulaire dans les esprits et sur le terrain, telle est la force de l’Institut National de l’Économie Circulaire. Tous ont saisi cette opportunité pour créer un langage et des connaissances communes, définir des priorités partagées à porter auprès des décideurs publics et privés. Un livre blanc, présenté lors du deuxième colloque Agriculture Circulaire en novembre 2018, permet des capitaliser sur les travaux de ce groupe de travail.
Les systèmes agricoles et agroalimentaires sont essentiels pour contribuer à la transition de l’ensemble de la société vers une économie circulaire, en fournissant à d’autres secteurs des matières premières renouvelables et en apportant des services écosystémiques (régulation de l’eau et de la pollution, services socio-culturels, soutien aux équilibres de long terme dont climat).
L’économie circulaire appliquée aux systèmes agricoles et agroalimentaires
Face aux enjeux environnementaux, de consommation des ressources, sociaux et sanitaires, l’économie circulaire permet de repenser les systèmes agricoles et agroalimentaires.
Appliquée aux systèmes agricoles et agroalimentaires, l’économie circulaire vise une production alimentaire et non alimentaire de qualité et en quantité suffisante, préservant et régénérant les écosystèmes naturels à travers une gestion optimisée des ressources.
Elle s’appuie sur des modes de productions ou de consommations innovant ou réinventant des pratiques anciennes, tels que l’approvisionnement durable, l’éco-conception, l’écologie industrielle et territoriale, la consommation responsable et la revalorisation matière, considérant les déchets comme des ressources.
Lorsque l’on traite la matière organique, l’approche par la hiérarchie de traitement (prévention > réemploi > recyclage > autre valorisation > élimination) doit être complétée par la notion d’articulation des usages et de valorisation en cascade.
Développer l’économie circulaire dans les systèmes agricoles et alimentaires
De nombreuses actions d’économie circulaire sont mise en place par les acteurs publics et privés, qui doivent être évaluées, renforcées et généralisées.
Une vision stratégique nationale d’économie circulaire liant différents secteurs dont les systèmes agricoles et agroalimentaires est nécessaire pour un pilotage efficace de la transition, avec une vision prospective des gisements et de la demande de ressources.
Une réglementation adaptée doit relever le défi de permettre au maximum la revalorisation des ressources tout en maîtrisant les risques pour l’environnement et la santé ; une cohérence entre le niveau national et européen est à rechercher.
Un effort soutenu en recherche et en innovation (publique et privée) est indispensable pour développer des modèles plus efficients dans la gestion des ressources tout en maîtrisant les risques associés, accompagné de mécanismes de financement pour ancrer ces pratiques dans les filières.
Pour faire face à une pression grandissante, les cycles de la matière organique doivent être optimisés, du produit au déchet-ressource, en veillant à la bonne répartition de la valeur qu’ils produisent.
Une attention particulière doit être portée sur l’eau et les sols (préservation en quantité et qualité) pour leur rôle clé pour les activités humaines et pour l’environnement.
La France s'engage en faveur de la santé des sols en adhérant à l'initiative « défi mondial pour la santé des sols » (Global Soil Health Challenge), aux côtés de l’État de Californie aux États-Unis.
Les inondations ne s'expliquent pas simplement de par les pratiques agricoles. Artificialisation et urbanisation sont les premières causes.
Au cœur de cet hiver 2018, le niveau des cours d’eau monte. Les crues inquiètent. Comment les expliquer ? Une des raisons évoquées dans les médias : les pratiques agricoles limitent l’infiltration de l’eau de pluie dans les parcelles. C’est oublier que ces pratiques évoluent largement, mais surtout que cette cause reste secondaire, loin derrière l’artificialisation des sols.
Le sol participe la constitution du patrimoine commun. Le nouveau statut accordé dans la loi sur la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, déséquilibre un peu plus les droits des propriétaires au profit des tiers et de la défense de l’intérêt général.
Les activités biologiques et la matière organique des sols contribuent à la fertilité des sols par la fourniture d'éléments minéraux nutritifs, à la structure physique du sol, à la perméabilité, à la filtration et à la rétention d'eau. Elles participent également au stockage de carbone dans les sols.
Rediffusé jusqu'au 07/08/2024 #Agriculture #Désertfication #Arte Alors qu’un quart des émissions de gaz à effet de serre provient de l’agriculture, comment se nourrir sans abîmer la planète ? Le journaliste Pierre Girard rencontre des paysans et des paysannes qui prennent soin de la terre. Dans cet épisode, il découvre un système d'irrigation ancestral en Andalousie et la culture "en lasagnes" en Allemagne.
