L’Autorité de la concurrence clarifie les règles du jeu pour le secteur agricole | Economie de l'Elevage | Scoop.it

Après l’affaire du « cartel des endives », en 2012, le monde agricole était demandeur de davantage de sécurité juridique.

Dans le monde agricole, l’affaire du « cartel des endives » a marqué les esprits. En 2012, l’Autorité de la concurrence avait condamné dix organisations de producteurs à 3,6 millions d’euros d’amende pour entente sur les prix. Or, plus que jamais, les agriculteurs ont exprimé, lors des Etats généraux de l’alimentation (EGA), le besoin de sécuriser juridiquement leurs actions au regard du droit de la concurrence. D’autant qu’ils sont contraints de s’organiser face à des industriels puissants et à une distribution toujours plus concentrée. Saisie par Bercy, l’Autorité de la concurrence a rendu son avis, vendredi 4 mai.

Les Sages de la rue de l’Echelle ont tenté de clarifier les règles du jeu, en premier lieu pour les agriculteurs soucieux de se regrouper au sein d’organisations de producteurs (OP) ou d’associations d’organisations de producteurs (AOP). Une approche souvent nécessaire pour avoir du poids lors des négociations commerciales, sachant qu’en 2016, on dénombrait en France 472 000 exploitations agricoles, contre 17 600 entreprises agroalimentaires et 4 grandes centrales d’achat de la distribution. On compte aujourd’hui 650 OP, principalement dans le secteur du lait, des fruits et légumes et de la viande.