En Andalousie, face à l’assèchement des sols, l’agricultrice Remedios Arres a remis en place les acequias, un système d’irrigation inventé voilà plusieurs siècles, qui répand de l’eau dans le sol de façon équilibrée. En Allemagne, dans le Brandebourg, Johanna Häger s’inspire elle aussi de techniques ancestrales, qu’elle associe à des principes tirés de la permaculture, notamment celui de la culture en lasagnes – une superposition de couches de matériaux de compostage sur lesquelles les plantations se nourrissent.
Les enjeux de conservation de la biodiversité ainsi que les besoins d’amélioration des connaissances sur les interactions entre grands herbivores et écosystèmes nécessitent la mise en place de dispositifs de suivis standardisés. Dans le contexte du programme de conservation de la Vache Marine landaise et de la gestion des prairies humides à Molinie du plateau landais (région Nouvelle-Aquitaine, France), un dispositif expérimental a été mis en place en 2019 pour le suivi des effets de la Vache Marine landaise dans le cadre de la conservation et la restauration des espaces naturels humides. La conception du dispositif, baptisée « Communauté-Population-Sol » (CPS) est novatrice et intègre trois composantes-clés de l’écosystème : la communauté végétale, la population végétale dominante et le sol, via des relevés exhaustifs de végétation vasculaire, des caractérisations de traits biologiques de la population végétale dominante (Molinia caerulea (L.) Moench) et des paramètres physico-chimiques du sol. Les mesures initiales effectuées dans le dispositif CPS montre une parfaite homogénéité quant aux propriétés initiales des placettes, avant l’effet différentiel de l’exclusion de pâturage. Aucune différence significative de structure de communauté végétale (biodiversité), de caractéristiques de la Molinie (nécromasse, traits foliaires) et de paramètres édaphiques (pH, carbone, nutriments) n’a été mise en évidence entre les modalités d’exclos et de pâturage à l’installation, ce qui garantit une absence de biais initial au niveau des placettes de suivi. Les dispositifs de type CPS ont pour vocation d’être généralisés et adaptés pour permettre une évaluation intégrée des mesures de gestion par le pastoralisme dans les espaces naturels, bien plus fine que les simples suivis de végétation.
On poursuit l'exploration de techniques agricoles alternatives au Pays basque où Felix utilise un système de pâturage "tournant" pour régénérer plus efficacement les sols et leur permettre d’absorber le CO2. En Bourgogne, Fabrice a créé une forêt-jardin, un un écosystème formant un puissant piège à carbone.
Alors qu’un quart des émissions de gaz à effet de serre provient de l’agriculture, comment se nourrir sans abîmer la planète ? Le journaliste Pierre Girard nous embarque dans un tour d’Europe en cinq épisodes, à la rencontre de paysannes et de paysans qui prennent soin de la terre.
Pour favoriser la prise en compte de la qualité et des fonctions des sols dans les projets d'aménagement et d'urbanisme, le projet e-sol a notamment pour objectif de construire une plateforme numérique pour faciliter les interactions entre les acteurs de l'aménagement et de l'urbanisme au sujet de la gestion des sols. Un webinaire est organisé le 29 avril pour présenter un premier outil collaboratif et les thèmes de discussion.
L’Inrae a conduit une étude qui vise à estimer le potentiel de stockage dans les sols agricoles et forestiers. Cette étude a conduit à la publication d’un ouvrage, "Stocker du carbone dans les sols français - Quel potentiel et à quel coût ?"
L’Inrae et Planet A ont annoncé avoir lancé des travaux pour élaborer le premier indicateur mondial de suivi du stock de carbone dans les sols agricoles, basé sur la télédétection. Les premiers résultats pourraient être intégrés dans la prochaine Pac.
L’initiative 4 pour 1000 lancée par la France à l’occasion de la Conférence de Paris sur le climat (COP21) propose d’augmenter chaque année d’un quatre millième le stock de carbone présent dans tous les sols. Un stockage annuel de 4 pour 1000 sur 0 à 30 cm des sols mondiaux compenserait l’ensemble des émissions de la planète (environ 2400 gigatonnes de C). Cet objectif ne doit toutefois pas dispenser de travailler sur la réduction des émissions et nécessite de profondes évolutions des pratiques agricoles et des modes de gestion sylvicole, voire des modifications des modes d’occupation des sols et des systèmes de production. A la demande de l’ADEME et du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, l’INRA a conduit une étude centrée sur la France métropolitaine pour estimer le potentiel de stockage de carbone de nos sols et identifier des pratiques permettant d’accroître leur teneur en carbone organique. Les principaux résultats de cette étude ont été présentés le 13 juin 2019.
Des chercheurs de l’université de l’état de São Paulo (Unesp Brésil) viennent de publier un article dans lequel ils décrivent le fonctionnement d’une application smartphone (EVAPO) permettant de connaître l’Evapo-transpiration potentielle (ETP) en temps réel où que l’on soit dans le monde. Dans leur article, les auteurs rappellent naturellement l’importance de l’ETP pour la gestion de l’irrigation et la meilleure utilisation de la ressource eau qui en résulte. L’application EVAPO utilise les données météorologiques maillées (résolution de 100 km*100 km à l’échelle du globe) provenant de NASA-POWER, pour calculer l’ETP en utilisant la méthode Penman-Monteith (FAO56). Pour évaluer la performance de la méthode proposée, l’ETP estimée par EVAPO à été comparée à celle estimée à partir des données climatiques de stations météorologiques locales classiques dans 6 régions du monde (Europe, Etats-Unis, Amérique du sud). L’exactitude, la tendance et la précision des modèles ont été déterminées à l’aide de l’indice de concordance de Willmott, de l’erreur quadratique moyenne (RMSE) et du coefficient de détermination (R2). Les résultats obtenus montrent que sur l’ensemble des sites étudiés l’ETP est estimée avec une précision inférieure au mm, ce qui permettrait d’intégrer cette information pour une aide au pilotage de l’irrigation. L’application est accessible gratuitement : https://play.google.com/store/apps/details?id=br.com.maldonado.instantet0.
L'Observatoire agricole de la biodiversité propose aux agriculteurs quatre protocoles d'observation et de comptage d'insectes dans les parcelles. Un moyen d'évaluer la biodiversité et de s'interroger sur certains pratiques et traitements dans les champs.
L'agriculture représentait 9,9 % des émissions de gaz à effet de serre européennes en 2014. Or, les sols agricoles ont une capacité de séquestration du carbone importante. La diffusion de pratiques agricoles favorables à cette séquestration pourrait donc aider l'Union européenne à atteindre ses objectifs de réduction des émissions : c'est l'idée de l'initiative « 4 pour 1000 » lancée à la COP 21 en 2015. Dans cette optique, des chercheurs allemands ont réalisé une expérience avec des agriculteurs pour évaluer l'impact potentiel de différents instruments économiques visant à promouvoir de telles pratiques agricoles. Les résultats de cette évaluation ex ante ont été publiés en octobre dans la revue Ecological Economics.
152 agriculteurs allemands ont pris part à cette expérience en participant à un jeu simulant la réalité d'une exploitation agricole, et ont été rémunérés sur la base de leurs décisions. Dans ce jeu, ils disposaient chacun d'une ferme de 100 hectares sur laquelle ils devaient répartir trois cultures (blé d'hiver, colza d'hiver, maïs ensilage), chacune ayant des coûts, des prix et des rendements différents, pour 5 saisons culturales. De plus, pour chaque assolement, ils pouvaient choisir de mettre en place des pratiques favorables au stockage de carbone dans les sols, ce qui augmentait également la probabilité qu'ils aient des rendements élevés. Ensuite, plusieurs instruments économiques pour promouvoir ces pratiques étaient introduits, parmi lesquels une subvention (de type mesure agro-environnementale et climatique), de 30 €/ha, et un certificat (type crédit carbone), dont le prix variait de manière aléatoire entre 25 et 35 €/ha. Chaque agriculteur rejouait alors 5 autres saisons en présence d'un des instruments. Les résultats de l'analyse statistique montrent que les instruments proposés permettent d'augmenter l'adoption de ces pratiques. Les auteurs trouvent également, contrairement à ce qui était attendu, que les certificats, qui ne garantissent pas un prix fixe et connu à l'avance à l'agriculteur, sont plus efficaces que les subventions.
Cet article illustre bien le potentiel des expériences économiques pour l'évaluation ex ante des politiques agricoles. Toutefois, les résultats sont à prendre avec précaution, leur transférabilité au monde réel dépendant fortement de la conception de l'expérience et des paramètres choisis. Ici, par exemple, l'adoption de pratiques favorables à la séquestration de carbone dans les sols n'est pas coûteuse pour les agriculteurs.
5 décembre 2017, Rome - A l' occasion de la Journée mondiale des sols, la FAO a lancé la carte mondiale la plus complète à ce jour montrant la quantité de stocks de carbone présents dans le sol.
La matière organique du sol et le carbone, en tant que son principal composant, sont essentiels pour la santé et la fertilité des sols, pour une bonne infiltration et rétention de l'eau, ainsi que pour la production alimentaire. Permettant de stocker du carbone, la conservation et la restauration des sols est importante pour parvenir à une agriculture durable et atténuer le changement climatique.
Les sols mondiaux constituent le plus grand puits de carbone au monde permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Intensifier son rôle pourrait fortement compenser l'augmentation de dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère. La dernière Conférence sur le changement climatique à Bonn (COP23) a reconnu la nécessité d'améliorer le carbone du sol, la sante du sol et la fertilité du sol.
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